conflitUne mission de l’ONU au Haut-Karabakh, une première en trente ans

Haut-Karabakh : Une mission de l’ONU est arrivée sur place, pour la première fois en trente ans

conflitUn porte-parole de la présidence azerbaïdjanaise a indiqué à l’AFP que la mission de l’ONU était arrivée « dimanche matin » avec pour tâche principale d’évaluer les besoins humanitaires sur place
A Goris, des dizaines de milliers de refugiés rentrent en Arménie sans espoir de retourner un jour au Haut-Karabagh, le 26 septembre 2023.
A Goris, des dizaines de milliers de refugiés rentrent en Arménie sans espoir de retourner un jour au Haut-Karabagh, le 26 septembre 2023. - PAUL DZA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une première en trois décennies. Une mission de l’ONU est arrivée dimanche dans l’enclave séparatiste, pour la première fois depuis trente ans, a annoncé l’Azerbaïdjan au moment où la majorité de la population arménienne locale a quitté l’enclave après sa reprise par Bakou.

Un porte-parole de la présidence azerbaïdjanaise a indiqué à l’AFP que la mission de l’ONU était arrivée « dimanche matin » avec pour tâche principale d’évaluer les besoins humanitaires sur place. Plus tôt, l’ONU avait annoncé avoir reçu le feu vert pour l’envoi ce week-end d’une mission dans le territoire.

Près de 600 morts

Les séparatistes arméniens, qui ont contrôlé le Nagorny Karabakh pendant trois décennies, ont capitulé et accepté de déposer les armes la semaine dernière, après une offensive éclair de l’Azerbaïdjan pour reconquérir ce territoire.

Au total, près de 600 morts sont à déplorer dans le sillage de cette offensive militaire. Les combats eux-mêmes ont tué environ 200 soldats dans chaque camp.

Depuis, l’enclave a été presque entièrement désertée par ses habitants, avec plus de 100.000 réfugiés ayant fui en Arménie par crainte de représailles de l’Azerbaïdjan, faisant craindre une grave crise humanitaire.

L’accueil des réfugiés s’organise difficilement

Dimanche, l’Arménie, à majorité chrétienne, a observé un jour de prière pour le Nagorny Karabakh. Les cloches des églises ont résonné dans le pays et le chef de l’Eglise, Garéguine II, a célébré une messe dans une cathédrale près d’Erevan.

Alors que l’accueil des réfugiés s’organise difficilement, les opposants au Premier ministre arménien Nikol Pachinian, accusé de passivité et lâché par Moscou, ont donné à nouveau de la voix samedi dans la rue.

L’enclave séparatiste du Nagorny Karabakh, soutenue militairement et économiquement par Erevan, s’est opposée pendant plus de trois décennies à Bakou, notamment lors de deux guerres entre 1988 et 1994 et à l’automne 2020.

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