EN DIRECT - Guerre Israël-Hamas : le chef de l'ONU condamne les "violations claires du droit humanitaire" à Gaza

Publié le 23 octobre 2023 à 6h00, mis à jour le 24 octobre 2023 à 17h06

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé mardi devant le Conseil de sécurité les "violations claires" du droit humanitaire à Gaza.
Il a plaidé pour un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" au 18e jour de la guerre entre Israël et le Hamas.
Suivez les dernières informations.

Ce live est à présent terminé. 

EMMANUEL MACRON À TEL-AVIV MARDI

Le président est attendu mardi à Tel-Aviv, où il compte à la fois exprimer la solidarité française à Israël, tout en appelant à une "trêve humanitaire" à Gaza, pour permettre la libération des otages et la protection des civils. Il va également plaider pour l'ouverture d'une "perspective politique", en vue d'envisager à terme la création d'un État palestinien, selon l'Élysée.

35 MEMBRES DE L'AGENCE DE L'ONU EN PALESTINE TUÉS

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a publié un nouveau bilan sur les victimes des frappes israéliennes dans ses rangs. Selon elle, six autres de ses membres ont été tués, portant à 35 le nombre d'entre eux qui ont péri depuis le 7 octobre. Par ailleurs, près de 600.000 habitants déplacés à l'intérieur de la bande de Gaza ont trouvé refuge dans l'un de ses 150 infrastructures, mais 40 de ses installations ont été endommagées.

L'ONU EXIGE UN "CESSEZ-LE-FEU HUMANITAIRE IMMÉDIAT"

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé lundi à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza, appelant les dirigeants à faire des "choix courageux". "La première étape doit être un cessez-le-feu humanitaire immédiat, sauvant la vie des civils grâce à l'acheminement d'une aide humanitaire rapide et efficace, à Gaza", a affirmé Volker Türk dans un communiqué.

PAS DE CESSEZ-LE-FEU AVANT LA LIBÉRATION DES OTAGES, DÉFEND JOE BIDEN

Des discussions sur un cessez-le-feu au conflit entre Israël et le Hamas ne seront possibles qu'après la libération de tous les otages retenus par le mouvement islamiste palestinien, a affirmé lundi Joe Biden. "Les otages doivent être libérés, ensuite on pourra discuter", a déclaré le président américain lorsqu'interrogé sur son soutien à un tel cessez-le-feu.

Urgent

DEUX NOUVEAUX OTAGES LIBÉRÉS SELON LE HAMAS

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé lundi avoir libéré deux femmes enlevées lors de son attaque sur le territoire israélien le 7 octobre et détenues depuis dans la bande de Gaza qu'il contrôle. Le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, a affirmé dans un communiqué que les deux otages avaient été libérées "pour des raisons humanitaires pressantes" grâce à une médiation du Qatar et de l'Egypte. 


Cette libération, qui intervient trois jours après celle de deux Américaines, n'a pas été confirmée dans l'immédiat par les autorités israéliennes. Le Hamas n'a pas précisé la nationalité des deux otages, laissant toutefois entendre qu'elle était israéliennes, en accusant Israël d'avoir dans un premier temps refusé qu'elles lui soient remises.


Les deux otages femmes libérées sont arrivées dans la soirée au point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l'Égypte, a rapporté la chaîne de télévision Extra News proche des autorités égyptiennes. "Deux femmes qui étaient détenues à Gaza, sont arrivées au point de passage de Rafah", a indiqué la télévision, peu après l'annonce par le Hamas de la libération des deux otages. 


De son côté, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué sur le réseau social X (ex-Twitter) avoir facilité cette libération, "en les transportant hors de Gaza ce soir".

"PLUSIEURS" CONSEILLERS MILITAIRES AMÉRICAINS ENVOYÉS EN ISRAËL

Les États-Unis ont envoyé "plusieurs" conseillers militaires en Israël, en guerre avec le Hamas depuis l'offensive du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, a indiqué lundi la Maison-Blanche.


Ces conseillers ont l'expérience du "type d'opérations qu'Israël mène actuellement et pourrait mener à l'avenir", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby.

