justiceA son procès, Donald Trump condamné pour outrages et menacé d’incarcération

Procès de Donald Trump : Le juge condamne Trump à des amendes pour outrages et menace de l’incarcérer

justiceMalgré les avertissements, l’ancien président américain est sanctionné de 9.000 euros d’amendes pour des outrages répétés et des menaces aux témoins et jurés
L'ancien président Donald Trump est jugé depuis trois semaines à New York. Un procès pénal historique pour un ancien chef d'Etat américain.
L'ancien président Donald Trump est jugé depuis trois semaines à New York. Un procès pénal historique pour un ancien chef d'Etat américain.  - Yuki Iwamura/AP / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La sanction ne mettra pas Donald Trump en difficulté financière mais est hautement symbolique concernant le comportement d’un ancien chef d’Etat. L’ex-président américain a été condamné ce mardi à 9.000 dollars d’amendes pour outrages au tribunal, dans le cadre de la troisième semaine de son procès mêlant scandale sexuel et campagne électorale. Le juge qui préside les débats l’a également menacé d’une « incarcération » pour avoir violé son interdiction de s’en prendre aux témoins et jurés.

Donald Trump « est prévenu que la Cour ne tolérera pas la poursuite de violations délibérées de ses ordres et que, si cela est nécessaire et approprié, elle imposera une peine d’emprisonnement », peut-on lire dans la décision écrite du juge Juan Merchan. Celui-ci a rendu sa décision devant Donald Trump à l’ouverture de l’audience ce mardi matin. Il a condamné Donald Trump à 1.000 dollars d’amende par violation (neuf au total), soit le maximum permis par la loi.

Déjà interdit de s’en prendre aux témoins et aux jurés

L’ancien président des Etats-Unis est poursuivi pour 34 falsifications de documents comptables qui auraient servi à dissimuler un paiement pour étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016. Les 130.000 dollars avaient été versés à l’ancienne star de films X Stormy Daniels, pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu’elle affirmait avoir eue avec lui en 2006, alors qu’il était déjà marié à son épouse Melania. Une relation qu’il dément.

Avant l’ouverture des débats, le juge avait interdit à Donald Trump de s’en prendre publiquement aux témoins et aux jurés, ce qu’il fait régulièrement sur son réseau social Truth Social, pour éviter le risque d’intimidations.

Michael Cohen particulièrement visé

Dès le premier jour du procès, le 15 avril, le parquet avait demandé au juge de sanctionner Donald Trump, notamment pour des invectives virulentes à l’égard de Stormy Daniels et de son ancien avocat Michael Cohen, devenu son ennemi juré et un témoin clé de l’accusation. Le parquet était revenu à la charge trois jours plus tard, avec sept nouvelles publications sur Truth Social ou son site de campagne.

Le candidat républicain s’en est pris encore à Michael Cohen, qualifié de « menteur en série ». Mais il a aussi repris à son compte les propos de Jesse Watters, un animateur en vue de la chaîne préférée des conservateurs Fox News, assurant sans preuve qu'« ils sont en train de choisir des militants progressistes infiltrés qui mentent au juge pour faire partie du jury ». Le lendemain de cette publication, une jurée avait jeté l’éponge, disant craindre d’être reconnue.

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