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Le tireur présumé du métro new-yorkais arrêté et inculpé d'«acte terroriste»

La police avait diffusé des photos du suspect de la fusillade, qui a fait mardi 23 blessés, dont 10 par balles. «On l'a eu», s'est félicité le maire de New York lors d'un point presse.

L'homme soupçonné d'avoir tiré dans le métro de New York mardi matin à l'heure de pointe, faisant 23 blessés, dont 10 par balles, a été arrêté mercredi 13 avril, ont annoncé les autorités de la ville. Le suspect, qui sera poursuivi pour «attaque terroriste», a été arrêté à Manhattan. «On l'a eu», s'est félicité le maire de New York, Eric Adams, lors d'une conférence de presse. «Nous avons utilisé toutes les ressources à notre disposition», a garanti la police de New York.

Toute la journée, la police de New York a traqué le suspect de la fusillade, alors que des millions d'employés reprenaient les transports pour aller au travail. Le maire de New York, Eric Adams, avait appelé les New-Yorkais à être «vigilants», tout en excluant que le tireur ait un complice. «Il semble avoir agi seul», a déclaré sur la chaîne MSNBC le maire démocrate, entré en fonction le 1er janvier en promettant de remettre la mégapole sur de bons rails après la pandémie de Covid-19, notamment en matière de lutte contre la criminalité.

Les photos du suspect diffusées

L'étau s'était resserré autour d'un homme, simplement présenté mardi par la police (NYPD) comme une «personne d'intérêt» pour l'enquête, puis qualifié de «suspect» par le maire de New York. Mardi, le NYPD avait diffusé des photos de cet individu, Frank James, en indiquant qu'il avait loué la camionnette retrouvée dans Brooklyn et dont une clé a été découverte sur la scène du crime.

Le suspect de la fusillade, Frank James. HANDOUT / AFP

L'homme, connu de la police, avait déjà été arrêté à 12 reprises à New York et dans le New Jersey, notamment pour des «infractions sexuelles», un «vol» ou un «trouble à l'ordre public», ont précisé les autorités. Mais il n'avait jamais été condamné pour un crime dans l'Etat de New York. Il sera poursuivi en vertu d'une loi qui prohibe les «attaques terroristes et autres violences contre (...) des transports en commun», a annoncé un procureur fédéral. «Il comparaîtra devant un tribunal fédéral de Brooklyn et, en cas de condamnation, encourra une peine de prison à perpétuité», a déclaré le procureur Breon Peace lors d'une conférence de presse.

Des tirades virulentes publiées en ligne

Frank James avait une page YouTube, baptisée «prophetoftruth88» (prophète de vérité) supprimée mercredi matin pour «violation des règles communautaires» du site. Il y a publié de multiples vidéos où on le voit lancer de longues tirades, parfois décousues et véhémentes, dans lesquelles il évoque les questions raciales, l'insécurité à New York, notamment dans le métro, et s'en prend aux personnes homosexuelles, ou au nouveau maire Eric Adams.

Pendant que la traque du tireur, décrit comme «dangereux» la veille, se poursuivait, des millions de New Yorkais reprenaient les transports pour aller au travail, certains postant des selfies sur les réseaux sociaux pour montrer que la vie reprenait son cours normal. Pourtant, mercredi matin, les New-Yorkais recevaient sur leur téléphone des messages donnant la description de cet «homme noir de 62 ans», en demandant d'alerter la police pour donner tout élément utile à l'enquête.

«Je n'ai pas vraiment le choix, je dois prendre le métro. J'espère que ce sera plus sûr aujourd'hui. Cela avait l'air un peu plus vide», a expliqué une passagère, Laura Swalm, 49 ans, qui habite l'État voisin du New Jersey. «Je fais toujours attention à ce qui m'entoure depuis le 11 septembre (2001). Mais il y a eu plus d'incidents sur les quais récemment, donc je fais plus attention», explique-t-elle à l'AFP. Le compte Twitter du métro de New York, l'un des plus grands réseaux au monde, annonçait tôt mercredi matin le retour d'un «service complet» sur toutes les lignes, notamment à la station «36th street» du sud de Brooklyn, où le tireur a sévi et où passent plusieurs lignes.

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33 balles tirées

Mardi matin, vers 8h30 (12h30 en France), à l'heure où les rames de métro sont bondées, l'individu, qui portait un masque à gaz, a allumé deux engins qui ont enfumé le wagon, puis a tiré sur les passagers alors que le train entrait dans la station. «Nous avons vraiment eu de la chance que cela n'ait pas été beaucoup plus grave», a souligné la cheffe de la police de New York (NYPD), Keechant Sewell, résumant le soulagement des autorités après cette attaque où le suspect a tiré 33 balles.

«Tout ce que vous voyez, c'est de la fumée noire, et je me suis tourné vers la droite, et j'ai vu ce type avec un masque», a témoigné sur CNN l'une des victimes, Hourari Benkada, depuis son lit d'hôpital. «La fusillade a duré environ une minute, je dirais environ dix tirs (...). Je n'ai jamais entendu autant de coups de feu sortir d'une arme de poing... (...) Il avait probablement des chargeurs prolongés ou une autre arme à feu», a ajouté cet homme, touché par balle au niveau du genou. Sur place, les enquêteurs ont retrouvé une arme de poing et trois chargeurs.

L'attaque de mardi a eu lieu alors que New York a été confrontée à une hausse de la criminalité depuis la pandémie de Covid-19, le nombre d'homicides passant de 319 en 2019 à 488 en 2021, même si le bilan annuel reste bien en deçà des plus de 2000 par an enregistrés au début des années 1990.


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35 commentaires
  • anonyme

    le

    Il paraît que c'est un suprématiste BLM. Quelqu'un peut confirmer avec des sources?

  • anonyme

    le

    Bien des figaronautes sont perplexes. Ils voudraient bien condamner le noir, sans pour autant condamner l'homophobe, ni le chantre de la sécurité renforcée.

  • Pierre-Louis Etienne

    le

    Les idéologues BLM d'Europe et des EU ont armé moralement ce meurtrier. Ils doivent rendre des comptes

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