RÉUNION JEUDI À L'ONU

L'Assemblée générale de l'ONU se réunira jeudi pour discuter de la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien, a annoncé son président dans une lettre aux Etats membres.


Alors que le Conseil de sécurité n'a pas réussi à se mettre d'accord sur une résolution concernant cette guerre, plusieurs Etats, notamment la Jordanie au nom du groupe arabe, la Russie, la Syrie, le Bangladesh ou encore le Vietnam et le Cambodge, ont demandé formellement au président de l'Assemblée générale Dennis Francis de programmer cette réunion.

REVIVEZ LE DÉBAT À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Le débat à l'Assemblée nationale sur la position de la France dans le conflit au Moyen-Orient s'est achevé, après plusieurs heures de prises de parole dans une atmosphère électrique. Retrouvez ici les différentes interventions des députés.

LES ACCUSATIONS DE WASHINGTON CONTRE TÉHÉRAN

La Maison Blanche a accusé lundi l'Iran de "faciliter activement" les attaques de bases militaires américaines au Moyen-Orient, sur fond d'inquiétudes d'un potentiel élargissement du conflit entre Israël et le Hamas. "L'Iran continue à soutenir le Hamas et le Hezbollah, et nous savons qu'ils surveillent de près ces événements et dans certains cas, facilitent activement ces attaques et incitent d'autres qui veulent exploiter ce conflit pour leur propre intérêt ou celui de l'Iran", a affirmé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, à des journalistes.

GAZA : APPEL INTERNATIONAL À NE PLUS "VISER DES CIVILS INNOCENTS"

Moscou, Téhéran et Ankara appellent à arrêter de "viser des civils innocents" à Gaza.

GAZA : WASHINGTON REJETTE LES APPELS AU CESSEZ-LE-FEU

Les États-Unis ont prévenu lundi que tout cessez-le-feu à Gaza décrété par Israël profiterait au mouvement islamiste palestinien Hamas, au moment où les appels à une trêve humanitaire se font de plus en plus nombreux. Un cessez-le-feu "donnerait au Hamas la possibilité de se reposer, de se rééquiper et de se préparer à continuer à lancer des attaques terroristes contre Israël", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.

Urgent

MACRON VA APPELER À REPRENDRE UN "VÉRITABLE PROCESSUS DE PAIX"

Le président français Emmanuel Macron va appeler mardi en Israël à la "reprise d'un véritable processus de paix" pour la création d'un État palestinien, au côté de celui d'Israël, ce qui implique aussi "l'arrêt de la colonisation" en Cisjordanie, a déclaré lundi l'Élysée. "Le seul moyen d’être utile, c’est : 1- d'apporter de la solidarité à Israël, 2- prendre des engagements très clairs contre les groupes terroristes, 3- rouvrir une perspective politique", a listé la présidence française.


L'entourage du chef de l'État a par ailleurs estimé que le Hezbollah libanais, allié du Hamas, "ne doit pas entrer dans le conflit", estimant que cela "n'apporterait que du malheur".

MOSCOU CRAINT UNE ESCALADE AVEC LE RENFORCEMENT MILITAIRE AMÉRICAIN

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a estimé lundi que le renforcement militaire américain en cours au Proche-Orient faisait courir le risque d'une "escalade" du conflit entre Israël et le Hamas palestinien. Évoquant lors d'une réunion diplomatique régionale à Téhéran l'envoi par les États-Unis de navires de guerre au Proche-Orient, il a jugé que "plus un État prend des mesures proactives de ce type, plus le risque, le danger d'escalade du conflit est grand". Il a estimé que les États-Unis étaient "déjà parmi les pays qui interviennent le plus" dans ce conflit.

L'ARMÉE AMÉRICAINE PRISE POUR CIBLE EN SYRIE

Les forces américaines ont été prises pour cible lundi en Syrie dans une attaque qui n'a fait ni dommage ni blessé, a indiqué un haut responsable américain après qu'un groupe armé local a dit avoir lancé des drones contre la coalition.


