Violences

Manif du 1er Mai : 45 personnes interpellées à Paris

Des affrontements entre casseurs et forces de l’ordre ont eu lieu tout au long du parcours de la manifestation parisienne. Le ministre de l’Intérieur a fait état de l’arrestation de 45 personnes et déplore 8 policiers blessés. Le même ministère a indiqué que 116 500 personnes avaient manifesté dans toute la France, les organisateurs en comptant pour leur part 210 000.
par LIBERATION et AFP
publié le 1er mai 2022 à 19h44
(mis à jour le 1er mai 2022 à 20h33)

Le cortège parisien du 1er Mai a été émaillé de violences ce dimanche. En fin de journée, au micro de BFMTV depuis la préfecture de Police, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait état de huit policiers «blessés» au cours de la journée dans la capitale. Il annonce aussi que «45 interpellations ont eu lieu et notamment celle de la femme qui a agressé le pompier qui n’est pas blessé fort heureusement».

Plus tôt dans la journée, l’agression d’un sapeur-pompier en marge de la manifestation a suscité l’indignation. Selon des images de télévision, largement relayées sur les réseaux sociaux, le sapeur-pompier tenait sa lance à eau en direction du feu, rue Alexandre-Dumas, quand une femme est venue le bousculer pour l’empêcher d’éteindre l’incendie avant de lui asséner deux coups avec la main sur son casque. «Cela suffit ! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis-à-vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions, protéger les personnes, les biens de la Cité et le bon déroulement de la manifestation», ont déploré les sapeurs-pompiers de Paris dans un tweet.

Maintien de l’ordre «pas à la hauteur»

Des affrontements entre casseurs et forces de l’ordre ont eu lieu tout au long du parcours de la manifestation parisienne. Plusieurs manifestants ont été blessés dans ces heurts. Le parcours du cortège a aussi été le théâtre de dégradations de mobilier urbain, des incendies de poubelles et le saccage de dizaines d’enseignes bancaires, agences immobilières et sociétés d’assurances.

Face à ces actes, plusieurs politiques pointent du doigt le maintien de l’ordre de la préfecture de Police. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, dénonce sur Twitter des «violences parasites» qui «invisibilisent la marche des syndicats et servent la propagande à nos pires adversaires. Ras le bol. Le préfet de police savait. Incapable de garantir le droit de manifester en paix.» Sur BFMTV, le député LFI Alexis Corbière met directement en cause Didier Lallement : «On a un préfet Lallement qui est très répressif quand il s’agit des Gilets jaunes. Mais quand il y a des gens qui viennent casser, c’est troublant. Il n’y a pas eu de dispositif à la hauteur».

En fin de journée, la CGT a indiqué que «plus de 210 000 manifestants» avaient défilé dans toute la France, dont 50 000 à Paris. Le cabinet Occurrence, qui établit le compte pour un collectif de médias, évaluait la foule parisienne à 21 000. Côté ministère de l’Intérieur, 116 500 personnes ont été dénombrées dans toute la France, dont 24 000 dans la capitale.

Mise à jour à 20 h 30 avec les chiffres de la mobilisation


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