Cergy, lundi 8 janvier, 8h30. Dans les classes de l’école maternelle des Terrasses, le thermomètre affiche 8 petits degrés. Trop froid ! Les enfants sont renvoyés chez eux. La rentrée attendra. Un retour-maison au goût très indigeste pour les parents qui pointent, dans une colère aussi froide que cette journée de début 2024, une absence de communication coupable et les récurrents dysfonctionnements du chauffage au sein de cet établissement. Dysfonctionnements qui n’ont pas épargné d’autres écoles de la commune. Capricieux ce satané chauffage !
Face à l’ampleur prise par l’affaire, la municipalité de Cergy a tenu à s’expliquer. « Non, les services de la ville n’ont pas remis le chauffage en route dans les écoles au moment même où les enfants en franchissaient le portail, précise-t-elle d’emblée. Par un courriel en date du 2 janvier, le directeur général adjoint Espaces urbains et patrimoine de la Ville de Cergy, a demandé à Engie de procéder à la remise en service du chauffage dans tous les groupes scolaires de la ville dès le vendredi 5 janvier soit trois jours avant la rentrée » afin « que les enfants des écoles de Cergy trouvent une température minimale de 18 degrés dans les classes ».
« Sur les 53 écoles de la ville, les services techniques ont constaté hier matin que quatre écoles étaient confrontées à un problème de chauffage, dont deux ont été aussitôt réglés », poursuit la commune qui « déplore qu’il y ait eu ces problèmes techniques malgré toutes les mesures d’anticipation qu’elle avait prises. Engie ayant été injoignable toute la matinée, et donc dans l’incapacité d’intervenir, ce sont les services techniques municipaux qui ont œuvré pour régler les dysfonctionnements ».
Navrés
Et de conclure : « La ville de Cergy et en premier lieu son maire, Jean-Paul Jeandon, sont navrés des désagréments causés aux élèves, aux parents, aux enseignants et aux personnels concernés par ces problèmes de chauffage résultant de problèmes techniques et non d’une négligence des services municipaux. La construction et la rénovation des écoles représente le premier poste d’investissement de la ville. Cergy consacre également un million d’euros par an pour la transition énergétique des bâtiments. Nous n’arriverons pas d’un claquement de doigts à ce que toutes les écoles soient énergétiquement sobres et confortables mais nous y travaillons énergiquement. »
Ce matin du mardi 9 janvier, il faisait encore très frais à l’école maternelle des Terrasses. « Il fait 11 degrés dans les classes les plus froides et 9 degrés dans le dortoir », pointe la Fcpe. Même ambiance glaciale à la maternelle de la Belle-Epine où le thermomètre peine à atteindre les 12 degrés selon Julien Foucou, enseignant et membre de la CGT Educ’Action. « Comment se fait-il que la Ville n’a pas anticipé l’arrivée du froid ? Est-ce un accueil digne des élèves », s’interroge-t-il. A Cergy, il n’est pas le seul à se poser des questions.
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