Depuis mercredi, au moins cinq attaques au drone et à la roquette ont ciblé trois bases irakiennes où sont déployées des troupes américaines et de la coalition internationale antijihadistes. L'une d'entre elles a fait des "blessés légers", selon l'armée américaine. La plupart des attaques ont été revendiquées par un groupe baptisé "Résistance islamique en Irak" sur des chaînes Telegram affiliées aux factions chiites fidèles à l'Iran, ennemi juré d'Israël

LOGEMENTS DÉTRUITS À GAZA

Selon le Hamas, au moins 181.000 logements ont été endommagés par les frappes israéliennes depuis le début de la guerre, dont 20.000 totalement détruits ou rendus inutilisables.

GAZA : L'UE POURRAIT APPELER À UNE "PAUSE HUMANITAIRE"

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé lundi que les dirigeants des Vingt-Sept pourraient soutenir un appel en faveur d'une "pause humanitaire" pour favoriser l'arrivée de l'aide dans la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne. "Je pense que l'idée d’une pause humanitaire pour faciliter l'arrivée de l’aide (...) est quelque chose que les dirigeants soutiendront", a-t-il déclaré à l'issue d'une réunion au Luxembourg des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'UE.


"Qu'est-ce qui est important ? Plus d'aide, plus rapidement", a-t-il martelé, soulignant que les quelques dizaines de camions qui étaient passés d'Égypte à la bande de Gaza étaient "insuffisants". "Sur la question de la trêve humanitaire, du cessez-le-feu, on ne peut pas dire qu'il y a de manière nette un consensus qui s’est dégagé", a cependant tempéré un diplomate européen. La guerre déclenchée par la sanglante attaque du Hamas le 7 octobre en Israël sera au cœur d'un sommet des dirigeants des 27 États membres jeudi et vendredi à Bruxelles.

"UNE ATTAQUE MEURTRIÈRE SUR PLUSIEURS FRONTS"

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a confirmé que Tsahal prévoit toujours une offensive terrestre contre la bande de Gaza. L'armée "se prépare minutieusement à la prochaine étape (de la guerre), qui sera une attaque meurtrière sur plusieurs fronts - par air, mer et terre", a-t-il déclaré devant les membres de la marine israélienne, cité par le Jerusalem Post


Selon le journal israélien Haaretz, des responsables de l'armée israélienne ont estimé que cette incursion terrestre dans l'enclave palestinienne était nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement dans ce conflit, même au prix de la perte de nombreux soldats.

DÉBAT À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

Les échanges se poursuivent à l'Assemblée nationale sur la position de la France vis-à-vis du Moyen-Orient. Retrouvez ici, dans ce live, les dernières prises de parole des députés. 

TENSIONS À LA FRONTIÈRE LIBANAISE

Plusieurs incidents impliquant l'armée israélienne ont éclaté le long de la frontière du sud du Liban, selon L'Orient-Le Jour. Actuellement, les alentours de la localité de Rmeich sont bombardés par Tsahal, d'après une source au sein de l'armée libanaise. Par ailleurs, dans la région Mountasser Abdallah, "trois missiles ont été tirés vers le site israélien de Ibad, en face de la localité de Hula", une attaque à laquelle Tel-Aviv a répliqué en frappant les environs de Bani Hayyan et Tallousé. Le Hezbollah a indiqué au journal libanais qu'un de ses combattants avait été tué, mais sans préciser quand et dans quelles circonstances il avait perdu la vie.


Selon le journal israélien Haaretz, deux personnes ont été légèrement blessées par une roquette près du village de Kiryat Shmona, dans le nord d'Israël. D'après lui, l'armée "a riposté contre des forces qui ont ouvert le feu sur un poste militaire israélien à la frontière avec le Liban", ce qui a déclenché des sirènes d'alerte. Une porte-parole de Tsahal a aussi affirmé qu'un drone s'était "infiltré depuis le Liban dans l'espace aérien israélien" dans la région de Galilée et qu’il avait été intercepté par la "défense aérienne", et les sirènes ont là aussi retenti.

