Les services de secours déployés à Kazan, après que des drones ukrainiens ont endommagé des immeubles dans cette ville du centre de la Russie, le 21 décembre 2024.
Live terminé

En direct, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky affirme que la Russie a mené « plus de 110 frappes de drones » durant la nuit

Des drones ukrainiens ont endommagé samedi matin des immeubles et provoqué des évacuations à Kazan, ville du centre de la Russie, à environ 1 000 kilomètres de la frontière ukrainienne, selon les autorités russes.

Tout le live

Le 22/12 à 06:09

Ce live se termine

Ce direct consacré à la guerre en Ukraine se termine. Merci de l’avoir suivi.

Vous pouvez accéder à notre nouveau live en cliquant sur ce lien.

Le 21/12 à 18:09

Volodymyr Zelensky déclare avoir rencontré le directeur de la CIA en Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé samedi qu’il avait reçu le directeur de la CIA William Burns en Ukraine, alors que ce type de rencontre est rarement dévoilé depuis l’invasion déclenchée par la Russie. « Bill Burns a effectué sa dernière visite en Ukraine en tant que directeur de la CIA », a déclaré M. Zelensky dans un message publié sur Telegram, ajoutant que les deux hommes avaient eu « de nombreuses rencontres pendant cette guerre », dont la plupart n’ont pas été divulguées.

Les États-Unis ont été le plus important soutien financier et militaire de l’Ukraine au cours des presque trois années qui se sont écoulées depuis l’attaque de Moscou, et Washington aurait régulièrement partagé des renseignements militaires avec l’Ukraine pour soutenir sa défense. William Burns devrait quitter son poste de chef de la CIA à la suite de la passation de pouvoir au président élu américain Donald Trump.

La dernière rencontre confirmée entre MM. Zelensky et Burns a eu lieu à la mi-2023, selon des responsables américains. Samedi, Volodymyr Zelensky a publié une photo de lui serrant la main de M. Burns devant un blason d’État ukrainien. Il n’a pas précisé quand la rencontre avait eu lieu, mais a déclaré qu’il s’agissait de la dernière rencontre entre les deux hommes avant que William Burns ne quitte son poste. Cette rencontre se déroule à un moment critique de la guerre, un mois avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Le républicain s’est engagé à mettre fin à la guerre « en 24 heures », attisant les craintes que Kiev soit contraint d’accepter la paix à des conditions favorables à Moscou.

Sur cette photo fournie par le service de presse de la présidence ukrainienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky serre la main du directeur de la CIA William Burns à Kiev, en Ukraine, le 21 décembre 2024.
Le 21/12 à 12:45 Urgent

Volodymyr Zelensky affirme que la Russie a mené « plus de 110 frappes de drones » en Ukraine durant la nuit

« Cette nuit, les terroristes russes ont lancé plus de 110 frappes de drones contre notre peuple », a relaté le chef de l’Etat ukrainien sur ses réseaux sociaux, précisant qu’« un centre d’oncologie à Kherson a été détruit, des immeubles d’habitation à Kharkiv et Zaporijia ont été touchés, des missiles balistiques ont visé Kiev plus tôt et des bombardements ont touché Soumy, Kryvy Rih, ainsi que les régions de Dnipropetrovsk et Donetsk ».

Volodymyr Zelensky ajoute qu’au total, « cette semaine seulement », l’armée russe a « utilisé plus de 550 bombes aériennes guidées, près de 550 drones de frappe et plus de 20 missiles de différents types » pour frapper l’Ukraine.

Le 21/12 à 12:06 En vidéos 🎥
Le 21/12 à 11:39

La Russie revendique la prise d’un nouveau village dans une zone-clé de l’est de l’Ukraine

Le ministère de la défense russe a revendiqué, samedi, la prise par l’armée russe d’un nouveau village ukrainien dans l’oblast de Donetsk, Kostiantynopolske (📍), situé à quelque huit kilomètres au sud-ouest de la cité industrielle de Kourakhove, dont l’armée de Moscou s’approche.

