Un enfant regarde par la fenêtre d’un bus lors de l’évacuation de civils de Kherson, en novembre 2022.
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Guerre en Ukraine : Biden et Macron s’engagent, lors d’un échange, à continuer de soutenir Kiev

Les chefs d’Etat américain et français se sont entretenus en soirée, et ont confirmé leur volonté d’imposer des sanctions à Moscou. Les habitants de Kherson et de la région sont priés par les autorités civiles et l’administration militaire régionale de quitter la région, car les troupes russes continuent de bombarder des zones résidentielles.

Tout le live

Le 08/03 à 06:09

Ce direct est terminé

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Le 08/03 à 03:19

L’UE n’acceptera jamais que la Russie menace sa sécurité, martèle Ursula von der Leyen

« Nous n’accepterons jamais qu’une puissance militaire aux rêves d’empire fasse passer ses tanks au-delà d’une frontière internationale », a lancé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mardi, lors d’un discours devant le Parlement du Canada, à Ottawa, visant clairement la Russie.

Le bloc des 27 « n’acceptera jamais cette menace envers la sécurité européenne et envers les fondations même de notre communauté internationale », a-t-elle ajouté. Mme von der Leyen a réclamé « un soutien militaire et économique inébranlable » pour l’Ukraine, tout en exhortant à ce que la Russie « paie pour son crime d’agression », après avoir proposé en novembre d’établir un tribunal spécial.

A la veille de la journée internationale des droits des femmes, la présidente de la Commission européenne a également salué les Ukrainiennes engagées sous les drapeaux, qui étaient interdites de combat avant la guerre, mais « n’en ont eu cure et ont commencé à rejoindre l’armée de toute façon ».

« Ce n’est pas seulement une guerre en Ukraine. C’est aussi une guerre contre les droits humains, et c’est une guerre contre les droits des femmes », a-t-elle lancé sous les applaudissements des parlementaires canadiens, citant les accusations émises par l’ONU selon lesquelles « la Russie utilise les viols et la violence sexuelle dans le cadre de sa stratégie militaire en Ukraine ». Les Ukrainiennes « contre-attaquent », a déclaré Mme von der Leyen.

Plus tôt, lors d’une visite d’une base militaire canadienne, Ursula von der Leyen et le premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’étaient engagés à livrer des générateurs à l’Ukraine, qui connaît d’importantes coupures de courant en raison d’attaques répétées visant son réseau électrique. Justin Trudeau a également annoncé la prolongation à octobre de la mission d’entraînement par le Canada d’ingénieurs militaires ukrainiens en Pologne, qui devait se terminer bientôt, ainsi que le déploiement de formateurs médicaux.

Après sa visite au Canada, Ursula von der Leyen doit se rendre aux Etats-Unis où elle sera reçue vendredi par le président américain Joe Biden.

Le 08/03 à 02:16

La Suisse reste opposée au transfert d’armes vers l’Ukraine

Face au conflit ukrainien, la Suisse entend préserver sa neutralité prévue par sa Constitution et reste donc pour l’instant opposée au transfert d’armements vers ce pays en guerre, a affirmé mardi le président de la Confédération, Alain Berset, en visite aux Nations unies (ONU).

« Le débat sur les exportations d’armes, tant que nous avons un cadre juridique en Suisse, ce n’est pas possible de le faire (…). Pour le gouvernement et le Conseil fédéral nous devons et nous voulons maintenir ce cadre juridique et travailler dans ce cadre », a déclaré M. Berset à des journalistes en marge de réunions sur les droits des femmes.

Le président suisse était interrogé sur le fait que l’Allemagne a demandé fin février à Berne d’autoriser la reprise de vieux chars Leopard par le groupe d’armement allemand Rheinmetall, en garantissant qu’ils ne seraient pas transférés à l’Ukraine.

Le débat sur la neutralité agite la Suisse depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022.

Le pays alpin – qui ne fait pas partie de l’Union européenne – a adopté toutes les sanctions prises par Bruxelles contre Moscou car « ces sanctions sont absolument compatibles avec la neutralité », a assuré Alain Berset. En revanche, son gouvernement reste inflexible sur la neutralité historique du pays.