LONDRES AUGMENTE SON AIDE HUMANITAIRE POUR GAZA

Le Royaume-Uni va augmenter de 20 millions de livres (environ 23 millions d'euros) son aide humanitaire pour Gaza et "maintenir la pression diplomatique" pour permettre le passage de convois d'aide supplémentaires, a annoncé lundi le Premier ministre britannique Rishi Sunak.


"Nous nous sommes déjà engagés à verser 10 millions de livres (11,5 millions d'euros) de soutien supplémentaire pour aider les civils à Gaza (...) et je peux annoncer aujourd'hui (lundi) que nous allons plus loin : nous allons fournir 20 millions de livres supplémentaires d'aide humanitaire à Gaza", a-t-il déclaré, de retour d'un déplacement au Proche-Orient, devant le Parlement.

V. POUTINE DEMANDE À UN ACCÈS "SANS ENTRAVE" DE L'AIDE À GAZA

Le président russe Vladimir Poutine a appelé lundi à un accès "sans entrave" de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, pilonnée par l'armée israélienne, lors d'un appel avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. "L'importance fondamentale d'un cessez-le-feu rapide, de l'évacuation des ressortissants étrangers de la bande de Gaza et de l'accès sans entrave de l'aide humanitaire à l'enclave a été soulignée" au cours de l'entretien téléphonique entre les deux dirigeants, selon un communiqué du Kremlin.


Face à "une situation qui s'est fortement aggravée", le président russe a également dit "sa vive inquiétude" quant "au nombre croissant de victimes civiles" dans la guerre qui oppose Israël au Hamas depuis plus de deux semaines à la suite d'une attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien.

VISITE D'EMMANUEL MACRON

Le chef de l'État est attendu ce mardi en Israël, une première depuis les attaques meurtrières du Hamas, le 7 octobre. Emmanuel Macron doit s'entretenir avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Selon nos informations, il pourrait aussi aller à la rencontre du président de l'Autorité palestinienne.

LA VOIX SINGULIÈRE DES PRÉSIDENTS FRANÇAIS

Au fil des décennies de conflit au Moyen-Orient, la France a porté une voix singulière, plaidant pour une solution à deux États, un pour Israël et un pour le peuple palestinien. Le Quai d'Orsay condamne par exemple "l'implantation de colonies israéliennes en Cisjordanie et Jérusalem-Est", vue comme "une appropriation illégale de terres". Pour autant, ce jeu d'équilibriste est difficile à maintenir. À la veille de la visite d'Emmanuel Macron à Tel-Aviv mardi, retour sur les prises de positions françaises dans cette chronique.

Israël-Palestine : retour sur les grandes prises de position françaisesSource : TF1 Info

VISITE D'EMMANUEL MACRON : L'ESPOIR DES FAMILLES D'OTAGES ?

La venue d'Emmanuel Macron à Israël mardi ravive les espoirs des familles des sept disparus français dans l'attaque du Hamas contre Israël. L'une d'entre eux, Mia Shem, 21 ans, a été confirmée otage du groupe islamiste palestinien, qui l'a mise en scène dans une vidéo, une première dans l'attaque, tandis que les six autres sont présumés otages, mais "sans certitude" selon le chef de l'État. L'équipe de LCI envoyée à Tel-Aviv a pu rencontrer la mère de la jeune femme, Keren Shem, qui s'est montrée très combattante. 


Elle a indiqué avoir pu échanger avec le président Emmanuel Macron par visioconférence, qui a pu lui donner quelques informations sur les avancées des négociations, sans rien livrer de concret, pour ne pas entraver justement ces discussions. Elle fonde beaucoup d'espoir dans le rôle du président français, mais aussi dans l'ensemble des dirigeants internationaux, lançant un appel à la libération des quelque 222 otages, israéliens et étrangers, enlevés par le Hamas selon l'armée israélienne. "Votre président nous aide beaucoup, les dirigeants étrangers font tout ce qu'ils peuvent pour ramener ma fille et tous les autres otages. Je suis sûre qu'ils ont beaucoup d'influence, car lorsqu'ils interfèrent, les choses bougent, c'est très encourageant", a-t-elle confié, des propos à retrouver dans la vidéo ci-dessous.


