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Mort de Jeremie Cohen : ce que l’on sait sur la seconde enquête en cours

Les violences qui ont précédé la mort de ce jeune homme de confession juive, percuté par un tramway à la mi-février, n’ont pas de « motifs discriminatoires » à ce stade de l’enquête, a déclaré mardi le procureur de Bobigny, Eric Mathais.

Le Monde avec AFP

Publié le 05 avril 2022 à 17h36, modifié le 06 avril 2022 à 12h40

Temps de Lecture 3 min.

« On a tous été bouleversés par les scènes qui ont été rendues publiques et je veux dire ma solidarité et mon soutien à la famille de Jeremie Cohen. » En déplacement à Spézet, dans le Finistère, Emmanuel Macron a demandé mardi 5 avril que toute la lumière soit faite sur la mort de Jeremie Cohen, jeune homme de confession juive percuté à la mi-février par un tramway à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, à la suite de violences.

« La justice doit passer, la clarté complète doit être faite », a poursuivi le président candidat, soulignant qu’« une instruction a été ouverte » et que « la justice mène de manière indépendante son travail ». Il a souhaité « que l’investigation soit la plus rapide possible pour apporter des réponses » à la famille du jeune homme de 31 ans.

Mardi, le procureur de Bobigny, Eric Mathais, a déclaré que les violences qui ont précédé la mort du jeune homme de 31 ans n’avaient pas de « motifs discriminatoires » à ce stade de l’enquête.

Ce qu’il s’est passé le 16 février

Le mercredi 16 février, Jeremie Cohen, souffrant d’un handicap non visible comme l’a précisé sa famille à Radio Shalom, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par un tramway, peu après 20 heures.

Sur une vidéo abondamment partagée sur les réseaux sociaux lundi, on le voit recevoir de violents coups de poing, encerclé par une dizaine de personnes. Il tombe à terre, se relève puis traverse en courant la chaussée l’air désorienté, avant d’être percuté par le tramway. En arrêt cardio-respiratoire et victime d’un traumatisme crânien il est décédé à l’hôpital peu après minuit. D’après la famille, une kippa a été retrouvée près du corps du défunt.

Deux enquêtes ouvertes

A la suite de ce drame, une première enquête a été ouverte pour ce qui s’apparentait alors à un accident mortel de la circulation. Mais la famille s’interroge, tracte dans le quartier du drame et recueille des témoignages et une vidéo.

« Toutes les preuves ont été remises aux autorités nécessaires, aussi bien la police que le parquet », a affirmé Gérald Cohen, sur Radio Shalom, indiquant que la première enquête a été classée. Une vidéo, reçue le 10 mars par les enquêteurs, accrédite l’hypothèse d’une altercation, selon une source policière.

Une seconde enquête pour « violences volontaires en réunion » a été ouverte, a indiqué lundi le procureur de Bobigny, Eric Mathais, dans un communiqué, car « rapidement les éléments recueillis permettaient de comprendre que, quelques instants avant l’accident, la victime avait subi des violences ».

Ces procédures ont conduit à l’ouverture d’une information judiciaire le 29 mars pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner », la « qualification la plus haute envisageable à ce stade des investigations », a précisé le procureur dans son communiqué. Les investigations sont désormais confiées à un juge d’instruction et à la police judiciaire du département.

Pas de mobile antisémite établi « à ce jour »

Alors que certains candidats à l’élection présidentielle évoquaient lundi un possible motif antisémite à l’agression qui a précédé la mort de Jeremie Cohen, « aucun élément ne permet à ce jour d’établir avec certitude que la victime était porteuse de manière apparente ou non d’une kippa au moment de la scène de violence », a déclaré mardi le procureur de Bobigny, Eric Mathais, lors d’une conférence de presse. Les violences qui ont précédé la mort du jeune homme n’ont donc pour l’heure pas de « motifs discriminatoires » à ce stade de l’enquête.

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« La famille Cohen ne vient pas crier à l’antisémitisme », avait déclaré lundi soir sur BFM-TV Franck Serfati, avocat de la famille. « Ce serait dénaturer les faits et préjuger. Mais il ne faut pas exclure à l’heure qu’il est l’élément aggravant d’antisémitisme. »

Le Monde avec AFP

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