Bien que pressé par Kiev et ses alliés d’autoriser la réexportation d’armes et de munitions suisses vers Kiev, Berne a jusqu’à présent balayé les demandes de l’Allemagne, de l’Espagne et du Danemark. Diverses initiatives sont en cours au Parlement suisse en vue d’assouplir ces règles, mais aucune décision n’est attendue avant plusieurs mois.

Pour M. Berset, qui s’est entretenu à New York avec le secrétaire général de l’ONU juste avant qu’Antonio Guterres parte pour l’Ukraine, « le Parlement [suisse] a de nombreuses possibilités pour changer les lois ». Alors, « si le Parlement s’accordait pour modifier le cadre juridique [de la neutralité militaire] nous travaillerions dans ce nouveau contexte ». Mais « ce n’est pas le moment de changer et nous ne pouvons pas faire d’exception », a martelé le président suisse en défendant la position traditionnelle « très prudente et modérée » de son pays.

Le 07/03 à 23:26

Macron et Biden ont échangé au sujet de l’Ukraine

Le président américain, Joe Biden, s’est entretenu ce mardi par téléphone avec son homologue français, Emmanuel Macron, avec lequel il a discuté notamment de l’invasion russe de l’Ukraine, a fait savoir la Maison Blanche.

« Les deux dirigeants ont discuté de leur soutien à l’Ukraine alors que l’invasion brutale de la Russie est entrée dans sa deuxième année, y compris leur engagement à continuer à fournir à l’Ukraine une assistance en matière de sécurité et à imposer des sanctions à la Russie pour son agression », précise le communiqué.

La présidence américaine ajoute que les deux dirigeants ont aussi évoqué « la coopération entre les États-Unis et la France dans la région indo-pacifique, ainsi que des efforts communs pour relever les défis posés par la République populaire de Chine à l’ordre international fondé sur des règles ».

Le thème de la transition vers une énergie verte a également été abordé entre les deux chefs d’Etat.

Le 07/03 à 23:05

Le Royaume-Uni risque d’être exclu du plan d’augmentation des dépenses d’armement de l’UE pour l’Ukraine

Les dirigeants européens ont promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky d’accélérer les fournitures d’armes et de munitions afin de permettre aux forces ukrainiennes de repousser la nouvelle offensive des troupes russes. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell préconise de consacrer un milliard d’euros de la dotation de la Facilité européenne pour la paix (FEP), le fonds utilisé pour les achats et la fourniture d’armements à l’Ukraine, à l’achat d’obus de 155 mm utilisés par l’artillerie ukrainienne. Ce financement permettrait de livrer rapidement 250 000 obus de 155 mm vendus 4 000 euros pièce, selon les indications des experts à Bruxelles. La proposition devrait être rapidement discutée par les ministres de la défense de l’UE.

Mais selon le Guardian, la Grande-Bretagne serait exclue du dispositif : seules les entreprises des 25 États membres de l’UE et la Norvège pourront profiter de cet accord d’approvisionnement conjoint. John Healey, le secrétaire à la défense du « shadow cabinet » (Labour), accuse le gouvernement de nuire à l’industrie de la défense britannique en ne parvenant pas à nouer des relations normales avec l’UE après le Brexit.

Le 07/03 à 22:50

Kiev appelle à garder ouvertes les voies maritimes pour livrer des céréales en Afrique

Des cargos ancrés dans la mer de Marmara attendent de traverser le détroit du Bosphore à Istanbul, en Turquie, le mardi 1er novembre 2022. (AP Photo/Khalil Hamra)

L’Ukraine a réclamé des efforts internationaux pour maintenir ouvertes les voies maritimes de la mer Noire utilisées pour le transport de millions de tonnes de céréales vers les pays africains. Maksym Subkh, un émissaire ukrainien a déclaré au sommet des pays les moins avancés à Doha que 2,7 millions de tonnes de céréales avaient été expédiées depuis novembre, quand Kiev avait lancé son programme « Grain from Ukraine », principalement pour les pays africains les plus pauvres.

L’Ukraine prévoit d’envoyer au moins 60 autres navires « aux pays les plus touchés par la famine et la sécheresse en Afrique et en Asie », a ajouté Maksym Subkh, émissaire spécial de l’Ukraine pour le Moyen-Orient et l’Afrique. Les nations les plus pauvres du monde paient « le plus lourd tribut » à l’invasion russe de l’Ukraine, a encore dit M. Subkh.

