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Toulouse : un mort et des blessés après l’effondrement d’un pont sur le chantier du métro

Le tablier d’un pont en construction s’est effondré sur une vingtaine de mètres, lundi en fin d’après-midi. Une cinquantaine de pompiers sont mobilisés dans des opérations de recherche.

Ils ont dû sauter de dix mètres de haut alors que s'effondrait le viaduc en construction sur lequel ils se tenaient: un accident sur le chantier de la troisième ligne du métro toulousain a fait lundi un mort et trois blessés, dont deux très graves, selon des sources concordantes.

Le drame a eu lieu en fin d'après-midi à Labège, à proximité d'un hypermarché de cette commune en proche banlieue de Toulouse qui se réjouissait d'être enfin reliée, à partir de 2028, au métro de la Ville rose. Dès 17H05, selon le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne, une cinquantaine de sapeurs-pompiers et 20 véhicules étaient sur place pour prendre en charge les victimes et sonder, par précaution, les décombres.

«A priori», c'est la «rupture d'un vérin, entre deux piles du chantier du métro aérien», qui a causé la tragédie, a détaillé dans la soirée le procureur de la République Samuel Vuelta-Simon, qui s'est rendu sur place peu après les faits et dont les services ont ouvert une enquête. Six personnes travaillaient sur cette section du pont en construction. «Quatre se trouvaient dessus au moment de l'effondrement et ont sauté» d'une hauteur de d'environ 10 mètres, a-t-il retracé. L'un d'eux est mort de ses blessures.

Cellule de soutien psychologique

«Ce soir, c'est surtout l'émotion qui l'emporte avec le décès d'un employé. On ne s'habituera jamais à de tels accidents, de tels drames», a confié au quotidien régional la Dépêche du Midi le président du réseau des transports en commun toulousains Tisséo, Jean-Michel Lattes. Parmi les trois blessés, deux se trouvent en urgence absolue et ont été hospitalisés au CHU Purpan de Toulouse, a indiqué le procureur. La quatrième victime, en urgence relative, a été prise en charge par une clinique et les deux derniers employés s'en sont sortis indemnes. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place, a indiqué dans un communiqué Tisséo, qui a par ailleurs adressé de «sincères condoléances à la famille» de la victime. «Les opérations de recherche sont en cours pour confirmer le bilan», précise encore Tisséo. «Pas d'autres victimes recensées à cette heure. Aucun (employé, ndlr) ne manque à l'appel mais des recherches sont faites par précaution», a confirmé Simon Vuelta-Simon.

Le maire de Labège, Laurent Chérubin, a également réagi, évoquant «un choc pour notre commune» et «les équipes du chantier sont en état de choc», auprès de Franceinfo. L'édile ajoute que la cellule psychologique a été mise en place «pour les accompagner dans ce moment très difficile». Depuis le drame, «le chantier est stoppé», ajoute-t-il. «La zone a été mise en sécurisation pour identifier les circonstances de l'accident», précise-t-il. L'accident a eu lieu sur une section du chantier de la future ligne C, dans une zone fermée au public, précisait en fin d'après-midi une source au sein du SDIS, excluant donc la présence de passants. Il s'agit d'«un accident grave, de par son ampleur», expliquait cette source décrivant une scène «assez impressionnante»«une vingtaine de mètres de pont s'est effondrée».

«Tisséo ingénierie (...) a immédiatement ouvert une cellule de crise, en lien avec l'entreprise Bouygues qui réalise les travaux du pont, pour comprendre ce qui a pu se passer, parallèlement à l'enquête de l'inspection du travail qui va se pencher sur les conditions de sécurité sur le chantier», a par ailleurs déclaré, toujours à la Dépêche, le président de Tisseo. L'inspection du travail se trouvait sur place dès lundi soir, a noté le procureur. La ligne C du métro de Toulouse, dont les travaux ont été lancés fin décembre 2022, doit être mise en service en 2028.

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44 commentaires
  • Karl Heinz

    le

    Les usagers auront des sueurs froides en utilisant cette ligne. Pauvres ouvriers qui ne méritaient pas de finir comme cela. Y-a-t'il eu des malfaçons dans la construction?...
    Condoléances à la victime.

  • Yves Favard

    le

    C'est malheureux. la séquence"La faute à qui?" va commencer. Par ailleurs j'ai le souvenir d'un rapport qui alertait sur la vétusté et le manque d'entretien des ouvrages anciens comme les ponts.et qui prévoyait des effondrements. Je n'ai pas constaté à la suite de ce rapport une campagne des remises à neuf des ouvrages les plus problématiques. Si cette campagne a lieu c'est en toute discrétion.
    On manque peut-être d'argent?

  • Tatouzou

    le

    Compassion et soutien aux victimes. Espérons que l’enquête technique, indépendamment de l’enquête judiciaire, identifiera les causes de cet accident de chantier, heureusement peu fréquent, et proposera une amélioration des pratiques recommandées pour éviter son renouvellement ailleurs.

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