L’armée russe progresse ces derniers mois à un rythme inédit depuis les premiers mois de l’offensive en 2022, alors qu’elle a fait chuter les forteresses ukrainiennes d’Avdiïvka, en février, et de Vouhledar, en octobre, et se trouve aujourd’hui aux portes de plusieurs villes d’importance militaire, telles que Pokrovsk et Koupiansk.

Le 21/12 à 11:21

En Russie, dix-neuf ans de prison pour un citoyen accusé d’avoir collaboré avec le FBI

Un Russe a été condamné à dix-neuf ans de prison dans une « colonie pénitentiaire à régime strict » par un tribunal d’Orenbourg, dans le sud de l’Oural. Cet homme né en 1993 a été reconnu coupable de plusieurs chefs d’inculpation, notamment de « haute trahison », ont déclaré dans un communiqué les services de sécurité russes (FSB).

L’enquête a « confirmé qu’il avait établi une relation de coopération confidentielle avec des représentants des services de renseignement des Etats-Unis », d’après cette même source. Il aurait transmis à la police fédérale américaine (FBI) « l’identité et d’autres données personnelles de militaires russes », ont affirmé les services de sécurité.

Il avait été arrêté en janvier 2023, selon les services de sécurité russes. Ni son identité ni la date précise de sa condamnation n’ont été rendues publiques. Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, en février 2022, les procès pour « trahison », « terrorisme », « sabotage » ou « espionnage », qui se traduisent toujours par de lourdes peines, se sont multipliés en Russie.

Le 21/12 à 10:18

Des drones ukrainiens endommagent des immeubles d’une ville du centre de la Russie

Des drones ukrainiens ont endommagé samedi matin des immeubles et provoqué des évacuations à Kazan, ville du centre de la Russie, à environ 1 000 kilomètres de la frontière ukrainienne, ont fait savoir des responsables locaux. Ces derniers ont précisé qu’aucune victime n’était pour l’heure à déplorer.

« Aujourd’hui, Kazan a subi une attaque de drones massive », a relevé sur Telegram le dirigeant de la république du Tatarstan, où la ville est située, Roustam Minnikhanov. « Si auparavant des entreprises industrielles avaient été attaquées, désormais l’ennemi attaque des civils le matin, directement dans leur maison », a-t-il écrit.

Des habitants ont été évacués, selon les autorités locales, mais leur nombre n’est pas connu. La mairie de Kazan a annoncé que ces attaques avaient provoqué des « incendies » dans plusieurs quartiers, et que les pompiers étaient sur place.

Le ministère de la défense russe a, lui, accusé l’Ukraine d’avoir visé des « infrastructures civiles » à Kazan. Le ministère a affirmé que six drones avaient pu être neutralisés ou détruits, mais n’a pas précisé leur nombre total ou si certains appareils avaient atteint leur cible.

Le 21/12 à 05:54

Le bilan de la frappe sur Koursk révisé à cinq morts ; pas d’enfant parmi ces victimes

Cinq personnes sont mortes, vendredi, dans une frappe ukrainienne sur l’oblast frontalier russe de Koursk, quelques heures après une attaque russe contre Kiev qui avait tué une personne et endommagé des missions diplomatiques.

En Russie, cette frappe de missiles ukrainiens, qualifiée de « massive » par le gouverneur régional, a notamment touché un centre culturel, une école, un établissement d’enseignement supérieur et des bâtiments résidentiels dans la ville de Rylsk, qui compte environ 15 000 habitants.

« Cinq personnes ont été tuées, il n’y avait pas d’enfant parmi elles ; douze personnes ont été blessées : neuf d’entre elles ont été hospitalisées », sans que leur vie ne soit en danger, a déclaré, samedi matin, le gouverneur Alexandre Khinchteïn sur Telegram, précisant que le précédent bilan de six morts était « incorrect ».

