Face à l’inquiétude montante liée au risque de « délestages » potentiels, Emmanuel Macron tape du poing sur la table. Le président a critiqué, mardi 6 décembre, « les scénarios de la peur » liés au risque de coupures d’électricité cet hiver.
« Stop à tout ça ! Nous sommes un grand pays, nous avons un grand modèle énergétique, nous allons tenir cet hiver malgré la guerre. Et je demande à chacun de faire son travail », a déclaré le président en arrivant à un sommet européen à Tirana, en Albanie. « Le travail d’EDF, c’est de faire tourner les centrales ; le travail du gouvernement, c’est qu’il y ait une planification ; le travail de tout le monde, c’est qu’on déroule la sobriété », a-t-il ajouté, jugeant « stupide » le « débat » qu’il avait « entendu ces dernières heures ».
Les coupures, un « scénario fictif »
Samedi déjà, le président s’était voulu rassurant. « Pas de panique, ça ne sert à rien », avait lancé Emmanuel Macron, sur TF1. Deux jours plus tôt, la première ministre, Elisabeth Borne, assurait que son gouvernement faisait « tout » pour éviter les « délestages ».
Le gouvernement, qui dit anticiper « tous les scénarios » dans une mesure de « prévision », a envoyé à la fin de novembre une circulaire aux préfets afin qu’ils préparent leur département en cas de coupures. Ces délestages aléatoires, de deux heures au maximum, qui pourraient concerner 60 % de la population et surviendraient aux moments des pics de consommation, ne sont encore qu’un « scénario fictif », insiste le chef de l’Etat. « C’est normal que le gouvernement prépare un cas extrême », a affirmé M. Macron.
En cas de situation très tendue du système électrique cet hiver, notamment en janvier, la « météo de l’électricité », EcoWatt, gérée par Réseau de transport d’électricité (RTE) émettra trois jours à l’avance un signal rouge pour alerter du risque de coupures ciblées et temporaires, pour que chacun mette en œuvre des mesures permettant de les éviter.
Si la consommation ne baisse pas après l’émission du signal rouge, des coupures tournantes de deux heures organisées sur des portions de départements seraient « inévitables », selon RTE.
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