Gaza : ce que l’on sait des premières évacuations de blessés et d’étrangers, dont 5 Français, vers l’Égypte

Un premier groupe de citoyens étrangers ou binationaux, dont cinq Français, a pu quitter le territoire palestinien bombardé par Israël ce mercredi au cours d’une opération menée par Le Caire.

L'Egypte a annoncé que le poste-frontière resterait ouvert jeudi pour permettre l'évacuation de nouveaux blessés et étrangers. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa
L'Egypte a annoncé que le poste-frontière resterait ouvert jeudi pour permettre l'évacuation de nouveaux blessés et étrangers. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

    Ils sont parvenus à s’extirper du piège gazaoui. Plusieurs dizaines de Palestiniens blessés et plusieurs centaines d’étrangers ou binationaux qui étaient bloqués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël, ont été évacués vers l’Égypte ce mercredi au cours d’une opération via le terminal de Rafah (au sud de l’enclave).

    Qui sont les évacués ?

    « À 16h30 (13h30 heure de Paris), 76 blessés palestiniens à bord d’ambulances et 335 personnes détentrices de passeports étrangers à bord de six bus avaient traversé » le poste-frontière de Rafah, a annoncé un responsable égyptien.

    Le Quai d’Orsay a indiqué que cinq ressortissants français faisaient partie des étrangers évacués, ajoutant qu’ils étaient actuellement pris en charge par le personnel de l’ambassade française au Caire (Égypte).

    Joe Biden a en outre annoncé que des citoyens américains faisaient partie des personnes évacuées ce mercredi, sans préciser leur nombre mais ajoutant « prévoir d’autres départs ces prochains jours ».

    Parmi les autres étrangers sortis de Gaza figurent également quatre Italiens, a indiqué le ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani sur X, anciennement Twitter.

    Combien reste-t-il de personnes à évacuer ?

    Des responsables des terminaux palestinien et égyptien avaient initialement indiqué que près de 90 blessés palestiniens et environ 545 binationaux et étrangers devaient traverser mercredi. « Le terminal de Rafah sera de nouveau ouvert jeudi pour permettre le passage de plus d’étrangers et de binationaux », a indiqué une source au sein des services de sécurité égyptiens.

    Selon les chancelleries étrangères, des ressortissants de 44 pays et de 28 agences, organisations ou ONG étrangères se trouvent dans la bande de Gaza, où 2,4 millions d’habitants doivent désormais survivre sous les bombes, sans eau, sans électricité et quasiment sans nourriture en raison du « siège complet » imposé par Israël après 16 années de blocus.



    Le Quai d’Orsay a indiqué poursuivre ses efforts « pour que l’ensemble de nos compatriotes, de nos agents et leur famille qui le souhaitent puissent sortir de Gaza dans les meilleurs délais », en précisant qu’une cinquantaine de ressortissants français et leurs familles étaient concernés.

    Mardi, devant le Congrès américain, le secrétaire d’État Antony Blinken avait estimé qu’« environ 1 000 » ressortissants américains et proches cherchaient à être évacués de Gaza – 400 ayant la nationalité américaine et les autres étant des proches n’ayant pas eux-mêmes la citoyenneté américaine. « Nous continuons de travailler pour sortir tous les autres » ressortissants italiens bloqués à Gaza, a de son côté assuré Rome.

    Comment a pu se dérouler cette première évacuation ?

    L’opération s’est déroulée au poste-frontière de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte, le seul point de passage tenu par les autorités égyptiennes et non par Israël.

    L’autorité palestinienne en charge des frontières dans la bande de Gaza avait indiqué mardi soir avoir été informé par l’Égypte que « 81 blessés parmi les cas les plus graves » pourraient rentrer sur le sol égyptien le lendemain, « pour être soignés dans des hôpitaux égyptiens ». Un hôpital de campagne de 1 300 m2 avait été monté à Cheikh Zoueid, à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Rafah.



    « Un premier groupe de personnes détentrices de passeports étrangers va traverser le terminal de Rafah vers l’Égypte mercredi », avait indiqué plus tôt ce mercredi un responsable égyptien.

    Le président américain a assuré que c’était grâce au « rôle moteur » des États-Unis que « des Palestiniens blessés et des citoyens étrangers » ont pu quitter l’enclave, fuyant la guerre entre Israël et le Hamas.