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L’interdiction des colliers de dressage pour chiens et chats votée par l’Assemblée nationale

Les députés ont adopté en première lecture à la quasi-unanimité la fin de la vente et de l’utilisation de colliers électriques ou étrangleurs, aux effets délétères pour les animaux.

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Publié le 17 janvier 2023 à 05h00, modifié le 17 janvier 2023 à 10h30

Temps de Lecture 3 min.

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Un jack russell terrier portant un collier électrique antifugue, en mai 2017.

On en trouve à des prix allant de 50 à plusieurs centaines d’euros, en vente dans des grandes enseignes d’animalerie ou d’articles de sport. Colliers à pointes, étrangleurs ou électriques… ces dispositifs dits « de dressage », vendus à des propriétaires de chiens (et plus rarement de chats) voulant maîtriser les aboiements de leur animal, éviter leur fugue ou qu’ils ne tirent sur la laisse, sont des facteurs de souffrances physique et psychique pour l’animal, et pourraient bientôt être interdits en France.

Lundi 16 janvier au soir, les députés ont voté à une quasi-unanimité (111 voix pour, 5 contre) une proposition de loi interdisant la vente de ces outils coercitifs et punissant leur utilisation d’une amende de 750 euros. Le texte avait reçu l’approbation de l’ensemble des groupes politiques de l’Assemblée nationale, le 10 janvier, en commission des affaires économiques. C’est donc dans un climat de concorde qu’a été adoptée en première lecture cette proposition « modeste mais attendue, qui répond à une demande forte des concitoyens », selon les propos de la rapporteuse, la députée Renaissance de Haute-Garonne Corinne Vignon.

Pour Mme Vignon, interdire ces colliers est un enjeu de responsabilisation des propriétaires de chiens, ainsi que des professionnels – éducateurs et vétérinaires – qui interviennent auprès d’eux. « Le problème des colliers est qu’ils sont en vente libre et que le maître n’a même pas conscience qu’ils sont maltraitants, fait valoir l’élue, nommée présidente du groupe d’étude « condition et bien-être des animaux » à l’Assemblée, fin décembre 2022. Or l’animal dressé à la douleur et à la contrainte physique est un animal qui aura des problèmes physiques, psychologiques, et qui a plus de risques d’être mordeur. »

Un chien sur cinq a porté un de ces dispositifs

A quel point l’utilisation de ces colliers est-elle répandue ? Les chiffres de vente ne sont pas connus, mais une étude menée en France en 2018 suggérait qu’un chien sur cinq en a porté un au cours de sa vie. Dans un avis rendu en novembre 2022, l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) estime que « l’utilisation de colliers de dressage a des conséquences délétères sur la santé physique et psychique de l’animal », et que « leur utilisation en éducation n’est pas justifiée ». L’association confirme que ces colliers peuvent entraîner, dans près de 10 % des cas, des lésions physiques, comme des brûlures avec nécrose de la peau, qu’ils peuvent favoriser des états phobiques, anxieux ou dépressifs chez l’animal, et aggraver certains troubles de comportement.

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