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Police-Justice

Ce que l'on sait sur l'effondrement mortel d'un pont en construction près de Toulouse

L'effondrement du tablier d'un pont, actuellement en construction pour la troisième ligne de métro toulousain, a fait un mort et plusieurs blessés ce lundi. L'enquête se poursuit ce mardi par des constatations d'experts et des premières auditions.

Le drame est survenu en fin d'après-midi. Le tablier d'un pont en construction s'est effondré ce lundi 4 mars vers 17 heures à Labège près de Toulouse (Haute-Garonne) alors que les ouvriers étaient sur le chantier. Il se trouvait à près de 10 mètres de haut.

• Un mort et plusieurs blessés

Six personnes travaillaient sur cette section du pont en construction et quatre personnes sur l'ouvrage au moment de l'effondrement, d'après les premiers éléments de l'enquête, les quatre personnes ont sauté au moment où la partie s'est effondrée.

L'une d'elles n'a pas survécu à la chute et deux sont en urgence absolue avec pronostic vital engagé. Ils ont été transférés au CHU de Toulouse de Purpan.

"On n'a pas d'informations sur leur situation, ni dans un cadre d'amélioration ou dans un cadre dramatique", a précisé sur notre antenne le maire de Labège Laurent Chérubin.

Une troisième personne a été blessée lors de l'effondrement et se trouve en urgence absolue. Ce mardi matin, le bilan n'a pas évolué.

D'après La Dépêche du Midi, ce sont deux gendarmes, qui patrouillaient sur le parking de l'un des plus importants supermarchés de l'agglomération toulousaine situé en face du pont, qui ont prodigué les premiers secours.

"C’est horrible. On a entendu un gros boum, avant de voir une épaisse fumée", a témoigné Julien, un étudiant présent à proximité de l'accident auprès du journal local.

• Les recherches arrêtées lundi soir

Les pompiers ont continué les recherches dans les décombres dans la soirée de lundi pour essayer de retrouver d'autres personnes. La phase de secours a mobilisé 20 engins et 55 pompiers mais aussi des ambulances, un groupe de sauvetage et de déblaiement ou encore des chiens renifleurs.

Les recherches de personnes ont cessé à 19h30, ce qui n'exclut toutefois pas une reprise de celles-ci si le procureur en fait la demande.

"Il reste maintenant plutôt à vérifier et enquêter sur les circonstances du drame", a indiqué sur BFMTV Laurent Chérubin, jugeant "peu propable" de trouver de nouvelles victimes.

"En tant qu'élu, on attend des réponses. Pourquoi cet accident est survenu? J'ai besoin de clarté sur ce qui s'est passé, sur les raisons de l'accident", a-t-il souligné à l'AFP.

• Une enquête en cours

Une cellule de soutien psychologique a été mise en place peu de temps après le drame.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Toulouse et confiée à la brigade de recherche de Villefranche-de-Lauragais qui est saisie avec l'appui de la section de recherche de Montpellier.

"L'enquête va s'attacher à essayer de comprendre ce qui a bien pu se passer", explique le procureur de Toulouse Samuel Vuelta-Simon à BFMTV.

Au lendemain de l'effondrement, l'enquête se poursuit via des constatations d'experts et des premières auditions, selon le parquet.

"L'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, ndlr) se déplace dans la matinée", a précisé le procureur de Toulouse ce mardi matin à l'AFP.

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a appelé sur X à ce que "toute la lumière" soit faite sur "les causes et les circonstances exactes de ce drame" tout en adressant ses "plus chaleureuses pensées de soutien" aux victimes, à leurs proches et à leurs collègues.

Maxime Brandstaetter, Jean-Wilfrid Forquès et Hugues Garnier