La Russie et l’Ukraine sont parmi les principaux exportateurs de céréales. A la suite de l’invasion russe il y a un an, Moscou a imposé un blocus aux grands ports ukrainiens, stoppant toutes les exportations de céréales à destination notamment de l’Afrique et de l’Asie. Le blocus avait causé en partie une augmentation des prix alimentaires de base dans le monde.

Un accord prévoyant un couloir maritime sécurisé dans la mer Noire pour le transport des céréales à partir de trois ports ukrainiens a été signé en juillet sous l’égide de l’ONU et de la Turquie, et permit l’exportation de quelque 20 millions de tonnes de céréales. Il a été reconduit mi-novembre et expire le 18 mars. M. Subkh a appelé les pays membres de l’ONU à « unir leurs efforts pour assurer le fonctionnement ininterrompu du couloir des céréales de la mer Noire », accusant la Russie d’avoir « insinué » qu’elle était prête à imposer un nouveau blocus. En vertu de l’accord de juillet, la Russie peut de son côté exporter des engrais sans sanctions occidentales. Mais Moscou insiste sur le fait qu’une partie de l’accord n’est pas respectée.

Le 07/03 à 21:05

L’armée américaine envisage de monter des missiles air-air occidentaux sur des MiG ukrainiens

A défaut de lui fournir des avions de combat dont des F-16, l’armée américaine étudie la possibilité d’intégrer des missiles air-air occidentaux sur les avions de combat ukrainiens, rapporte Politico. Selon trois sources impliquées dans ces discussions, il s’agit de voir si les missiles air-air à moyenne portée AIM-120, conçus pour être tirés à partir d’avions de combat occidentaux peuvent être montés sur les MiG existants de l’Ukraine. Cette solution permettrait à Kiev d’augmenter les capacités de son aviation alors que l’Ukraine et la Russie se préparent toutes deux à des offensives majeures au printemps.

Deux pilotes ukrainiens se trouvent actuellement aux Etats-Unis pour une évaluation de leurs compétences afin de mieux les aider sur le terrain, ont confirmé hier des responsables américains. Leur présence ne signifie pas pour autant que Washington ait décidé de fournir des F-16 à Kiev.

Les États-Unis ont déjà fourni des missiles air-sol à Kiev, tels que le missile AGM-88B, utilisé par les MiG des cibles au sol telles que des radars et des systèmes de défense aérienne.

Le 07/03 à 20:39

Nord Stream : l’enquête aurait permis d’identifier le bateau utilisé pour le sabotage

Des médias allemands affirment mardi que l’enquête a permis d’identifier le bateau utilisé pour le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. Celui-ci a été loué par une société basée en Pologne et « appartenant apparemment à deux Ukrainiens », affirment l’hebdomadaire die Zeit ainsi que les chaînes publiques ARD et SWR. Une équipe de six personnes, composée de cinq hommes et une femme et comprenant des plongeurs, a embarqué à bord pour transporter et disposer les explosifs sur le site, poursuivent les médias. L’équipe qui aurait utilisé des passeports falsifiés pour louer le bateau aurait appareillé de Rostock le 6 septembre. Ces médias tirent leurs informations d’entretiens « avec des sources dans plusieurs pays ». Des enquêtes judiciaires sur la destruction des gazoducs sont menées par l’Allemagne, le Danemark, la Suède. Toutefois, « la nationalité des auteurs n’est pas claire », ajoute die Zeit.

Le 07/03 à 19:32
Bonsoir, la Hongrie a légiféré concernant la Suède/Finlande ? cela devait être hier il me semble, merci
Louis

Bonjour Louis,

la Hongrie devrait voter en faveur de l’entrée des deux pays nordiques « dans les prochaines semaines », a affirmé à la presse le vice-président du Parlement hongrois Csaba Hende. « Nous avons commencé notre débat la semaine dernière et normalement quand tout se passe bien un débat comme celui-ci se termine en quelques semaines », a dit ce responsable du Fidesz du premier ministre Viktor Orban.

Selon le site internet du Parlement hongrois, la décision sur la ratification initialement prévue entre le 6 et le 9 mars est désormais fixée au plus tôt au 20 mars.

