Alertes à la bombe : Gabriel Attal évoque la sécurisation de « 150 à 200 » établissements scolaires « à risque »

Des messages de menaces d’attentat terroriste, accompagnés d’une vidéo de décapitation, ont été envoyés depuis mercredi à des lycées de la région parisienne via les Espaces numériques de travail piratés.

Gabriel Attal a annoncé une réunion le 4 avril pour la sécurisation de « 150 à 200 » établissements « plus particulièrement à risque ». LP/Frédéric Dugit
Gabriel Attal a annoncé une réunion le 4 avril pour la sécurisation de « 150 à 200 » établissements « plus particulièrement à risque ». LP/Frédéric Dugit

    Les autorités comptent bien serrer la vis. Après l’évacuation de plusieurs dizaines d’établissements scolaires qui ont fait l’objet d’alertes à la bombe, ce jeudi, notamment en Île-de-France, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une réunion le 4 avril pour la sécurisation de « 150 à 200 » établissements « plus particulièrement à risque ».

    « Je le rappelle ici à ces auteurs : ils pensent rester anonymes mais nous les traquons. Ils pensent être à l’abri mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d’auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d’ores et déjà été judiciarisés », a déclaré le Premier ministre, promettant de « nettoyer les trottoirs aux abords » face aux « gangs » et aux « deals ».

    Une cinquantaine d’établissements

    Des messages de menaces d’attentat terroriste, accompagnés d’une vidéo de décapitation, ont été envoyés depuis mercredi à des lycées de la région parisienne via les Espaces numériques de travail (ENT) piratés, des faits qui interviennent après une vague d’alertes à la bombe dans plusieurs établissements à l’automne. « Une cinquantaine » d’établissements est concernée à ce stade, a indiqué la région Ile-de-France.



    Ces menaces interviennent après une vague de fausses alertes à la bombe qui avaient touché nombre d’établissements scolaires à l’automne (800 alertes selon les chiffres du gouvernement mi-novembre). Elles s’étaient multipliées après l’attaque djihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard, à Arras, le 13 octobre.

    Une enquête a été ouverte des chefs d’accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, et introduction frauduleuse de données.