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En Afghanistan, les autorités talibanes laissent un mois aux salons de beauté pour fermer

Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont exclu les femmes de la plupart des établissements d’enseignement secondaire, des universités et des administrations publiques.

Le Monde avec AFP

Publié le 04 juillet 2023 à 14h37, modifié le 04 juillet 2023 à 15h01

Temps de Lecture 1 min.

Un salon de beauté à Kaboul, en avril 2021, avant le retour au pouvoir des talibans.

Le gouvernement taliban a annoncé mardi 4 juillet avoir ordonné la fermeture des salons de beauté d’ici un mois en Afghanistan, une nouvelle mesure visant à tenir les femmes toujours plus à l’écart de la vie publique.

Mohammad Sadeq Akif Muhajir, le porte-parole du ministère de la prévention du vice et de la promotion de la vertu, a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) la décision, évoquée depuis quelques jours sur les réseaux sociaux, mais ne l’a pas justifiée. « Une fois que [les salons de beauté] auront été fermés, nous en donnerons la raison aux médias », a-t-il déclaré.

Un mois leur a été accordé pour fermer, afin qu’ils puissent écouler leur stock sans connaître de pertes, a-t-il expliqué. Selon une copie écrite du décret consultée par l’AFP, la décision « s’appuie sur une instruction verbale émanant du chef suprême » de l’Afghanistan, Hibatullah Akhundzada.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’espoir des femmes s’éteint en Afghanistan

Depuis leur retour au pouvoir en août 2021, les talibans ont exclu les femmes de la plupart des établissements d’enseignement secondaire, des universités et des administrations publiques. Ils leur ont aussi très largement interdit de travailler avec l’ONU et les ONG internationales. Elles n’ont plus le droit d’entrer dans les parcs, jardins, salles de sport et bains publics, de voyager sans être accompagnées d’un parent masculin et doivent se couvrir intégralement lorsqu’elles sortent de chez elles.

La situation des femmes en Afghanistan, « l’une des pires au monde »

Les instituts de beauté avaient proliféré à Kaboul et dans les grandes villes afghanes pendant les vingt ans d’occupation par les forces américaines et de l’OTAN, avant le retour au pouvoir des talibans. Ils étaient considérés comme des endroits sûrs pour que les femmes puissent se rencontrer en l’absence d’hommes, et avaient aussi permis à de nombreuses femmes de créer leur propre commerce.

Dans un rapport présenté la semaine dernière au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Richard Bennett, rapporteur spécial pour l’Afghanistan, a estimé que la situation des femmes et des jeunes filles dans le pays « était l’une des pires au monde ». La « discrimination grave, systématique et institutionnalisée à l’encontre des femmes et des filles est au cœur de l’idéologie et du pouvoir des talibans », a assuré M. Bennett.

Hibatullah Akhundzada a affirmé fin juin que les femmes vivant dans le pays avaient été sauvées de l’« oppression » par le gouvernement taliban et que leur statut d’« êtres humains libres et dignes » avait été rétabli. Le chef suprême, dont les apparitions en public sont très rares et qui gère le pays par décrets depuis Kandahar (sud de l’Afghanistan), berceau des talibans, avait expliqué que tout était fait pour garantir aux femmes « une vie confortable et prospère conformément à la charia », la loi islamique.

Le Monde avec AFP

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