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« Guet-Apens, des crimes invisibles », notre documentaire événement le 19 avril sur Mediapart

Frapper des homosexuels pour les voler ou les humilier. Et parfois, les tuer. Ces violences, ces crimes, existent encore dans la France de 2023. Ces pièges homophobes sont l'objet d'un documentaire de 65 minutes que vous pourrez voir mercredi 19 avril sur Mediapart. Nous sommes fiers de ces formats vidéo mais ils sont coûteux : aidez-nous à les produire!

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La bande-annonce © Mediapart

Fruit d’une enquête de plusieurs mois, ce film documentaire révèle l’ampleur d’un phénomène qu’on pouvait croire disparu: les pièges, parfois mortels, qui ciblent des homosexuels sur des applications ou des lieux de rencontre. Dix ans après la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, et à l’approche de de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie le 17 mai, il démontre la persistance de l’homophobie en France. Il interroge aussi la façon dont la police et la justice répondent à ses agressions. 

La voix du film est assurée par Eddy de Pretto, chanteur engagé contre l’homophobie.

Frapper des homosexuels pour les voler ou les humilier. Et, parfois, les tuer. Ces violences, ces crimes, existent encore dans la France de 2023. Pendant des mois, Sarah Brethes, Mathieu Magnaudeix et David Perrotin, journalistes à MEDIAPART, se sont plongés dans des dossiers judiciaires, ont rencontré des victimes de ces pièges, mais ont aussi interrogé leurs agresseurs, qui témoignent d’une homophobie viscérale ancrée dans la société. Ces agressions, ces violences, ces crimes restent souvent invisibles parce qu’ils sont souvent traités comme des faits divers, mais aussi parce que les victimes ne portent pas plainte, très souvent par honte. 

Il n’existe aucune statistique sur ces violences. En compilant la presse et les archives des associations LGBTQI+, les co-réalisateurs ont comptabilisé 300 victimes de guet-apens homophobes depuis cinq ans, en très grande majorité des hommes gays ou bixexuels. Une victime par semaine. 

Pour l’année 2022, le chiffre grimpe à une victime tous les trois jours. Il reste toutefois très inférieur à la réalite car malgré l’apparence d’une acceptation plus grande de l’homosexualité dans la société, beaucoup de victimes se taisent, craignant que leur sexualité ne soit connue.

Le film questionne aussi le rôle des institutions, police et justice, dans la lutte contre l’homophobie. Dans un pays où l’homosexualité a été dépénalisée en 1982, comment la police accueille-t-elle les victimes de ces pièges ? La circonstance aggravante d’homophobie, entrée dans le code pénal en 2004, est-elle bien appréhendée par les magistrats ? Pourquoi la justice n’a-t-elle prononcé que 11 condamnations pour guet-apens homophobes ces quatre dernières années ?

© Mediapart

La rédaction de Mediapart développe de plus en plus de nouveaux formats vidéo.

Nous sommes allés en reportage en Ukraine, en Afghanistan pour documenter les guerres et les privations de liberté. Nous avons enquêté sur le système Raoult, sur les néonazis dans l’armée, sur Eric Zemmour et les accusations d’agressions sexuelles le visant. Nous avons produit une émission d’ampleur sur l’affaire Patrick Poivre d’Arvor avec le témoignage de vingt femmes face caméra. Enfin, nous avons réalisé le film documentaire Media Crash qui révèle les coulisses des grands médias, entre censure, auto censure et pressions. Le public s’est pressé en masse pour s’informer, prendre la mesure du phénomène, mais aussi pour débattre, exprimer des inquiétudes sur l’extrême droitisation du débat public et suggérer des pistes d’évolution. Le film a cumulé près de 100 000 vues, a sillonné la France à travers plus de 200 séances-débat, et a récemment gagné le 7e Prix Ethique d’Anticor.

Nous sommes fiers de ces formats vidéo mais ils sont très coûteux à produire. Pour continuer à faire mieux, nous avons besoin de vous.

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