Joe Biden a annoncé ce jeudi 7 mars, dans son discours sur l’état de l’Union au Congrès, qu’il a ordonné à l’armée américaine «de mener une mission d’urgence pour établir un port à Gaza» afin d’acheminer par la mer davantage d’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, a fait savoir un haut responsable.
Ce jeudi également, les Etats-Unis et d’autres pays ont effectué de nouveaux largages aériens d’aide à Gaza, enclave palestinienne assiégée par l’armée israélienne, où la guerre et la famine menacent des centaines de milliers de personnes. Des avions militaires de Jordanie, des Etats-unis, de France, de Pays-Bas, de Belgique et d’Egypte ont participé à l’opération, a indiqué l’armée jordanienne dans un communiqué. Des avions «C-130 américains ont largué plus de 38 000 repas» sur le nord de Gaza, a indiqué sur X (anciennement Twitter) le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, Centcom.
Selon l’ONU, la famine est «quasiment inévitable» pour 2,2 millions d’habitants de Gaza, soit l’immense majorité de la population, l’aide humanitaire n’arrivant qu’au compte-gouttes. Lundi, une porte-parole du Pentagone avait déclaré qu’entre 30 et 120 camions par jour avaient acheminé de l’aide à Gaza au cours de la semaine passée. «C’est nettement insuffisant pour nourrir la population», avait alerté Sabrina Singh, tout en précisant que les largages aériens étaient destinés à compléter et non à remplacer l’aide acheminée par voie terrestre.
L’ONU a pour sa part exhorté le monde à «inonder» Gaza d’aide pour sauver les enfants «qui commencent à mourir de faim» dans un territoire où le système de santé s’est effondré. Depuis le début de la guerre, le 7 octobre, l’armée jordanienne a effectué 29 largages aériens d’aide à Gaza, en plus de 23 autres réalisés conjointement avec d’autres pays. Washington, allié le plus fidèle d’Israël, largue de l’aide à Gaza depuis samedi.