Fin des moteurs thermiques en 2035 : que contient l'accord, quelles voitures pourront encore rouler après cette date ?
Les 27 membres de l’Union européenne ont validé lundi 27 mars l’accord sur la fin des moteurs thermiques tel qu’on les connaît aujourd’hui à partir de 2035. Mais ce n'est pas si simple. Explications.
Cette fois, c’est acté : les 27 membres de l’Union européenne ont validé lundi 27 mars l’accord sur la fin des moteurs thermiques tel qu’on les connaît aujourd’hui à partir de 2035. Cette mesure doit aider l'UE à atteindre son objectif : atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 en réduisant progressivement les émissions de gaz à effet de serre.
Géo précise que l'automobile est le “premier mode de déplacement des Européens” et représente environ “15 % des émissions de CO2 du continent”. Que signifie exactement cet accord ? Quels véhicules pourront encore circuler au-delà de cette date ? On fait le point.
Que contient l’accord ?
A partir de 2035, les véhicules neufs vendus sur le territoire de l’Union européenne ne devront plus émettre le moindre CO2 à l’échappement. On parle ici des véhicules légers : voitures et utilitaires ne dépassant pas les 3,5 t. Les poids lourds et les autobus ne sont pas concernés. Ni les deux-roues. Exit définitivement les voitures fonctionnant avec un moteur thermique alimenté par de l’essence, du diesel ou gaz de pétrole liquéfié (GPL), même si cette dernière catégorie est aujourd’hui une niche. Fini aussi les hybrides.
Cap donc sur les voitures 100 % électriques. Pas si vite : après un bras de fer avec l’Allemagne, pays dans lequel le secteur automobile pèse lourd sur le plan économique, l’UE n’a pas signé la fin des moteurs à combustion en tant que tels mais la fin de ceux qui émettent du dioxyde de carbone. Si l’industrie parvient à mettre au point un carburant de synthèse qui n’émet absolument aucun gaz carbonique, les constructeurs pourront toujours commercialiser des voitures neuves traditionnelles.
"Les véhicules avec des moteurs à combustion interne pourront encore bénéficier d'une première immatriculation après 2035 si on met dans leurs réservoirs exclusivement des carburants neutres en carbone", a précisé Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne chargé des questions climatiques, cité par Reuters.
Reste que selon La Tribune, “la technologie des carburants de synthèse a peu de chances de s'imposer sur le marché et ne concernerait dans le meilleur des cas qu'une minorité de véhicules de luxe”.
Les véhicules d’occasion sont-ils concernés ?
Les voitures et utilitaires légers immatriculés avant 2035 pourront continuer à circuler sur les routes où elles seront toujours autorisées, les zones à faibles émissions (ZFE) étant chaque année plus nombreuses et plus strictes. Elles pourront aussi toujours changer de mains sur le marché de l’occasion. Si l’on considère l’âge moyen du parc automobile aujourd’hui - 11 ans -, on peut s’attendre à voir sur les routes européennes des essence et des diesel jusqu’en 2050.
Existe-t-il des dérogations ?
Oui, il existe des dérogations : les entreprises qui commercialisent moins de 10 000 véhicules neufs par an pourront continuer à vendre des modèles à moteurs thermiques essence ou diesel jusqu’en 2036. Essentiellement des voitures haut de gamme. Ceux qui en écoulent moins de 1 000 par an seront totalement écartés de la réglementation commune. On peut citer des marques exclusives comme Bugatti, Pagani ou Koenigsegg.
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