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Géorgie: les femmes défilent à leur tour contre la loi sur «l'influence étrangère»

En Géorgie, les adversaires de la loi sur la « transparence de l’influence étrangère », qu’ils perçoivent comme une « loi russe » et liberticide, continuent de mettre la pression sur le gouvernement. Les manifestations ont culminé mercredi dernier, jour du passage en première lecture du projet de loi, avec probablement plus de 40 000 personnes dans la rue. Samedi 20 avril, une « marche des femmes » a été organisée. 

Des manifestants enveloppés de drapeaux géorgiens se rassemblent devant le Parlement lors d'une manifestation contre un projet de loi sur l'influence étrangère, à Tbilissi, en Géorgie, le 20 avril 2024.
Des manifestants enveloppés de drapeaux géorgiens se rassemblent devant le Parlement lors d'une manifestation contre un projet de loi sur l'influence étrangère, à Tbilissi, en Géorgie, le 20 avril 2024. © Vano Shlamov / AFP
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Avec notre correspondant à Tbilissi, Régis Genté

L’adoption de la loi sur « l'influence étrangère » est perçue aussi comme un véritable choix de société dans ce pays où 85% des 3,7 millions de Géorgiens disent vouloir rejoindre l’Union européenne. On s’attend à d’importantes manifestations lorsque la deuxième des trois lectures commencera, dans quelques jours.

Après une marche étudiante vendredi soir, ce sont les femmes qui ont battu le pavé samedi 20 avril, après-midi. Quelques milliers de Géorgiennes ont défilé pour dire « non » à la loi sur la « transparence de l’influence étrangère », première pierre selon elle de l’instauration d’un régime autoritaire en Géorgie.

« Les femmes ne peuvent pas rester silencieuses »

Un autoritarisme dont l’un des principaux piliers, comme dans la Russie de Vladimir Poutine, est un soi-disant traditionalisme, assignant aux femmes un statut subalterne. Le refus de tout cela a motivé cette « marche des femmes », selon Baïa Pataraïa, l'une des organisatrices. « Les femmes ne peuvent pas rester silencieuses, maintenant. Je rappelle que cette séquence a commencé par la suppression des quotas de genre dans les listes électorales. Cela a provoqué notre colère. La loi russe nous couperait encore plus de l’Europe, et cela n’est pas acceptable pour les femmes », détaille Baïa Pataraïa.

Le lien entre la loi sur la « transparence » et l’ambition d’instaurer une société traditionaliste est fait par le gouvernement lui-même. Ce dernier veut faire adopter cette loi le 17 mai, devenue « journée de la pureté familiale » en 2014, ce qui n’a fait qu’encourager les manifestantes du jour à reprendre le slogan de la contestation : « non à la loi russe ».

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