M. Hende et d’autres députés hongrois ont rencontré aujourd’hui le président du Parlement suédois, dans le cadre d’une « visite de courtoisie » sur la ratification des candidatures suédoise et finlandaise. « Nous avons dit clairement que le gouvernement hongrois, le président et la plupart des députés soutiennent une adhésion de la Suède à l’OTAN », a-t-il poursuivi. Mais il a jugé « nécessaire » d’améliorer la « relation bilatérale » entre Stockholm et Budapest. « Il faut aussi davantage de respect pour la Hongrie », a insisté M. Hende. Il a appelé les responsables suédois « à éviter de dépeindre la Hongrie de façon fausse » et à « s’abstenir de parler d’une absence d’Etat de droit, qui est basée sur des faits infondés ».

Une des inquiétudes côté suédois est que la Hongrie se serve de l’adhésion à l’Otan comme monnaie d’échange dans sa bataille avec l’Union européenne. En décembre, Bruxelles a décidé de geler des milliards d’euros de fonds communautaires dans l’attente de réformes anticorruption, après un long bras de fer avec Budapest. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le gouvernement hongrois se distingue aussi du reste de l’Europe avec une position ambiguë, se gardant de critiquer le président russe.

Le 07/03 à 19:24

 Volodymyr Zelensky explique pourquoi il veut défendre Bakhmout

Dans un entretien à CNN, le président ukrainien défend sa décision de maintenir les forces ukrainiennes dans la ville assiégée et explique que les forces russes auraient « la voie libre » pour s’emparer d’autres villes clés de l’est de l’Ukraine si elles prenaient le contrôle de la cité. L’intérêt de Bakhmout tient à ses routes vers Kramatorsk et Sloviansk. « Après Bakhmout, ils pourraient aller plus loin. Ils pourraient aller à Kramatorsk, ils pourraient aller à Sloviansk. C’est pourquoi nos hommes tiennent là-bas », déclare-t-il.

M. Zelensky ajoute que ses motivations pour conserver la ville sont différentes des objectifs russes. « La Russie a besoin d’au moins une victoire – une petite victoire – même en détruisant tout à Bakhmout, en tuant tous les civils qui s’y trouvent » , ajoute M. Zelensky. Si la Russie était en mesure de « placer son petit drapeau » au sommet de Bakhmout, cela aiderait à « mobiliser leur société autour de l’idée qu’ils sont une armée puissante ».

Hier, le président ukrainien récusant les spéculations sur un retrait tactique, a ordonné d’envoyer des renforts dans cette ville pratiquement détruite, malgré les récentes avancées russes et la menace d’encerclement. Près de 4 000 civils - dont 38 enfants - se trouvent encore dans la ville qui comptait 70 000 habitants avant le déclenchement du conflit, a déclaré le vice-premier ministre Iryna Vereshchuk. « Nous avons des équipes spéciales d’évacuation, qui nous aident, et des véhicules blindés. Mais les gens restent souvent dans les sous-sols, ne laissant aucune information sur leur localisation », a-t-elle déclaré aujourd’hui. « Cela rend leur évacuation beaucoup plus difficile ».

Le 07/03 à 18:51

A Kiev, des centaines de personnes assistent aux funérailles de commandos ukrainiens tués en Russie

Ukrainian servicemen carry the coffins of Ukrainian volunteers Yuriy Horovets, Maksym Mykhaylov, Taras Karpyuk, and Bohdan Lyagov after a memorial service in the Orthodox Saint Michael's Golden-Domed Monastery, in Kyiv on March 7, 2023, amid the Russian invasion of Ukraine. Hundreds of mourners packed a Kyiv church on March 7, for the funeral of volunteers killed on a sabotage mission in Russia, following a spate of attacks along  Moscow's frontier. Mourners, many in camouflage and covering their faces, attended a service in a central church for four men -- one still a teenager -- killed in December during an incursion into Russia's southern Bryansk region.
 (Photo by Dimitar DILKOFF / AFP)

Yuriy Horovets, 34 ans, Maksym Mykhaylov, 32 ans, Taras Karpyuk, 34 ans, Bohdan Lyagov, 19 ans, quatre commandos ukrainiens sont morts le jour de noël dans la région russe de Bryansk, au nord-est de l’Ukraine. Des photos de leurs équipements avaient été diffusées par l’agence de presse RIA Novosti et des images de leurs corps gisant dans la neige avaient été diffusées sur les chaînes Telegram russes.

