Uniforme à l’école : une quinzaine d’établissements scolaires font marche arrière

C’était le 15 février, date choisie par le gouvernement pour clôturer les candidatures à l’expérimentation de l’uniforme à l’école. Finalement, ce sera au mois de juin. Le ministère a-t-il donné du rab pour une mesure qui peine finalement à convaincre ? D’après les informations de RMC, une quinzaine d’établissements scolaires sur une centaine ont déjà choisi de renoncer plutôt que de tester.

Parmi eux, il y a ceux qui ont d’abord préféré consulter les élèves et cela a été sans appel : les adolescents ont voté contre, comme à Beauvais, dans l’Oise. Dans ces cas-là, indique RMC, la direction des établissements concernés a fait marche arrière et suivi l’avis de ses élèves. Dans d’autres cas, ce sont les parents d’élèves qui sont montés au créneau pour manifester leur ferme opposition à une quelconque expérimentation.

Une motion de refus

Le gouvernement a le projet de lancer l’expérimentation dès la prochaine rentrée avec l’idée de généraliser la mesure à la rentrée 2026. Le projet est déjà tellement écrit qu’il a déjà prévu la tenue en détail : pour les élèves de primaire, collège et lycée, il s’agit d’un polo blanc ou gris, d’un pull bleu marine et d’un pantalon gris anthracite. Les élèves de maternelle auront, eux, une blouse de couleur claire. Un scratch permettra aux collectivités, qui financent une partie du trousseau, d’y apposer leur logo si elles le souhaitent. « Le trousseau qui doit être fourni aux élèves ne comprend ni le manteau ni les chaussures », a fait remarquer l’élu aixois Tony Moulin (PS), lors du vote d’une motion de refus dans l’agglomération de Lens-Liévin. Par ailleurs, l’État ne prendra à sa charge que la moitié du coût des uniformes. La somme serait plus utilement investie dans du matériel pédagogique selon lui. Quant à l’égalité à l’école, elle passe, selon le maire PCF d’Avion Jean Létoquart, par des moyens et non des vêtements.