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Guerre en Ukraine: au moins 5000 morts à Marioupol depuis le début du conflit

Une image satellite de Marioupol, le 22 mars 2022, prise par la société américaine Maxar.

Une image satellite de Marioupol, le 22 mars 2022, prise par la société américaine Maxar. - Satellite image ©2022 Maxar Technologies / AFP

"Environ 5000 personnes ont été enterrées, mais les gens ne sont plus enterrés depuis dix jours à cause des bombardements continus", a déclaré une responsable ukrainienne à l'Agence France-Presse.

Au moins 5000 personnes ont été tuées à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, depuis le début de l'invasion russe, a annoncé ce lundi à l'Agence France-Presse (AFP) une conseillère de la présidence ukrainienne, en charge des couloirs humanitaires.

"Environ 5000 personnes ont été enterrées, mais les gens ne sont plus enterrés depuis dix jours à cause des bombardements continus", a déclaré Tetiana Lomakina, estimant qu'"au vu du nombre de personnes encore sous les décombres (...) il pourrait y avoir autour de 10.000 morts".

La cité portuaire de Marioupol est assiégée par l'armée russe depuis fin février, forçant des milliers de ses habitants à vivre dans des conditions très compliquées, sans électricité ni eau potable.

Sur une population en temps de paix de 450.000 personnes, environ 160.000 y sont toujours coincées, selon son maire, Vadim Boïtchenko.

"Toutes les entrées et les sorties de la ville sont bloquées (...), il est impossible de faire entrer à Marioupol des vivres et des médicaments", avait déploré dimanche soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Les forces russes bombardent les convois d'aide humanitaire et tuent les chauffeurs", avait-il ajouté, indiquant que les rues étaient jonchées de "cadavres" qu'il était impossible d'enterrer.

Mi-mars le bilan faisait état de 2000 civils tués

Près de deux semaines après le bombardement de son théâtre, on ignore toujours le sort des centaines de civils qui y avaient trouvé refuge : la municipalité, citant des témoins, a dit redouter "environ 300 morts". Mais une élue municipale ayant fui Marioupol le jour de ce bombardement confiait à l'AFP que tout comptage des victimes était impossible, vu les communications défaillantes et l'absence d'autorités locales.

Le président français Emmanuel Macron avait par ailleurs annoncé dimanche qu'il parlerait à son homologue russe Vladimir Poutine lundi ou mardi pour organiser une "opération humanitaire" d'évacuation de la ville, avec la Turquie et la Grèce.

Marioupol est une ville stratégique sur la mer d'Azov, convoitée par les Russes pour que ses forces armées puissent faire la jonction entre la Crimée annexée par Moscou en 2014 et les régions séparatistes prorusses du Donbass.

Le précédent bilan de la mairie mi-mars faisait état de plus de 2000 civils tués depuis le début de l'offensive russe, le 24 février dernier.

M.A.L avec AFP