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Après les violences à Dublin, le Premier ministre dénonce des émeutiers qui "font honte à l'Irlande"

Une voiture incendiée dans un quartier de  Dublin le 23 novembre 2023

Une voiture incendiée dans un quartier de Dublin le 23 novembre 2023 - Peter MURPHY / AFP

Les émeutiers impliqués dans les violences imputées à l'extrême droite jeudi soir à Dublin, après une attaque au couteau qui a fait cinq blessés, "font honte à l'Irlande", a dénoncé vendredi son Premier ministre, Leo Varadkar.

"Ces gens affirment défendre les ressortissants irlandais", "ils mettent en danger" les "plus innocents et vulnérables", a-t-il déclaré à la presse. "Ils font honte à Dublin, honte à l'Irlande, honte à leurs familles et à eux-mêmes."

Pendant plusieurs heures jeudi soir, les rues du centre de Dublin ont été le théâtre de violences et de heurts avec les forces de l'ordre, imputés par la police à l'extrême droite, dans un quartier où vit notamment une population immigrée.

"Les vies irlandaises comptent"

Des voitures ont été incendiées, des commerces saccagés et pillés, tandis que des pancartes "Irish Lives Matter" ("Les vies irlandaises comptent") et des drapeaux irlandais ont été brandis.

Les forces de l'ordre, qui ont procédé à 34 arrestations, ont été visées par des projectiles de la part des émeutiers.

Les fauteurs de troubles "sont pleins de haine", "ils aiment la violence", "ils aiment le chaos et ils aiment causer de la souffrance aux autres", a ajouté Leo Varadkar lors d'une brève allocution.

Pas les valeurs de la "vaste majorité" du pays

"Il faut qu'on récupère l'Irlande sur ceux qui, sans scrupules, exploitent les peurs de ceux qui se laissent facilement entraîner dans les ténèbres", a-t-il poursuivi.

Le chef du gouvernement centriste a promis d'utiliser "toutes les ressources de la loi, toute la machine de l'Etat pour punir ceux qui sont impliqués".

Il a annoncé une prochaine modernisation des lois sur l'exploitation des images de vidéo surveillance, et de lutte contre "la haine".

Le vice-Premier ministre irlandais, Micheal Martin, avait auparavant estimé que les événements de jeudi ne reflètent aucunement les valeurs de la "vaste majorité" des Irlandais.

MPB avec AFP