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LE FIL DU 8 AOÛT

La diplomatie "est la meilleure voie à suivre" au Niger, selon la Cédéao

La diplomatie "est la meilleure voie à suivre" pour résoudre la crise au Niger, a déclaré la Cédéao par la voix du porte-parole de son président, Ajuri Ngelale, quelques heures après que la junte militaire issue du coup d'État a refusé qu'une délégation ne se rende à Niamey, évoquant des raisons "de sécurité". Voici le fil du 8 août 2023.

Un vendeur ambulant passe devant des voitures brûlées devant le siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme du président Bazoum à Niamey, le 7 août 2023.
Un vendeur ambulant passe devant des voitures brûlées devant le siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme du président Bazoum à Niamey, le 7 août 2023. © AFP
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Cette page n'est plus actualisée. Notre couverture de la situation au Niger continue ici.

  • 23 h 42 : la Cédéao confirme l'annulation de la mission au Niger

Deux jours avant un sommet de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest sur la situation au Niger, une délégation conjointe de la Cédéao, de l'Union africaine et des Nations unies, n'a pu se rendre mardi au Niger, a confirmé dans la soirée l'organisation régionale.

Cette mission a été annulée à la suite d'une communication des autorités militaires du Niger indiquant qu'elles n'étaient pas en mesure de recevoir cette délégation tripartite, a ajouté la Cédéao.

  • 23 h 08 : le Mali et le Burkina Faso envoient des lettres conjointes à l'ONU et à l'UA

Mardi, le Mali et le Burkina Faso ont adressé des lettres conjointes à l'ONU et à l'UA en appelant à leur "responsabilité" pour empêcher "toute intervention militaire contre le Niger dont l’ampleur des conséquences sécuritaires et humanitaires serait imprévisible".

Les deux pays avaient auparavant affiché leur solidarité avec le Niger, affirmant que si le pays était attaqué par la Cédéao, ce serait "une déclaration de guerre" pour eux.

  • 19 h 52 : Washington a toujours de l'"espoir" mais reste "réaliste", selon la diplomatie américaine

La diplomatie américaine a dit mardi avoir toujours espoir que soit mis fin au coup d'État au Niger, restant néanmoins "réaliste" sur la situation, au moment où les militaires au pouvoir à Niamey ont décliné l'accueil d'une délégation de la Cédéao.

"Nous avons toujours de l'espoir, mais nous sommes aussi très réalistes", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État Matthew Miller. La visite à Niamey d'une haute responsable américaine n'a pas marqué, lundi, de progrès significatifs dans la recherche d'une issue diplomatique.

  • 18 h 20 : la Cédéao favorable à une solution diplomatique à la crise au Niger

Le président du Nigeria, Bola Tinubu et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao), qu'il préside, "préfèreraient une solution diplomatique et pacifique à la crise au Niger" a déclaré mardi le porte-parole du chef d'État, Ajuri Ngelale.

Bola Tinubu et les dirigeants des autres pays du bloc ouest-africain "préféreraient une résolution obtenue par des moyens diplomatiques, par des moyens pacifiques, plutôt que toute autre", a ajouté le porte-parole, précisant que cette position serait maintenue "en attendant toute autre résolution qui pourrait ou non résulter du sommet extraordinaire de la Cédéao prévu jeudi".

"Chaque vie humaine compte, et cela signifie que chaque décision prise par le bloc (ouest-africain) le sera en tenant compte de la paix, de la stabilité et du développement non seulement de la sous-région, mais aussi du continent africain", a-t-il assuré, sans indiquer si l'option d'une intervention militaire au Niger avait été abandonnée. 

  • 16 h 02 : Wagner profite de la situation au Niger, alerte Blinken

Après son interview à RFI où il a assuré que la diplomatie est le "moyen préférable" pour résoudre la crise provoquée par le coup d'État au Niger, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a averti dans un entretien à la BBC que Wagner profitait de cette période d'instabilité, le groupe de mercenaires russes s'étant déjà rapproché du Mali voisin.

Le secrétaire d'État américain a cependant affirmé que selon lui, Wagner n'est pas à l'origine du coup de force qui a démis le président élu Mohamed Bazoum de ses fonctions. "Je pense que ce qu'il s'est passé, et ce qu'il continue de se passer au Niger, n'a pas été orchestré par la Russie ou Wagner, mais (...) ils ont essayé d'en profiter", a-t-il déclaré. "Partout où Wagner s'est rendu : mort, destruction et exploitation s'en sont suivies", a-t-il ajouté.

  • 14 h 23 : Paris soutient les "efforts pour restaurer la démocratie", assure une source diplomatique

La France a réitéré mardi sa position sur la situation au Niger, appuyant "les efforts des pays de la région pour restaurer la démocratie" dans ce pays, a indiqué à l'AFP une source diplomatique. "Comme l'a indiqué la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères (Catherine Colonna), c'est à la Cédéao de prendre une décision sur la manière de restaurer l'ordre constitutionnel au Niger, quelle qu'elle soit", a néanmoins pris le soin de préciser cette source alors que le spectre d'une intervention militaire, une des options sur la table, semble s'éloigner.

Le sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) programmé jeudi "permettra d'aborder ce sujet", a ajouté la source diplomatique.

