Le gouvernement a annoncé, mercredi 15 novembre, la mise en place d'un "fonds de 80 millions d'euros" destiné aux agriculteurs sinistrés par les intempéries de novembre.Ce fond, évoqué par Emmanuel Macron mardi lors de son déplacement dans le Pas-de-Calais, doit permettre de couvrir les pertes de récolte et d'investissements non couvertes.
L'État au chevet de l'agriculture. Touchés de plein fouet par les tempêtes successives en Bretagne, en Normandie et dans les Hauts-de-France, les agriculteurs pourront bénéficier d'un "fonds de 80 millions d'euros", a annoncé, mercredi 15 novembre, sur franceinfo le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. "Pour ce qui est du monde agricole - je cumule Bretagne, Normandie, Hauts-de-France (...) c'est un fonds de 80 millions d'euros qui permettra de couvrir à la fois les pertes de récolte mais aussi les pertes d'investissement qui ne seraient pas couvertes par les sujets d'assurance", a-t-il détaillé.
Des "centaines" d'exploitations touchées
Un "fonds exceptionnel de soutien" pour les agriculteurs a été évoqué, la veille, lors d'un déplacement d'Emmanuel Macron dans le Pas-de-Calais. "On a fait un fonds qui permet d'éviter (...) les trous dans la raquette" dans la prise en charge des dégâts, a ajouté le ministre. Sans donner de montant, Marc Fesneau a précisé, dans la soirée, sur X (ex-Twitter) que ce fonds visait à "accompagner les agriculteurs dans le rachat de matériel et soutenir les trésoreries", après le passage des tempêtes Ciaran, Domingos et des précipitations qui ont provoqué des crues exceptionnelles dans les Hauts-de-France.
Le ministre de l'Agriculture a affirmé qu'"une centaine" d'exploitations du nord de la France ont des "bâtiments inondés mais il y a aussi des terres inondées, des cultures inondées". Il a indiqué, par ailleurs, que "200 bovins" ont péri, "noyés par la montée des eaux trop brutale" et qu'il y a "sans doute, plusieurs milliers d'hectares" de cultures de betterave à sucre qui "ne pourront pas être récoltées". "À partir de la décrue, on aura une vision plus complète de l'étendue des dégâts", a-t-il conclu.