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Bactérie « E. coli » : des pizzas Buitoni contaminées à l’origine d’insuffisances rénales chez des enfants, confirment les autorités de santé

Il y a deux semaines, en amont de la confirmation définitive du lien entre les pizzas Buitoni et les maladies des enfants, les autorités avaient décidé d’effectuer un rappel massif.

Le Monde avec AFP

Publié le 30 mars 2022 à 17h38, modifié le 31 mars 2022 à 10h41

Temps de Lecture 2 min.

Une image de la bactérie « E. coli », en 2011.

C’est désormais certain. Il y a bien un lien entre des pizzas de la marque Buitoni (Nestlé) et certains cas récents de contaminations à la bactérie Escherichia coli chez des enfants français, a annoncé dans un communiqué la direction générale de la santé (DGS) mercredi 30 mars.

Un rappel massif de toutes les pizzas commercialisées par la marque depuis juin 2021 avait déjà été engagé depuis mi-mars, alors que le lien n’était que supposé. « Au-delà des contrôles, si des consommateurs constataient que des pizzas Fraîch’Up de la marque Buitoni étaient encore commercialisées, ils sont invités à réaliser un signalement sur la plate-forme SignalConso » ajoute la DGS dans son communiqué.

Lire aussi (2019) : Article réservé à nos abonnés Un nouveau dispositif d’alerte pour les consommateurs

Plus de 100 000 pizzas produites par semaine

« Aujourd’hui on ne comprend pas ce qui a pu arriver, mais nous allons développer un protocole d’analyse que nous allons soumettre aux autorités », a déclaré, de son côté, Jérôme Jaton, directeur général industriel de Nestlé, lors d’une conférence de presse mercredi. « Je suis de tout cœur avec ces familles qui ont des cas d’intoxication, souvent avec de jeunes enfants », a-t-il ajouté, en rappelant qu’un numéro vert était mis en place (0800 22 32 42).

Depuis le 18 mars, Nestlé a fermé deux lignes de production de son usine près de Caudry (Nord) afin de procéder à des analyses, a expliqué M. Jaton. « Nous sommes prêts à nous remettre totalement en cause sur les causes potentielles », a-t-il assuré. Il n’exclut pas une contamination au niveau de la pâte à pizza.

La gamme de pizzas Fraîch’Up se décline en neuf goûts différents – raclette, kebab, quatre fromages, etc. Nestlé affirme produire entre 100 000 et 150 000 pizzas par semaine.

Soixante-quinze cas déjà comptabilisés

La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) liés à une contamination à E. coli. Ces cas, qui provoquent une insuffisance rénale, se manifestent chez les enfants. Deux d’entre eux sont morts à la suite de ces contaminations.

Au total, selon le dernier décompte établi ce mercredi, 41 cas graves ont été identifiés et 34 supplémentaires sont en cours d’évaluation. Ces 75 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (16 cas), Nouvelle-Aquitaine (11 cas), Pays de la Loire (10 cas), Ile-de-France (9 cas), Bretagne (7 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Centre-Val de Loire (4 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (2 cas), Normandie (2 cas) et Occitanie (2 cas). « Les enfants malades sont âgés de 1 à 18 ans avec un âge médian de 7 ans », précise la DGS.

Consulter en cas de douleurs ou de vomissements

Jusqu’à présent, les autorités sanitaires estimaient qu’il y avait un lien « possible » entre ces contaminations et les pizzas de la gamme Fraîch’Up. Elles avaient donc déjà procédé à un rappel massif mi-mars, demandant aux consommateurs de détruire ces produits. Désormais, ce lien est établi avec certaines contaminations, même si les autorités ne précisent pas si c’est le cas pour celles qui ont provoqué les deux décès.

Elles rappellent la nécessité de consulter un médecin en cas d’apparition, dans les dix jours après la consommation de la pizza, de diarrhées, des douleurs abdominales ou des vomissements. La consultation s’impose aussi si, dans les quinze jours, apparaissent des signes de grande fatigue, de pâleur, ou une diminution du volume des urines, qui deviennent plus foncées. « En l’absence de symptômes dans les quinze jours suivant la consommation, il est également rappelé qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter », conclut la DGS.

Le Monde avec AFP

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