Emmanuel Macron a répété de son côté que Paris allait faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir cette libération, se disant encore vendredi dernier "confiant" dans les canaux activés dans le cadre des négociations. Pour l'heure, seules deux otages, une Américaine et sa fille, ont été libérées vendredi.

Visite d'Emmanuel Macron en Israël : un espoir pour les otages ?Source : TF1 Info

LA POSITION DE LA FRANCE DÉBATTUE À L'ASSEMBLÉE

Le débat sur la position de la France sur le conflit en cours au Moyen-Orient se poursuit toujours à l'Assemblée dans une ambiance électrique, suivez les tout derniers échanges ici.

588 "FAITS ANTISÉMITES" SIGNALÉS EN FRANCE

Depuis l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, "588 faits antisémites ont été signalés" en France, a indiqué sur le réseau X (ex-Twitter) le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Soit plus de signalements en deux semaines que sur une année entière, en 2022, lorsque 436 actes antisémites avaient été comptabilisés par la place Beauvau. "Grâce à la mobilisation des forces de l’ordre, 336 individus ont été interpellés", a poursuivi le ministre, assurant que sa "détermination est totale". 

AIDE HUMANITAIRE : UNE CINQUANTAINE DE CAMIONS ENTRÉS DANS GAZA

Dans la bande de Gaza, un petit territoire pauvre où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens, l'aide internationale a commencé à arriver au compte-gouttes depuis samedi via l'Égypte. Lundi, un troisième convoi a franchi la frontière à Rafah, la seule issue du territoire qui ne soit pas contrôlée par Israël.


Au total, une cinquantaine de camions sont entrés dans la bande de Gaza en trois jours, alors qu'il en faudrait selon l'ONU au moins 100 par jour pour répondre aux besoins de la population. Les États-Unis, qui avaient obtenu l'accord d'Israël et celui de l'Égypte pour laisser passer l'aide humanitaire, ont annoncé dimanche "qu'il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale".

PARIS DEMANDE UNE "TRÊVE HUMANITAIRE QUI POURRA MENER À UN CESSEZ-LE-FEU"

La France appelle à une "trêve humanitaire" pour permettre la distribution d'aide dans la bande de Gaza, qui "pourra mener un cessez-le-feu", a déclaré Élisabeth Borne devant l'Assemblée nationale. "L’ouverture au point de passage de Rafah est encore très limitée. Nous appelons à ce que la porte de Rafah soit ouverte pour permettre de nouveaux passages" d'aide, a lancé la Première ministre devant les députés. "La distribution d’aide exige une trêve humanitaire qui pourra mener à un cessez-le-feu", a-t-elle estimé, soulignant que la France est l'"amie" à la fois d'Israël et des Palestiniens. 


Elle a aussi appelé Israël à "ne pas tomber dans le piège du Hamas" et à fournir une "réponse juste" face au "terrorisme" après les attaques du 7 octobre. "Minimiser, justifier voire absoudre le terrorisme, c’est accepter qu’il frappe à nouveau demain, en Israël, en France ou partout ailleurs. Nous ne devons faire preuve d’aucune ambiguïté face à de tels crimes", a par ailleurs assuré la Première ministre. Retrouvez juste ici, sur ce live, ces échanges à l'Assemblée plus en détails.

LES SIRÈNES RETENTISSENT DANS LE NORD D'ISRAËL

Les forces israéliennes ont indiqué sur Twitter qu'une alerte est en cours dans le nord du pays, et que les sirènes ont été déclenchées.

DÉBAT À L'ASSEMBLÉE NATIONALE

À la veille d'une visite d'Emmanuel Macron à Tel-Aviv, le gouvernement va venir réaffirmer d'ici à quelques minutes sa position sur le Moyen-Orient devant les députés. Un débat qui s'annonce inflammable, notamment après un tweet considéré par certains comme antisémite de Jean-Luc Mélenchon sur un déplacement de la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet en Israël. Suivez tous les échanges dans l'hémicycle en direct sur le live ci-dessous.

