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Santé : s'informer via les réseaux sociaux favorise les comportements médicaux à risque, selon une étude

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S'informer via les réseaux sociaux sur l'actualité médicale augmente les comportements médicaux à risque en matière de santé. C'est ce que met en lumière une étude de la Fondation Descartes, publiée ce jeudi 23 novembre par franceinfo avec le magazine L'Express.

Rechercher des informations de santé via les réseaux sociaux augmente les comportements médicaux à risque selon une étude de la Fondation Descartes (2023). Rechercher des informations de santé via les réseaux sociaux augmente les comportements médicaux à risque selon une étude de la Fondation Descartes (2023).
Rechercher des informations de santé via les réseaux sociaux augmente les comportements médicaux à risque selon une étude de la Fondation Descartes (2023). © Maxppp - Patrice MASANTE

Rechercher des informations liées à la santé via les réseaux sociaux augmente les comportements médicaux à risque, et est associé à de moindres connaissances en matière de santé. Les internautes qui utilisent en priorité TikTok ou YouTube pour s'informer sur l'actualité médicale sont par exemple plus nombreux à ne pas vouloir se faire vacciner. C'est ce qui ressort d'une étude de la Fondation Descartes publiée ce jeudi 23 novembre par Franceinfo avec le magazine L'Express.

Davantage contre les vaccins et pour les thérapies alternatives

Cette étude révèle que les Français qui s'informent "souvent" à "très souvent" sur des sujets de santé via YouTube sont quasiment trois fois plus nombreux à avoir déjà renoncé à un traitement médical en faveur d'une thérapie alternative (29% contre 10%). Idem pour ceux qui s'informent sur TikTok, là aussi, presque trois fois plus nombreux à avoir déjà refusé un vaccin recommandé pour eux-mêmes et/ou leurs enfants, hors Covid-19 ( (51% contre 19%.) Chez ceux qui utilisent les groupes de messagerie Telegram, il y a deux fois plus d'internautes qui reconnaissent avoir refusé le vaccin contre le Covid-19 (26% contre 13%.)

"La proportion d'informations de mauvaise qualité sur les sujets de santé, en particulier sur la vaccination, mais pas seulement, sur la nutrition, sur les cancers, etc, est plus grande sur les réseaux sociaux qu'elle ne l'est dans d'autres canaux d'information", souligne Laurent Cordonnier, sociologue et directeur de la recherche à la fondation Descartes, invité de franceinfo ce jeudi.

Le chocolat noir pour soigner les dépressions sévères, une fausse croyance répandue via Facebook

"Les faibles connaissances en santé et comportements médicaux à risque sont également liés à une sensibilité marquée aux thérapies alternatives et à l’ésotérisme", écrit la Fondation. "Une telle sensibilité constitue vraisemblablement un terreau de croyances favorable au développement de conceptions médicales erronées."

Parmi les croyances répandues, celle "selon laquelle le chocolat noir pourrait soigner des troubles mentaux graves tels que la dépression", note Laurent Cordonnier*, "est une croyance qui est adoptée par plus de 50 % de la population qu'on a sondé (sur 4.000 personnes sondées) et cette croyance-là, comme les autres croyances fausses en santé, est corrélée à l'utilisation des réseaux sociaux. C'est une des informations qui a circulé sur les réseaux sociaux, qui a circulé sur Facebook en particulier."*

Le médecin, première source d'information pour 40 % des Français

En moyenne, 10 à 14 % des personnes interrogées disent utiliser régulièrement Facebook, YouTube ou Instagram pour s'informer sur des sujets de santé. La principale source d'information reste tout de même le médecin, dans 40 % des cas. Et l'étude souligne que les Français font davantage confiance aux canaux traditionnels d'information que dans les réseaux sociaux en matière de santé. Plus de huit sur dix (84%) font "plutôt confiance" ou "tout à fait confiance" en leur médecin.

Mais la fondation Descartes note que la part des réseaux sociaux ne cesse de grandir. Elle suggère donc que ces plateformes favorisent la diffusion de contenus de santé de qualité, reconnus par les institutions scientifiques et médicales telles que l'académie nationale de médecine ou encore l'Inserm.

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