Mohammed ben Salmane a décidément plus d’un tour dans son sac. Tout le monde attendait de voir à quoi allait ressembler le premier sommet arabe auquel participait Bachar El-Assad depuis douze ans. Et voilà que le prince sort une immense surprise de son chapeau : l’arrivée du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Ce sommet devait être celui de la honte. Le rassemblement d’un club de dictateurs qui réinvite en son sein le pire d’entre eux. C’est devenu un événement international qui remet la Ligue arabe, ce “machin” qui n’a jamais servi à rien, sur la carte du monde.
Il est peu dire que MBS a réussi son coup. La présence du dictateur syrien est tout à coup apparue comme quelque chose de secondaire. Surtout, le prince héritier a envoyé deux messages importants : celui que la monarchie souhaite jouer un rôle de médiateur dans le conflit qui bouscule l’ordre international ; celui qu’il peut, malgré ses bonnes relations avec la Russie, offrir à Zelensky une tribune devant un parterre de dirigeants qui, au mieux, sont indifférents à ce conflit, au pire, sont complètement alignés avec Moscou. Voir Bachar El-Assad, l’obligé de Vladimir Poutine, être contraint d’écout
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Quotidien francophone libanais né en 1971 d’une fusion entre L’Orient et Le Jour, il est l’un des journaux en langue étrangère les plus lus dans le pays et au sein de la diaspora libanaise, notamment francophone. Souverainiste et défenseur des libertés, surtout durant la période de tutelle syrienne (1990-2005), il a longtemps été perçu comme le journal de l’élite chrétienne de droite. Mais il s’est repositionné ces quinze dernières années, renouvelant son équipe rédactionnelle et introduisant une version anglophone de son site, baptisée L’Orient Today. Il reste aujourd’hui l’un des journaux les plus opposés à l’influence croissante du Hezbollah, parti chiite armé soutenu par l’Iran.