PLUS DE 19.000 DÉPLACÉS AU LIBAN

Plus de 19.000 personnes ont été déplacées au Liban après une intensification des affrontements entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais à la frontière entre les deux pays, selon les chiffres publiés lundi par une agence spécialisée des Nations unies. "Une hausse des incidents transfrontaliers" a entraîné le déplacement de 19.646 personnes au Liban "à la fois dans le sud et ailleurs dans le pays", indique le rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

ISRAËL AFFIRME AVOIR DÉTRUIT DEUX DRONES VENUS DE GAZA

L'armée israélienne a affirmé avoir "neutralisé" dans le sud de son territoire deux drones venus de la bande de Gaza. La branche armée du mouvement islamiste palestinien du Hamas a concomitamment annoncé sur la messagerie Telegram avoir "lancé deux drones suicides" en direction de deux bases militaires du sud d'Israël.

UNE OFFENSIVE TERRESTRE RETARDÉE ?

L'armée israélienne, qui bombarde sans répit la bande de Gaza depuis le 7 octobre en riposte à l'attaque sanglante du Hamas contre son sol, promet "d'anéantir" le mouvement islamiste palestinien, et a intensifié depuis dimanche ses bombardements en prélude à une probable intervention terrestre. Mais pour l'heure, celle-ci ne voit pas le jour. 


Ce projet a provoqué de très vives dissensions entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant, le premier appelant à ne pas aller trop vite, sur les conseils de l'allié américain, tandis que le second souhaite lancer au plus tôt l'offensive, en même temps que des frappes contre le Hezbollah libanais, sur le front nord. De leur côté, les États-Unis craignent surtout que cet assaut ne déclenche un véritable embrasement dans la région, où le conflit cristallise déjà de nombreuses tensions. Les explications de notre correspondant sur place, à Ashkelon, près de la frontière avec Gaza.

Guerre Israël-Hamas : l'assaut terrestre contre l'enclave palestinienne freiné ?Source : TF1 Info

POLEMIQUE

La polémique à gauche sur le conflit entre Israël et le Hamas est montée d’un cran après des nouveaux propos de Jean-Luc Mélenchon. Le chef de file de La France insoumise est accusé, de manière unanime, de reprendre les codes de l’antisémitisme.

"PERMIS DE TUER"

Le Premier ministre palestinien a condamné lundi les prises de positions qui donnent "un permis de tuer à Israël", après que Washington et des pays européens, invoquant son "droit de se défendre", se sont gardés de l'appeler à mettre fin à ses frappes à Gaza.


"Ce que nous entendons de la bouche des dirigeants de l'occupation (Israël, NDLR) sur les préparatifs pour une invasion terrestre signifie davantage de crimes, d'atrocités et de déplacement forcé", a déclaré Mohammed Shtayyeh à l'ouverture d'une réunion du gouvernement palestinien à Ramallah, en Cisjordanie occupée.


"Nous condamnons les prises de position qui constituent un permis pour tuer et offrent (à Israël) une couverture politique pour commettre des massacres et semer la destruction à Gaza", a ajouté M. Shtayyeh, dont le gouvernement n'exerce aucun pouvoir dans la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas.

BILAN

Au moins 5087 personnes, dont 2055 enfants, sont mortes depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, selon le bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien. 


Au moins 15.273 personnes ont été blessées depuis le 7 octobre, a ajouté le gouvernement du Hamas, au 17ème jour de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement palestinien Hamas. 

SOLIDARITE

Des bénévoles ont affiché dans des rues parisiennes les visages des otages kidnappés par le Hamas.

"L'objectif est de sensibiliser le grand public", a expliqué une membre du collectif à l'origine de cette initiative.

AIDE HUMANITAIRE

Un troisième convoi d'aide est entré lundi dans la bande de Gaza, pilonnée et assiégée par Israël, ont constaté des correspondants de l'AFP des côtés égyptien et palestinien du terminal de Rafah.


Samedi et dimanche déjà, "34 camions avaient traversé Rafah", a rapporté à l'AFP un responsable du Croissant-Rouge égyptien sous le couvert de l'anonymat. Il s'agissait des premiers convois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée le 7 octobre après une attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien. L'ONU réclame au moins 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis privés de tout.

