BRESIL - Une marée jaune à perte de vue. Les images de la manifestation qui s’est déroulée à São Paulo au Brésil dimanche 25 février sont impressionnantes. Des milliers de personnes, pour la plupart vêtues du maillot de la sélection de football du Brésil, sont descendues dans les rues de la plus grande ville du pays à l’appel de Jair Bolsonaro.
Leur but : montrer leur soutien à l’ancien président qui se dit « persécuté ». Jair Bolsonaro est sous le coup d’une enquête pour une supposée « tentative de coup d’État » qu’il nie et a été déclaré inéligible jusqu’en 2030 pour désinformation. Ce qu’il a dénoncé auprès de ses partisans.
« Nous ne pouvons pas accepter qu’un pouvoir quelconque puisse écarter quelqu’un de la scène politique, à moins que ce ne soit pour une raison valable. Nous ne pouvons pas envisager des élections en disqualifiant les opposants », a-t-il lancé devant la foule depuis le toit d’un bus aux côtés de son épouse.
« Qu’est-ce qu’un coup d’État ? »
En ce qui concerne l’enquête, il assure ne pas non plus comprendre ce qui lui est reproché. « Qu’est-ce qu’un coup d’État ? Des chars dans les rues, des armes, des complots. Rien de tout cela ne s’est produit au Brésil », a-t-il lancé. Jair Bolsonaro a également dénoncé des « persécutions » à son encontre, surtout depuis qu’il a quitté la présidence.
Quant à ceux qui sont toujours en prison pour avoir retourné le Congrès, la Cour suprême et le palais présidentiel le 8 janvier 2023 après l’investiture de Lula, il demande « une amnistie » pour ces « pauvres bougres ».
Selon le média brésilien O Globo, la manifestation s’est déroulée de manière pacifique, comme l’avait souhaité l’ancien président, et sans banderoles agressives envers Lula ou les institutions.
Des drapeaux israéliens pour s’opposer à Lula
De nombreux drapeaux israéliens étaient visibles dans la foule et Jair Bolsonaro en a même brandi un.
Une façon de se démarquer des récents propos polémiques du président Lula la semaine dernière. Il a en effet à plusieurs reprises comparé l’offensive israélienne à Gaza à l’Holocauste nazi, déclenchant ainsi une crise diplomatique entre les deux pays. Le chef de l’État a d’ailleurs été déclaré persona non grata par Tel Aviv.
Depuis le toit du bas l’épouse de Jair Bolsonaro, Michelle, a proposé une prière et a béni le peuple d’Israël. Même si elle n’a pas nommé Lula, elle a déclaré que le Brésil était mal géré et occupé par le « mal », selon O Globo.
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