Gérald Darmanin va "proposer" la dissolution de trois groupuscules d'ultradroite dont la "Division Martel"

Gérald Darmanin après le Conseil des ministres le 27 septembre 2023 ©AFP - Bertrand GUAY / AFP
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Gérald Darmanin après le Conseil des ministres le 27 septembre 2023 ©AFP - Bertrand GUAY / AFP
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Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur est notamment revenu sur la mort de Thomas à Crépol et les manifestations de groupes d'extrême droite qui ont suivi, mais aussi sur le projet de loi immigration.

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Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur est l'invité de France Inter mardi 28 novembre. Il est notamment revenu sur la mort du jeune Thomas à Crépol, poignardé à mort le 18 novembre à la fin d'un bal dans ce village de la Drôme, et sa récupération par l'ultradroite qui a organisé des rassemblements violents ce week-end. "C'est un drame ignoble (...) Je ne laisserai aucune milice qu’elle soit d’extrême droite ou autre faire la loi", assure Gérald Darmanin.

"La France parce qu'elle a été ferme a évité un scenario de petite guerre civile"

Le ministre rappelle "l'ordre, l'autorité, la force des policiers et des gendarmes". Il assure que "la France a évité un scénario à l'irlandaise" en référence aux émeutes qui ont eu lieu à Dublin où des groupuscules d'extrême droite ont provoqué des violences urbaines après une attaque au couteau jeudi dernier. Il tient à saluer le travail des forces de l'ordre qui ont "interpellé" plusieurs membres de groupuscules d'extrême droite le week-end dernier. Six ont par ailleurs été jugés en comparution immédiate lundi au tribunal de Valence : "Ils ont été condamnés à des peines importantes", six à 10 mois de prison ferme, "et je pense que c'est important", ajoute Gérald Darmanin.

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Le ministre de l'Intérieur estime qu'il "faut absolument condamner les réactions des milices d'extrême droite" qui se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, dont sont originaires des suspects dans l'affaire du meurtre de l'adolescent de 16 ans.

La dissolution "du groupuscule Division Martel"

Il assure qu'une partie des jeunes interpellés dans cette affaire étaient déjà connus par les services de police. "Il y a, je crois, aujourd'hui dans l'ultradroite une mobilisation qui veut nous faire basculer dans la guerre civile", assure Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur assure qu'il va proposer la dissolution du groupuscule d'extrême droite baptisé "Division Martel" ainsi que deux autres "liés aux mobilisations d'extrême droite".

"L'ensauvagement touche beaucoup de gens", assure le ministre de l'Intérieur. "Les policiers et les gendarmes sont un peu seuls face à la crise de l'autorité. Autorité qui manque à l'école, qui manque chez les parents, dans la rue", dit-il. Gérald Darmanin assure que "13 attentats, projets violents d'ultradroite, qualifiés comme tels par le parquet antiterroriste depuis 2017 ont été déjoués". Il assure aussi que "1.300 personnes sont fichées S pour ultradroite".

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Gérald Darmanin revient également sur les propos tenus par l'ancien candidat à l'élection présidentielle Éric Zemmour. Sur X (ex-Twitter), Éric Zemmour avait mis en avant le nom de suspects dans le meurtre de Thomas, affirmant que "Gérald Darmanin a voulu cacher ces noms". Pour le ministre de l'Intérieur ces propos sont "une insulte raciste personnelle" à son encontre. Il considère qu'Éric Zemmour a tenu ces propos parce que son "deuxième prénom est Moussa" et que "ses deux grands-pères viennent de l'autre côté de la Méditerranée". Gérald Darmanin tient à "laisser ces insinuations dans le côté nauséabond de la pensée" d'Éric Zemmour.

Gérald Darmanin a aussi parlé du projet de loi immigration débattu actuellement à l'Assemblée nationale.  "Ce texte est important pour les Français et à la fin le gouvernement prendra ses responsabilités", dit-il.

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