DES "INCURSIONS" DE TSAHAL DANS GAZA

Daniel Hagari, un porte-parole de Tsahal, a annoncé que l'armée avait mené cette nuit des incursions "limitées" à Gaza à l'aide de "blindés et de soldats d'infanterie". L'objectif était "d'éliminer les terroristes" du Hamas et de rechercher des otages, a-t-il expliqué.

MELENCHON PERSISTE ET SIGNE

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé lundi l'"absurde police des mots" de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet qui avait accusé le leader de La France insoumise d'avoir utilisé à son encontre le terme "camper", référence selon elle aux camps de concentration.


"Elle attribue au mot "camper" un contenu antisémite. Cette absurde police des mots est une pitoyable diversion pour détourner l'attention de sa grave faute politique", a réagi sur X (anciennement Twitter) Jean-Luc Mélenchon, qui critique Mme Braun-Pivet pour son "soutien inconditionnel à Israël" lors d'une visite pendant le week-end à Tel-Aviv.

UN CESSEZ-LE-FEU ETUDIÉ PAR LES 27

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a réclamé lundi "plus d'aide, plus rapidement" pour la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne, soulignant que la question d'un cessez-le-feu humanitaire serait débattue par les Vingt-Sept.


"Qu'est-ce qui est important? Plus d'aide, plus rapidement", a-t-il martelé soulignant que les quelques dizaines de camions qui étaient passés de l'Egypte vers Gaza étaient "insuffisants".


"Personnellement, je pense qu'une pause humanitaire est nécessaire pour permettre à l'aide humanitaire d'être distribuée", a-t-il déclaré à son arrivée au Luxembourg pour une réunion des ministres des Affaires étrangères de  l'UE.

POLEMIQUE

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, accuse Jean-Luc Mélenchon de lui mettre "une nouvelle cible dans le dos". Le chef de file insoumis avait critiqué le déplacement de la responsable en Israël, l'accusant de "camper à Tel-Aviv".

"PLUS D'AIDE, PLUS RAPIDEMENT"

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a réclamé lundi "plus d'aide, plus rapidement" pour la bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne, se disant, à titre personnel, favorable au cessez-le-feu humanitaire réclamé par le patron de l'ONU Antonio Guterres.


"Personnellement, je pense qu'une pause humanitaire est nécessaire pour permettre à l'aide humanitaire d'être distribuée", a-t-il déclaré, soulignant que ce sujet serait débattu par les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept réunis au Luxembourg.

BILAN DE LA NUIT

Au moins 60 Palestiniens ont été tués dans des raids aériens nocturnes menés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza, a indiqué lundi le gouvernement du Hamas.


"Plus de 60 martyrs sont tombés dans les raids", a indiqué le bureau des médias du Hamas, ajoutant que l'une des frappes avait fait 17 morts dans une maison à Jabaliya, dans le nord du territoire.

LA REPONSE DE BRAUN-PIVET A MELENCHON

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, victime depuis des années de nombreuses menaces antisémites pour lesquelles elle a déposé plusieurs plaintes, a accusé lundi Jean-Luc Mélenchon de lui avoir mis "une nouvelle cible dans le dos", en critiquant sa visite de soutien à Israël ce week-end, se disant "très choquée". 


Mme Braun-Pivet a estimé sur France inter que le leader de la France insoumise n'avait pas "choisi" ses mots "par hasard", en particulier le terme "camper", référence selon elle aux camps de concentration. Jean-Luc Mélenchon avait accusé dimanche Mme Braun-Pivet de "camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre" à Gaza. "Pas au nom du peuple français!", avait-il protesté sur X (anciennement Twitter). 

320 CIBLES ATTEINTES EN 24H SELON ISRAEL

Tsahal détaille ses dernières frappes. "Au cours de la dernière journée, Tsahal a frappé plus de 320 cibles militaires dans la bande de Gaza", selon un bilan posté par les forces de défense d’Israël lundi matin, sur Telegram. Ce chiffre comprend des tunnels du Hamas, des dizaines de centres de commandement opérationnels où se trouvaient des combattants du Hamas et du Jihad islamique palestinien, des complexes militaires et des postes d’observation.

