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MANIFESTATIONSDeux nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites

Grève du 7 mars : Deux nouvelles journées de mobilisation annoncées, l’intersyndicale veut voir Macron « en urgence »

MANIFESTATIONSL’intersyndicale a demandé mardi soir à être « reçue en urgence » par Emmanuel Macron « pour qu’il retire sa réforme » des retraites
Manifestation contre la réforme des retraites à Paris le 7 mars 2023.
Manifestation contre la réforme des retraites à Paris le 7 mars 2023. - Justin PICAUD/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’intersyndicale a demandé mardi soir à être « reçue en urgence » par Emmanuel Macron « pour qu’il retire sa réforme » des retraites et a annoncé deux nouvelles journées de mobilisation samedi et la semaine prochaine.

« Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique », a dénoncé dans un communiqué l’intersyndicale qui appelle à la mobilisation le 11 mars et le jour de la semaine prochaine où sénateurs et députés se réuniront pour tenter de trouver un accord sur la réforme des retraites, probablement autour du 15 mars.

Mardi soir, l'Elysée a répondu à ce message assurant aux syndicats que «la porte de l'exécutif est toujours restée ouverte» pour discuter de la réforme des retraites, sans toutefois répondre directement à leur demande d'être reçus «en urgence» par Emmanuel Macron. «La porte de l'exécutif est toujours restée ouverte. C'est ce qu'a notamment rappelé le président de la République dans ses expressions récentes sur la réforme des retraites» lors de ses visites au marché de Rungis ou au Salon de l'agriculture, a dit l'entourage d'Emmanuel Macron interrogé sur cette requête de l'intersyndicale au terme d'une journée de mobilisation record contre la réforme.


Dans son communiqué, lu par Patricia Drevon (FO) lors d’une conférence de presse au siège de Force ouvrière, l’intersyndicale s’est félicitée d’une « journée historique » qui a réuni « plus de trois millions » de personnes qui « se sont mobilisés par la grève et/ou la manifestation ». « A ce jour, ces mobilisations énormes conduites par une intersyndicale unie n’ont reçu aucune réponse de la part du gouvernement. Cela ne peut plus durer », a-t-elle dénoncé. La sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites en France a réuni mardi 1,28 million de manifestants selon un comptage réalisé par le ministère de l’Intérieur et 3,5 millions selon le syndicat CGT, soit davantage que le record du 31 janvier.

« La balle est dans le camp du président »

Les syndicats ont rappelé leur soutien aux mobilisations prévues le 8 mars pour la Journée internationale des droits des femmes et à l’appel spécifique des organisations de jeunesse le 9. « Il faut (que le président de la République) prenne la décision d’annoncer sur le parvis de l’Elysée ''je retire cette réforme, je remets tout le monde autour de la table'' », a lancé Catherine Perret, secrétaire confédérale CGT.

« La balle est dans le camp du président de la République (…) c’est important que le gouvernement prenne conscience du risque démocratique auquel il s’expose s’il reste totalement sourd à une expression massive du monde du travail », a de son côté expliqué Marylise Léon, numéro 2 de la CFDT.

Interrogée sur la poursuite de la grève dans plusieurs secteurs, elle a souligné qu’il n’y avait pas d’appel à l’échelle nationale interprofessionnelle à la grève reconductible. En revanche « on soutient » les secteurs qui se sont engagés dans ce type de mobilisation, a-t-elle dit, citant les cheminots où la CFDT est impliquée dans l’intersyndicale qui a appelé à la grève reconductible. « L’idée c’est qu’on reste dans des décisions secteur par secteur, pour savoir quels sont les meilleurs modes de mobilisation », a-t-elle affirmé. « On a souhaité avoir un mouvement progressif qui monte petit à petit, il n’y a pas de volonté de bloquer les Français, mais de bloquer la réforme », a-t-elle souligné.

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