Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Au Sénat, la gauche tutoie la centaine d’élus

Socialistes, communistes et écologistes ont conquis quelques sièges, à l’issue du scrutin du 24 septembre, confortant leur ancrage mais sans que soient modifiés les grands équilibres. Ils paient cependant le prix de la désunion et des listes autonomes de La France insoumise, sans lesquels ils auraient pu enregistrer une meilleure performance.

Par 

Publié le 25 septembre 2023 à 09h39, modifié le 25 septembre 2023 à 09h56

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

La secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier (à gauche), avec Yannick Jadot, élu sénateur de Paris (au centre) et d’autres sénateurs écologistes, lors de la soirée électorale au Sénat à Paris, le 24 septembre 2023.

C’était somme toute une bonne soirée pour la gauche, dimanche 24 septembre. Sans effusions non plus, le Sénat restant, comme attendu, sous le contrôle de la droite et du centre. Mais chacun des groupes de gauche déjà présent au Palais du Luxembourg – socialiste, écologiste, communiste – a un peu progressé. De quoi les porter, en tout, de 91 sièges à une centaine, et faire passer l’amertume des quelques victoires ratées de peu, liées aux désunions et aux voix réunies par les listes autonomes de La France insoumise (LFI).

Côté positif, l’alliance des gauches et des écologistes fait carton plein à Paris. « Le match à Paris, c’est huit sénateurs pour la gauche et les écologistes, quatre pour la droite », a salué Yannick Jadot, élu dans la capitale avec deux collègues écologistes, Antoinette Guhl et Anne Souyris. Au niveau national, les écologistes passent officiellement de 12 à 15 sénateurs, officieusement à 17, avec l’arrivée négociée de deux sénateurs supplémentaires. Cela correspond à un scénario dans la fourchette basse envisagée. Quelques jours avant l’élection, certains pensaient pouvoir atteindre la vingtaine d’élus. Le nombre semble désormais hors de portée, même en comptant les négociations à venir avec de nouveaux entrants sans étiquette.

« De la biodiversité dans l’Hémicycle »

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) réussit toutefois la prouesse de ravir un siège à la droite dans les Yvelines, fief du président (Les Républicains) du Sénat, Gérard Larcher, mais aussi d’en garder un dans le Val-de-Marne malgré les divisions de la gauche, où un socialiste dissident, Akli Mellouli, entre au Sénat dans les rangs du groupe écologiste. Le président du groupe, Guillaume Gontard, est réélu dans l’Isère, et, pour les Français établis hors de France, l’écologiste Mathilde Ollivier fait son entrée dans le groupe à 29 ans ; elle devient la benjamine du Sénat. De quoi réjouir Marine Tondelier, numéro un d’EELV : « Les écologistes amènent de la biodiversité dans l’Hémicycle et dans les projets de loi. »

Claude Raynal, sénateur socialiste de la Haute-Garonne, lors de la soirée électorale au Sénat à Paris, le 24 septembre 2023.

Côté socialiste, le groupe reste à 64, voire un peu plus selon les négociations à venir, et demeure le premier groupe d’opposition. « Il y avait beaucoup de risque dans cette campagne », relève Patrick Kanner. Le président du groupe se dit satisfait et estime qu’au total, la gauche et les Verts vont « tutoyer la barre des 100 et la passer », si l’on prend en compte les radicaux de gauche. Les socialistes, qui renouvelaient la moitié de leurs sièges, gardent leurs places fortes du Nord (Patrick Kanner), du Val-d’Oise (Rachid Temal), des Landes (Eric Kerrouche). Ils en conquièrent de nouvelles en Seine-Saint-Denis, où ils passent d’un à deux sénateurs, et arrachent un nouveau siège dans le Morbihan et dans l’Essonne. Dans le Val-de-Marne, la socialiste Laurence Rossignol est réélue à l’issue d’une campagne incertaine, après avoir été exfiltrée de son fief de l’Oise par un protégé d’Olivier Faure, Alexandre Ouizille, qui est lui aussi élu.

Il vous reste 51.27% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.