La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a dit à l’agence TASS que la Russie réclamera d’évoquer cette frappe ukrainienne lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le 21/12 à 04:46

Plus de 12 000 civils tués en Ukraine depuis le début de l’invasion russe, selon l’ONU

Au moins 12 340 civils ont été tués en Ukraine depuis que la Russie a lancé son invasion à grande échelle en février 2022, a déclaré Izumi Nakamitsu, secrétaire générale adjointe du Bureau des Nations unies pour les affaires de désarmement (UNODA), lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, vendredi.

Au cours de la période prise en compte – entre le 24 février 2022 et le 30 novembre 2024 – au moins 27 836 personnes ont aussi été blessées, selon l’ONU.

L’ONU a constaté qu’en 2024 les bombes aériennes et les armes à longue portée ont causé trois fois plus de morts (341) et six fois plus de blessés (1 803) que durant l’année 2023, a dit Mme Nakamitsu.

L’organisation a également observé que 42 % des victimes civiles ukrainiennes du mois de novembre 2024 étaient dues à des attaques russes avec des armes à longue portée, ce qui représente une « augmentation significative » par rapport aux mois précédents.

Le 20/12 à 20:35

Les Russes pourront se qualifier pour les épreuves de patinage des Jeux olympiques d’hiver 2026 en tant qu’athlètes neutres

Les Russes pourront se qualifier pour les épreuves de patinage des Jeux olympiques d’hiver de 2026 en tant qu’athlètes neutres, a annoncé vendredi la Fédération internationale de patinage (ISU).

Dans un communiqué, l’instance a déclaré qu’elle autorisait « un nombre limité d’athlètes neutres (AIN) à participer sous de strictes conditions à des compétitions spécifiques de qualification olympique pour la saison 2025-2026 ».

La décision s’applique au patinage artistique ainsi qu’au patinage de vitesse et au short-track. Seuls quinze sportifs russes avaient pris part aux Jeux olympiques de Paris l’été dernier, sous bannière neutre. Une séquence qui avait été marquée par de nombreuses passes d’armes entre le Comité international olympique (CIO) et Moscou

Pour se qualifier, ces derniers avaient dû se soumettre à une double vérification, d’abord par les fédérations internationales de leurs sports puis par le CIO afin de prouver qu’ils n’avaient pas activement soutenu la guerre en Ukraine et qu’ils n’avaient pas de lien avec l’armée de leur pays.

L’ISU indique avoir « pris note de la participation pacifique des athlètes neutres aux Jeux olympiques d’été de Paris 2024 et, dans cette perspective, réaffirme son engagement à favoriser des compétitions sûres, pacifiques et équitables à Milan Cortina 2026 ».

Cité par l’agence RIA Novosti, le ministre russe des sports et chef du comité olympique russe s’est réjoui de cette décision. « Le processus d’un retour complet au sein du sport international sera difficile, mais des événements tels que la décision de l’ISU (…) sont des étapes importantes dans cette voie. C’est mieux qu’une rupture définitive et que l’isolement. Nous allons continuer à développer cette piste », a-t-il déclaré.

Lire aussi |

Paris 2024 : la Russie et le CIO relancent une guerre froide du sport mondial

Publié le 21 mars 2024 à 01h20 Temps de Lecture 4 min.

Le 20/12 à 19:36

Volodymyr Zelensky : « La folie russe ne doit pas être considérée comme allant de soi par le monde »

« La folie russe ne doit pas être considérée comme allant de soi par le monde, la terreur quotidienne mérite une pression de plus en plus forte » sur la Russie, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram, en faisant référence au bombardement de Kiev dans la matinée. « Il faut davantage de sanctions contre la Russie », a-t-il ajouté.

Le président a remercié tous les partenaires qui répondent « à ce bombardement et à d’autres bombardements russes en étant prêts à fournir davantage de systèmes de défense aérienne, davantage d’armes capables de protéger » l’Ukraine.

Selon l’armée de l’air ukrainienne, les forces russes ont tiré sur la capitale cinq missiles balistiques Iskander, qui ont tous été abattus, et 65 drones explosifs, dont 40 ont été abattus. Une personne a été tuée et 13 autres blessées dans cette attaque, d’après le dernier bilan des autorités locales.

