tensionsAu Haut-Karabakh, la population craint des « massacres »

Haut-Karabakh : La population, qui craint des « massacres », « se terre dans les caves »

tensionsStepanakert et d’autres régions du Haut-Karabakh sont privées de la plupart des services de base depuis l’offensive éclair en début de semaine de l’armée azerbaïdjanaise
Un bâtiment résidentiel endommagé par un bombardement des forces armées azerbaïdjanaises à Stepanakert, la capitale de la région séparatiste du Haut-Karabakh, en Azerbaïdjan.
Un bâtiment résidentiel endommagé par un bombardement des forces armées azerbaïdjanaises à Stepanakert, la capitale de la région séparatiste du Haut-Karabakh, en Azerbaïdjan.  - Aik Arutunyan/SPUTNIK/SIPA / /SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La capitale encerclée, les habitants terrés. Malgré le cessez-le-feu qui se maintient vendredi, la population de Stepanakert, « capitale » de la région séparatiste, craint des « massacres ». Pour cause, la ville est encerclée par les soldats azerbaïdjanais, selon une porte-parole à Erevan, en Arménie, des autorités locales.

Les séparatistes ont annoncé vendredi négocier avec l'Azerbaïdjan le retrait de leurs troupes du Nagorny Karabakh, une région en majorité peuplée d'Arméniens où les forces azerbaïdjanaises ont remporté cette semaine une victoire éclair. « Des négociations sont en cours avec la partie azerbaïdjanaise sous les auspices des soldats de maintien de la paix russes pour organiser le processus de retrait des troupes et assurer le retour dans leurs foyers des citoyens déplacés par l'agression militaire », ont déclaré les autorités de ce territoire sécessionniste.

« La situation à Stepanakert est horrible, les troupes azerbaïdjanaises sont partout autour de la ville, elles sont à la périphérie », a déclaré Armine Hayrapetian, qui représente dans la capitale arménienne le centre d’information du « gouvernement » de ce territoire sécessionniste. « Les gens craignent que les soldats azerbaïdjanais ne puissent entrer dans la ville à tout moment et commencer des massacres », a-t-elle poursuivi.

Pas d’électricité, par de nourriture

Stepanakert et d’autres régions du Nagorny Karabakh sont privées de la plupart des services de base depuis l’offensive éclair en début de semaine de l’armée azerbaïdjanaise pour reconquérir cette enclave, a ajouté Armine Hayrapetian. « Pas d’électricité, pas de gaz, pas de nourriture, pas de carburant, pas de connexions Internet ni téléphoniques », « les gens se terrent dans les caves », a-t-elle encore dit.

Les séparatistes arméniens ont accepté de déposer les armes à la suite de combats qui, selon eux, ont provoqué la mort de 200 personnes. Ils ont eu jeudi en Azerbaïdjan de premiers pourparlers en vue d’une « réintégration » à ce pays. « Nous avons tellement de victimes, de morts et de blessés », a raconté Armine Hayrapetian, sans fournir de détails.

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