POLEMIQUE

Jean-Luc Mélenchon a de nouveau provoqué la polémique après une sortie sur le voyage de la présidente de l'Assemblée nationale en Israël. Il a accusé Yaël Braun-Pivet de "camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre" à Gaza. Cette attaque a été suivie de réactions outrées de certains membres du gouvernement.

"LA DERNIERE GUERRE A GAZA"

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé dimanche que la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza devrait être "la dernière" dans ce territoire palestinien, car "il n'y aura plus de Hamas" après.


"Cela doit être la dernière guerre à Gaza. Pour la simple raison qu'il n'y aura plus de Hamas", a déclaré M. Gallant devant des soldats dans une base de l'armée de l'air, selon un communiqué de son ministère.


"Cela prendra un mois, deux mois, trois mois et à la fin il n'y aura plus de Hamas. Avant que le Hamas ne rencontre nos blindés et notre infanterie, il va connaître les bombes de l'armée de l'air. Et selon moi, vous savez faire cela de façon létale, précise et qualitative comme vous l'avez prouvé jusqu'à présent", a-t-il ajouté.

EMMANUEL MACRON MARDI EN ISRAEL

Le président français Emmanuel Macron se rendra mardi à Tel-Aviv pour y rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a annoncé dimanche l'Elysée. La visite du chef de l'Etat français intervient plus de deux semaines après les attaques meurtrières du Hamas palestinien sur le territoire israélien, qui ont fait plus de 1.400 morts, dont 30 ressortissants français.


En outre, sept Français sont toujours portés disparus: une jeune femme a le statut d'otage et "pour les six autres il y a une présomption de prise en otage mais sans certitude", avait indiqué M. Macron.

REPORTAGE

L'état-major de l'armée israélienne a indiqué que Tsahal allait pénétrer dans la bande de Gaza. En attendant le feu vert opérationnel, les soldats israéliens se préparent à toute éventualité. En ligne de mire notamment : l'important réseau de tunnels souterrains utilisé par le Hamas.

AIDE HUMANITAIRE

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont tombés d'accord dimanche pour que la bande de Gaza, assiégée, bénéficie désormais d'un "flux continu" d'aide humanitaire, a indiqué la Maison Blanche.


Alors qu'un second convoi de camions est entré dimanche dans la bande de Gaza depuis l'Egypte, MM. Biden et Netanyahu, lors d'une conversation téléphonique, ont "affirmé qu'il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale" pour la population palestinienne, selon un communiqué de la présidence américaine.

EN DIRECT

Bienvenue sur ce direct consacré aux événements au Proche Orient.

Gaza va recevoir une aide humanitaire continue. Lors d'une conversation téléphonique ce dimanche, Joe Biden et Benjamin Netanyahu sont tombés d'accord pour que la population palestinienne de Gaza bénéficie dorénavant d'un "flux continu" d'assistance humanitaire "cruciale", a indiqué la Maison Blanche.

Dimanche en milieu de journée, un second convoi de 17 camions transportant de l'aide est d'ailleurs entré dans le territoire palestinien assiégé, dans une situation humanitaire catastrophique et contre lequel Israël intensifie ses bombardements, comme l'a annoncé Tsahal samedi soir.

Les États-Unis ont également mis en garde l'Iran et des organisations armées alliées contre tout élargissement du conflit au Proche-Orient, avertissant qu'ils "agiront" en cas d'attaques contre leurs intérêts et Israël et annonçant un déploiement militaire renforcé.

Signe d'une montée des tensions, le président Joe Biden a eu au téléphone dimanche des dirigeants de pays alliés : le Canadien Justin Trudeau, le Français Emmanuel Macron, qui se rendra en Israël mardi, l'Allemand Olaf Scholz, l'Italienne Giorgia Meloni et le Britannique Rishi Sunak, a annoncé la Maison Blanche. Ainsi que le pape François lors d'un appel distinct.


La rédaction de TF1info

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