Le 20/12 à 19:30

Les affrontements se poursuivent dans l’oblast russe de Koursk, affirme l’état-major général des forces armées ukrainiennes

L’état-major général des forces armées ukrainiennes a donné, dans une publication Facebook, un nouveau point en fin de journée sur de la situation des différents fronts.

Au total, 40 affrontements ont eu lieu sur le front de Koursk (oblast russe). En outre, les Russes ont lancé une attaque de missiles et 260 attaques d’artillerie.

Sur le front de Pokrovsk (🚩), les Russes ont attaqué les positions ukrainiennes à 31 reprises, et cinq affrontements sont encore en cours.

Sur le front de Kourakhove (🚩), les forces ukrainiennes ont repoussé 19 attaques, et trois affrontements sont toujours en cours.

Le 20/12 à 19:15

Le premier ministre ukrainien assure que les positions de l’Ukraine et de la Lituanie restent inchangées : « Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine »

Sur X, le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, a déclaré que suite aux consultations récentes entre l’Ukraine et la Lituanie, les positions des deux pays restaient « inchangées ». « Nous parlons de cinq principes fermes : une paix globale, juste et durable pour l’Ukraine ; rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine ; pas de compromis sur la souveraineté et l’intégrité territoriale ; la seule garantie efficace de la sécurité à long terme de l’Ukraine est l’adhésion à l’OTAN ; un travail persistant pour progresser vers l’Union européenne », écrit-il.

Le 20/12 à 19:03 Vos questions
Quelles sont les ambassades touchées par le bombardement russe en Ukraine ?
Philippe Gestin

Bonjour Philippe,

Merci pour votre question. Six missions diplomatiques ont été endommagées par des frappes russes dans le centre de Kiev ce matin, a annoncé le ministère des affaires étrangères ukrainien.

Il s’agit des missions de l’Albanie, de l’Argentine, de l’Autorité palestinienne, de la Macédoine du Nord, du Portugal et du Monténégro, a précisé la diplomatie ukrainienne. La plupart de ces missions sont situées dans le même bâtiment.

Le 20/12 à 18:25 Vos questions
Bonjour, existe-t-il une liste qui répertorie les soldats ukrainiens morts ? Si oui, est-il possible de la consulter (et où) ou est-ce secret?
Question

Bonjour Question,

Merci pour votre message. Avant le déclenchement de la guerre, les Ukrainiens n’avaient pas de système centralisé des données. Le ministère de la santé ukrainien a signé, le 4 décembre, un accord avec la Commission internationale pour les personnes disparues (ICMP), une organisation intergouvernementale qui a son siège à La Haye (Pays-Bas), afin de créer un vaste système centralisé de collecte de données destiné à identifier les disparus. L’Integrated Data Management System (« système de gestion de données intégré »), qui sera opérationnel en 2025, permettra de croiser des données telles que l’ADN, les empreintes digitales et la dentition avec des informations ante mortem (photographies, fractures, tatouages, etc.) et les résultats d’examens post mortem des médecins légistes.

Le système mis en place par le ministère de la santé, une fois validé par les services secrets quant à la sécurisation et à la confidentialité des informations, sera partagé avec le ministère de l’intérieur, dont les services de police enquêtent sur les crimes de guerre et les disparus. Outre le soutien de la Commission, le programme bénéficie également de celui du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l’organisation internationale mandatée par les Etats pour mener la recherche des disparus des conflits armés, via son agence centrale de recherche.

Pour en savoir plus à ce sujet, je vous invite à lire cet article écrit par notre journaliste Rémy Ourdan.

Lire aussi |

En Ukraine, la difficile quête des disparus du champ de bataille

Publié le 20 décembre 2024 à 10h31 Temps de Lecture 3 min.

