Le Congrès des Etats-Unis a adopté, vendredi 10 mars, une loi qui ordonne aux services de renseignement américains de déclassifier leurs informations sur l’origine de la pandémie, alors que l’hypothèse d’une fuite de laboratoire est revenue au premier plan. Dans un rare moment d’union, les élus de la Chambre des représentants ont voté ce texte à l’unanimité. Il avait déjà été adopté au Sénat avec le soutien des deux partis et il revient désormais au président, Joe Biden, de le promulguer.
La directrice du renseignement national, Avril Haines, aura alors quatre-vingt-dix jours pour déclassifier « toute information sur les liens potentiels entre l’institut de virologie de Wuhan et l’origine du coronavirus », qui a tué au moins sept millions de personnes à travers le monde depuis sa détection à la fin de 2019.
Division dans la communauté du renseignement
Auditionnée cette semaine au Congrès, Avril Haines a souligné qu’il y avait un consensus large sur le fait qu’il ne s’agissait « ni d’une arme biologique ni d’une manipulation génétique ». Mais la communauté du renseignement américain est divisée entre les tenants « d’une fuite de laboratoire » et ceux « d’une exposition à un animal contaminé », a-t-elle rappelé.
La première hypothèse, vivement contestée par les autorités chinoises, a gagné en crédit récemment, après avoir été jugée la plus probable par le directeur de la police fédérale (FBI), Christopher Wray, et le ministère de l’énergie américain. Dans la foulée, l’Organisation mondiale de la santé avait exhorté tous les pays, notamment les Etats-Unis, à partager leurs informations sur l’origine du Covid.
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