Covid-19 : l’UE encourage ses États à exiger un test négatif des voyageurs venant de Chine. Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a critiqué mercredi les données de Pékin qui “sous-représentent” l’ampleur de la flambée épidémique, les Vingt-Sept, également inquiétés par l’opacité chinoise, ont trouvé dans la soirée un accord visant à coordonner leur réponse à la situation sur le territoire chinois. Les pays membres de l’UE sont “vivement encouragés” à imposer à tous les voyageurs venant de Chine de présenter avant leur départ un test Covid négatif datant de moins de quarante-huit heures. Pour Anne Sénéquier, médecin et codirectrice de l’Observatoire de la santé mondiale à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), cette stratégie ne suffira pas à elle seule à stopper la propagation du virus. “Si un voyageur partant de Chine s’arrête brièvement ailleurs avant de reprendre la route vers l’UE, il ne sera pas forcément soumis à cette obligation. Et même si quelqu’un présente un test négatif, cela ne veut pas dire que son infection au Covid-19 ne va pas se déclarer dans les deux jours qui suivent”, note-t-elle dans un entretien accordé à La Libre Belgique. L’Europe n’est pas un continent insulaire […]. À partir du moment où vous avez des frontières terrestres, c’est illusoire de croire que vous serez en capacité d’attraper tout patient potentiel.”

La France promet à l’Ukraine des chars de combat légers, une première. Emmanuel Macron a annoncé mercredi à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky que Paris allait livrer des véhicules AMX-10 RC de facture française à Kiev, en réponse aux besoins pressants des Ukrainiens pour affronter l’armée russe. Les alliés européens de l’Ukraine ont déjà livré des chars de conception soviétique, mais jamais encore de chars de facture occidentale, malgré les demandes répétées de l’Ukraine. “Cette décision montre que la France, qui possède l’un des plus gros budgets de défense de l’Otan, est entièrement prête à soutenir l’Ukraine contre la Russie”, remarque le Financial Times. L’annonce de l’envoi de chars de combat légers à l’Ukraine survient après que la France a été critiquée par certains alliés et observateurs pour avoir fourni moins d’armes à l’Ukraine que d’autres gouvernements européens, note le quotidien britannique. En décembre, un classement du Kiel Institute for the World Economy, un think tank allemand, plaçait la France en 10e position, derrière le Royaume-Uni, la Pologne ou l’Allemagne, pour son soutien militaire à Kiev, assuré essentiellement par les États-Unis.

Israël : le ministre de la Justice présente sa réforme controversée. Le nouveau gouvernement ultraconservateur du Premier ministre Benyamin Nétanyahou a dévoilé mercredi un projet qui permettrait au Parlement d’annuler certaines décisions de la Cour suprême et autoriserait le gouvernement à peser davantage dans la nomination des juges de la plus haute autorité judiciaire du pays. L’annonce effectuée par le ministre de la Justice, Yariv Levin, alimente dans le pays et à l’étranger les inquiétudes sur la santé démocratique de l’État hébreu. Alors qu’Israël est accusé d’enfreindre le droit international dans les territoires occupés, cette “politisation de la nomination des juges est susceptible de rendre difficile le recours à la Haute Cour de justice comme moyen de défense devant les tribunaux internationaux”, a estimé une source diplomatique interrogée par Ha’Aretz.

Caricatures de l’ayatollah Khamenei : l’Iran convoque l’ambassadeur de France. Téhéran entendait ainsi protester mercredi contre des dessins jugés “insultants” publiés par le journal satirique français Charlie Hebdo et représentant le guide suprême de la révolution. La diffusion de ces caricatures, retenues dans le cadre d’un concours lancé en décembre, est un geste de soutien aux manifestations qui secouent depuis des semaines l’Iran après la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs. “L’acte […] indécent d’une publication française publiant des caricatures contre l’autorité religieuse et politique ne restera pas sans réponse efficace et ferme”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien, Hossein Amir-Abdollahian, sur Twitter. Cette “menace” survient alors que Paris et Téhéran “se trouvent dans une phase diplomatique très tendue”, sept Français étant actuellement détenus en Iran, remarque le quotidien italien La Repubblica.