  • 14 h 07 : la junte militaire dit ne pas pouvoir accueillir une délégation ouest-africaine

La junte militaire issu d'un coup d'État au Niger a informé la Cédéao, dont une délégation voulait se rendre à Niamey, qu'elle ne pouvait pour l'instant pas venir pour des raisons "de sécurité", indique une lettre officielle dont l'AFP a obtenu copie.

"Le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la Cédéao ne permet pas d'accueillir la dite délégation dans la sérénité et la sécurité requises", indique cette lettre du ministère nigérien des Affaires étrangères, adressée à la représentation de la Cédéao à Niamey.

  • 11 h 51 : à Niamey, un coup d'État salué malgré les restrictions de liberté

Malgré les restrictions des libertés, le coup d'État au Niger est salué par nombre d'habitants de la capitale nigérienne Niamey, opposés au régime déchu et qui espèrent désormais faire entendre leurs voix.

Dimanche, ils étaient quelque 30 000 au stade Seyni Kountché de Niamey, le plus grand du Niger, pour soutenir les militaires qui ont renversé le Président Mohamed Bazoum, mettant fin à plus de douze années au pouvoir du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).

Une démonstration de force orchestrée par les nouveaux maîtres du pays, alors que la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) menace d'utiliser la force contre eux, et dont la spontanéité a été mise en doute par des observateurs.

Niger : au Bénin, "l'opinion publique n'est pas favorable à une intervention militaire de la Cédéao"
Niger : au Bénin, "l'opinion publique n'est pas favorable à une intervention militaire de la Cédéao" © FRANCE 24
  • 6 h 04 : discussions "difficiles" entre une émissaire américaine et les auteurs du coup d'État

Une émissaire américaine a eu des discussions "difficiles" à Niamey avec les militaires auteurs du coup d'État au Niger, les États-Unis disant privilégier la voie diplomatique pour restaurer l'ordre constitutionnel, plutôt que l'intervention militaire un temps envisagée par les pays d'Afrique de l'Ouest.

Washington "derrière la Cédéao" : le Niger "un enjeu stratégique pour les États-Unis"
Washington "derrière la Cédéao" : le Niger "un enjeu stratégique pour les États-Unis" © FRANCE 24

Les dirigeants de la Cédéao vont à nouveau se réunir jeudi à Abuja, la capitale du Nigeria, pour évoquer la situation au Niger, deux semaines après le coup d'État, a indiqué l'organisation ouest-africaine dans un communiqué.

Lors d'un précédent sommet à Abuja, le 30 juillet, les dirigeants de la Cédéao avaient donné une semaine aux militaires nigériens pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, actuellement retenu prisonnier. Les chefs d'état-major de la région avaient même dessiné les "contours" d'une éventuelle intervention armée, mais elle n'a pas été déclenchée à l'expiration de l'ultimatum dimanche à 23 h (GMT).

Niger : la Cédéao se réunit jeudi, la junte prête à dialoguer avec les dirigeants ouest-africains
Niger : la Cédéao se réunit jeudi, la junte prête à dialoguer avec les dirigeants ouest-africains © FRANCE 24
  • 4 h 51 : la diplomatie est le "moyen préférable" pour résoudre la crise au Niger, affirme Antony Blinken sur RFI

La diplomatie est le "moyen préférable" pour résoudre la crise provoquée par le coup d'État au Niger, a affirmé le secrétaire d'État américain Antony Blinken dans une interview à RFI.

"Il est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation. C'est la démarche de la Cédéao, c'est notre démarche et nous soutenons les efforts de la Cédéao pour rétablir l'ordre constitutionnel", a déclaré Antony Blinken.

Le secrétaire d'Etat américain a par ailleurs refusé d'évoquer un retrait des soldats américains au Niger.

  • 1 h 01 : les militaires au pouvoir nomment Ali Mahaman Lamine Zeine Premier ministre

Les militaires auteurs du coup d'État au Niger ont annoncé lundi soir la nomination d'un Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, dans un communiqué lu à la télévision nationale. "Monsieur (Ali Mahaman) Lamine Zeine est nommé Premier ministre", a rapporté le colonel-major Amadou Abdramane.

Dès son arrivée au pouvoir, l'ancien président Mamadou Tandja avait nommé Ali Mahaman Lamine Zeine directeur de cabinet en 2001, puis ministre des Finances en 2002, pour redresser une situation économique et financière chaotique. 

Ali Mahaman Lamine Zeine avait été ministre des Finances jusqu'au renversement de Mamadou Tandja lors d'un coup d'État en 2010 par le commandant Salou Djibo, avant une élection présidentielle remportée par Mahamadou Issoufou, prédécesseur de Mohamed Bazoum, déchu le 26 juillet dernier. Ali Mahaman Lamine Zeine, économiste de formation, a également été représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Tchad, en Côte d'Ivoire et au Gabon.

"Le lieutenant-colonel Habibou Assoumane" a également été "nommé commandant de la garde présidentielle", a ajouté Amadou Abdramane.

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  • L'essentiel de la journée du 7 août

La Cédéao a prévu de se réunir jeudi à Abuja au sujet du Niger.

Plus tôt, l'armée malienne a annoncé l'envoi, à Niamey, d'une délégation officielle conjointe Mali-Burkina Faso pour "témoigner de la solidarité des deux pays" avec les auteurs du coup d'État.

C'est une semaine décisive pour le Niger, au lendemain de l'expiration d'un ultimatum ouest-africain exigeant le retour à l'ordre constitutionnel.

Avec AFP et Reuters

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