Le 20/12 à 17:53

Le chauffage progressivement rétabli dans la capitale ukrainienne après l’attaque russe tôt dans la matinée

Le chef de l’administration militaire de Kiev, Serhi Popko, a expliqué que le chauffage revenait progressivement après qu’une attaque russe sur la ville a entraîné des coupures pendant plusieurs heures et alors que les températures avoisinent 0 degré.

Selon l’armée de l’air ukrainienne, les forces russes ont tiré sur la capitale 5 missiles balistiques Iskander, qui ont tous été abattus, et 65 drones explosifs, dont 40 ont été abattus. Une personne a été tuée et 13 autres blessées dans cette attaque, selon le dernier bilan des autorités locales.

Le 20/12 à 16:49 Urgent

Au moins six morts et dix blessés dans la région russe de Koursk, affirment les autorités locales

Le bombardement ukrainien qui a visé la ville de Rylsk, dans l’oblast russe de Koursk, a fait six morts et dix blessés, a rapporté le gouverneur de la région, Alexeï Smirnov, sur Telegram.

Il a précisé qu’un enfant avait été tué tandis que dix personnes, dont un jeune de 13 ans, avaient été transportées à l’hôpital. Les secours continuent de travailler pour « évaluer les dégâts » et aider « les blessés », a-t-il poursuivi.

Le 20/12 à 16:10

« Des morts et des blessés » après un bombardement ukrainien sur l’oblast russe de Koursk, affirment le Comité d’enquête de la Fédération de Russie et les autorités locales

Une frappe de missiles ukrainiens ayant visé vendredi la ville de Rylsk, dans l’oblast russe de Koursk, a fait « des morts et des blessés », dont le nombre exact est en train d’être établi, ont annoncé le Comité d’enquête de la Fédération de Russie et le gouverneur de l’oblast sur Telegram.

« Des combattants de l’armée ukrainienne (…) ont lancé des missiles sur la ville de Rylsk, dans la région de Koursk, où se trouvaient des civils », a annoncé sur Telegram cette organisation chargée des principales investigations en Russie. Le gouverneur de l’oblast a quant à lui rapporté que les secours continuaient d’œuvrer sur place, en ajoutant que cette attaque était « massive » et en accusant les forces ukrainiennes d’avoir pris pour cible des « infrastructures sociales ».

Un centre culturel, un centre sportif, un collège, une école, une caserne de pompiers et des bâtiments résidentiels ont été endommagés dans cette ville de quelque 15 000 habitants, a-t-il aussi affirmé.

Le 20/12 à 16:00 L’essentiel

Ce qu’il faut retenir, vendredi 20 décembre à 16 heures

  • La Russie a mené une attaque avec plusieurs missiles contre Kiev, ce matin. Une personne a été tuée et douze autres blessées. L’armée russe a affirmé qu’il s’agit d’une « réponse » à une attaque ukrainienne menée mercredi contre une usine russe à l’aide de missiles occidentaux.
  • Six missions diplomatiques (Albanie, Argentine, Autorité palestinienne, Macédoine du Nord, Portugal et Monténégro) à Kiev ont également été « endommagées ». La présidente de la Commission européenne a dénoncé une « attaque odieuse » et le Portugal a condamné l’attaque avec « véhémence ».
  • Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a affirmé qu’il reparlerait à Vladimir Poutine pour l’exhorter à cesser son agression contre l’Ukraine, cinq semaines après son entretien téléphonique avec le dirigeant russe.
  • Un bombardement a causé la mort de deux personnes à Kherson. Neuf autres ont été blessées.
  • L’Ukraine a annoncé avoir reçu de la Russie les corps de 503 de ses soldats tués dans les combats.
  • L’état-major des forces armées ukrainiennes a recensé 191 combats entre Ukrainiens et Russes, hier. La majorité d’entre eux se sont une nouvelle fois produits dans l’est du pays.
Le 20/12 à 15:51

Olaf Scholz affirme qu’il s’entretiendra à nouveau avec Poutine

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a affirmé qu’il reparlerait à Vladimir Poutine pour l’exhorter à cesser son agression contre l’Ukraine, cinq semaines après son entretien téléphonique avec le dirigeant russe, le premier en deux ans.

