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Haut-Karabakh : l'Azerbaïdjan et l'Arménie s'engagent à normaliser leurs relations

L'Azerbaïdjan et l'Arménie ont promis jeudi "des mesures concrètes" pour apaiser leurs relations, dans une déclaration commune. Les deux pays, en guerre depuis plusieurs décennies, se sont également entendus sur la libération de 32 prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais.

Des militaires azerbaïdjanais surveillent le checkpoint à l'entrée du corridor de Latchine, dans la région du Haut-Karabakh
Des militaires azerbaïdjanais surveillent le checkpoint à l'entrée du corridor de Latchine, dans la région du Haut-Karabakh, le 1er octobre 2023. © Aziz Karimov, AP
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Les discussions progressent entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Les deux pays ont promis jeudi 7 décembre "des mesures concrètes" pour apaiser leurs relations très tendues, une "avancée majeure" selon Bruxelles, après trois décennies de conflit pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabakh, reconquise en septembre par Bakou.

Ces dernières semaines, les négociations ne progressaient pourtant guère entre ces deux pays du Caucase, malgré l'objectif qu'ils affichaient de signer un accord de paix pour enterrer durablement la hache de guerre.

Mais à l'issue, jeudi, de pourparlers entre le cabinet du Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, et celui du président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, Bakou et Erevan ont diffusé une déclaration commune.

Azerbaïdjan et Arménie se sont engagés à prendre "des mesures concrètes visant à renforcer la confiance", selon ce texte, et ont réaffirmé "leur intention de normaliser leurs liens et de signer un accord de paix".

En signe de bonne volonté, l'Arménie a annoncé retirer sa candidature à l'organisation de la COP29 l'an prochain, et soutenir celle de l'Azerbaïdjan. Les deux pays se sont également entendus sur la libération de 32 prisonniers de guerre arméniens, en échange de celle de deux soldats azerbaïdjanais.

Plus de 100 000 déplacés par le conflit au Haut-Karabakh

Les deux pays "continueront à discuter de mesures pour renforcer la confiance qui seront prises dans un futur proche et appellent à un soutien de la communauté internationale à leurs efforts", toujours selon cette déclaration.

"Cet engagement représente une importante mesure de confiance alors que les deux parties travaillent à la finalisation d'un accord de paix et à la normalisation de leurs relations", a réagi, dans un communiqué, un porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller.

Bakou et Erevan sont engagés depuis des décennies dans un conflit territorial portant sur la région azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh, que Bakou a reconquise en septembre après une offensive éclair contre les séparatistes arméniens.

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La quasi-totalité de la population arménienne de la région, plus de 100 000 personnes sur les 120 000 recensés, a depuis fui vers l'Arménie.

Des incidents armés ont également eu lieu régulièrement à la frontière entre les deux pays. L'Arménie a par exemple affirmé lundi qu'un de ses soldats avait été tué par l'armée de Bakou près de la frontière avec l'enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan.

Des pourparlers fragiles

Plusieurs cycles de négociations chapeautées séparément, ces derniers mois, par la Russie, l'Union européenne et les États-Unis, n'ont pas donné de résultats. 

L'arbitre traditionnel dans la région, Moscou, accaparé par son offensive en Ukraine, a perdu de l'influence et ses relations se sont tendues avec l'allié arménien, qui lui reproche un manque de soutien.

Mi-novembre, l'Azerbaïdjan avait refusé de participer aux pourparlers de paix avec l'Arménie, prévus aux États-Unis pour courant novembre, invoquant une position "partiale" de Washington après des propos du secrétaire d'État adjoint américain James O'Brien.

Il a ensuite été annoncé que James O'Brien se rendrait en décembre dans la capitale azerbaïdjanaise pour des discussions visant à favoriser la paix.

En octobre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait quant à lui refusé de rencontrer le Premier ministre arménien Nikol Pachinian en Espagne en raison de récentes marques de soutien européennes, notamment françaises, à l'Arménie.

Avec AFP

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