« J’ai parlé avec le président russe et je lui parlerai à nouveau, mais toujours de manière claire, pour qu’il comprenne que sa contribution est de mettre fin à la guerre, de cesser l’agression et de retirer ses troupes », a déclaré le chancelier allemand lors d’une conférence de presse avec son homologue estonien, le premier ministre Kristen Michal, à Berlin.

Le 15 novembre dernier, le chancelier allemand avait appelé Vladimir Poutine à retirer ses troupes d’Ukraine et à négocier avec Kiev « en vue d’une paix juste et durable ».

Le contexte

Live animé par Minh Dréan

Image de couverture : Les services de secours déployés à Kazan, après que des drones ukrainiens ont endommagé des immeubles dans cette ville du centre de la Russie, le 21 décembre 2024. HANDOUT / AFP

Ont aussi participé à ce direct : Grégor Brandy, Cécile Bouanchaud, Sandra Favier, Louise Vallée, Romain Del Bello, Glenn Cloarec, Anna Villechenon et Solène L’Hénoret.

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

Accédez à notre précédent live sur la guerre en Ukraine

Reportage photo. Sur le front ukrainien, les soldats épuisés se battent sans répit

Récit. « La paix par la force est possible », dit Volodymyr Zelensky après sa rencontre avec Donald Trump et Emmanuel Macron à l’Elysée

Les faits. « Nous sommes contre le Kremlin, contre la guerre, pour une Ukraine libre, pour la démocratie en Russie »

En graphiques. En novembre 2024, les Russes enregistrent leur plus forte progression depuis deux ans et demi

Décryptage. Les écoles russes, caisses de résonance de la propagande du Kremlin

Chronique. Guerre en Ukraine : « L’histoire de Yulia Mykytenko est un carnet de guerre, le portrait d’une patriote au grand cœur et une leçon de morale »

Rencontre. En Ukraine, les deux ans de captivité et d’interrogatoires de Maksym Boutkevytch

Décryptage. L’Ukraine sur la trace de ses enfants perdus, déportés et « russifiés » par Moscou

Pour voir le détail, cliquez sur une ligne

Tout refermer

Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petits UAV (unmanned aerial vehicle, en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petits kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre.

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution.

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120 kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585 missiles d’une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Au début d’août, l’Ukraine a reçu ses premiers chasseurs F-16, des avions de guerre de fabrication américaine et demandé par Kiev depuis le début de la guerre. Pour le chef des forces armées, Oleksandr Syrsky, « l’utilisation efficace de ces avions modernes permettra de sauver la vie de militaires ukrainiens ». Le président du Parlement, Ruslan Stefanchuk, s’était quant à lui félicité de l’arrivée de « l’avion de combat que nous attendions, qui peut renforcer considérablement nos capacités ».

Toutefois, le 30 août, l’état major ukrainien a affirmé que l’un de ces avions s’était écrasé, et que son pilote avait été tué, en repoussant une attaque massive de missiles russes sur tout le territoire ukrainien quelques jours auparavant. Depuis le début de l’invasion russe, en février 2022, Kiev plaidait sans relâche pour que lui soient livrés des F-16 de fabrication américaine. En août 2023, le président américain, Joe Biden, avait donné son accord au déploiement de ces appareils de fabrication américaine en Ukraine, bien que les Etats-Unis ne fournissent aucun de leurs propres avions.

D’ici à 2028, 95 avions ont été promis à Kiev par les alliés : trente en provenance de Belgique, vingt-quatre des Pays-Bas, vingt-deux de Norvège et dix-neuf du Danemark. La Suède s’est aussi engagée, à la fin de mai, à envoyer un avion de type Awacs, indispensable pour l’acquisition du renseignement et la coordination d’éventuelles opérations avec des F-16.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre, le Sénat américain peinant à faire voter des aides, et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1er février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classement change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classement du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des « voies de solidarité » pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais « depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient « qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales ».

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un « embargo complet » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne. « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.