Leurs corps ont été rendus à l’Ukraine et plusieurs centaines de personnes ont assisté aujourd’hui à leurs funérailles au monastère Saint-Michel, dans le centre de Kiev. Leurs cercueils étaient drapés de la bannière du bataillon nationaliste « Bratstvo » (Fraternité), créé sur la base d’un parti politique du même nom. Ils faisaient partie d’« un des groupes de reconnaissance et de sabotage de Bratstvo qui participent à des missions derrière les lignes ennemies, à la fois dans les territoires occupés (…) et sur le sol russe », a déclaré à l’Agence France Presse le chef du parti, Dmytro Kortchinsky, à la sortie de l’église. « Ils ont été tués lors d’un de ces raids ». Après la cérémonie religieuse, la foule a rendu un dernier hommage aux quatre hommes sur la place de l’Indépendance, au cœur de Kiev.

Officiellement, les forces armées ukrainiennes ne combattent pas Moscou au-delà des frontières du pays. Mais plusieurs incidents majeurs ont toutefois été recensés ces derniers mois, notamment une explosion en octobre qui a partiellement détruit le pont construit par la Russie pour relier à son territoire la Crimée annexée. Fin février, des militants d’opposition biélorusses ont par ailleurs annoncé que des « partisans » avaient visé un avion de renseignement militaire russe sur une base près de Minsk. Selon Dmytro Kortchinsky, le bataillon Bratstvo mène divers types d’opérations, y compris « faire exploser des choses ».

La semaine dernière, Moscou a affirmé que des « nationalistes ukrainiens » étaient entrés dans la région de Briansk et y avaient tué deux civils, dénonçant une « attaque terroriste » tandis que Kiev a rejeté ces accusations. Un groupe de nationalistes russes d’extrême droite combattant aux côtés de l’Ukraine, appelé « Corps des volontaires russes », a affirmé sur les réseaux sociaux être entré dans la région.

Lire aussi : Ce que l’on sait de l’« infiltration » ukrainienne en Russie

Le 07/03 à 18:20

Sabotage de Nord Stream : les Etats-Unis étudient la piste d’un groupe pro-ukrainien

Photo prise le 27 septembre 2022 par l’aviation danoise montrant la fuite sur le gazoduc Nord Stream 2, au large de l’île danoise de Bornholm, dans la mer Baltique.

Après des semaines de spéculations, de théories, alors que les enquêtes menées par le Danemark, la Suède et l’Allemagne se poursuivent, le New York Times écrit dans un article très prudent – sur la base d’informations consultées par le renseignement américain –, qu’un « groupe pro-ukrainien » serait à l’origine du sabotage l’année dernière des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique. Le journal ne détaille pas ce que seraient les informations auxquelles le renseignement américain a eu accès.

Selon des responsables américains, il n’y a aucune indication cependant que le président ukrainien Volodymyr Zelensky ait été impliqué dans ce sabotage. Les informations collectées par le renseignement américain suggèrent que les auteurs derrière le sabotage étaient des « adversaires du président russe Vladimir Poutine », probablement des ressortissants ukrainiens ou russes, selon le New York Times. Le quotidien américain précise que ces informations ne permettent « aucune conclusion ferme » et « laissent ouverte la possibilité que l’opération ait été lancée en secret par une force tierce ayant des liens au sein du gouvernement ukrainien ou ses services de sécurité ».

Mykhailo Podolyak, un conseiller de la présidence ukrainienne a ironisé sur Twitter : « J’aime bien recenser les théories du complot sur le gouvernement ukrainien, mais je dois dire que l’Ukraine n’a rien à voir avec l’accident de la mer Baltique et n’a aucune information sur les “groupes de saboteurs pro-ukrainien” ». Selon l’agence Reuters, Berlin s’est contenté de répondre : « Le procureur fédéral enquête depuis le début du mois d’octobre 2022. Il est donc souverain dans la procédure ».

Fin septembre, quatre énormes fuites de gaz précédées d’explosions sous-marines avaient été détectées sur les gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne, toutes dans les eaux internationales. Les pays occidentaux avaient accusé la Russie d’être responsable de ces explosions, ajoutant à la colère visant Moscou après le déclenchement de son offensive en Ukraine. La Russie a, elle, accusé les « Anglo-Saxons » d’être derrière ce sabotage.

Les enquêtes menées par les autorités suédoises, danoises et allemandes n’ont pas encore permis de déterminer de responsabilités. Depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou, les deux gazoducs ont été au cœur de tensions géopolitiques, attisées après la décision de Moscou de couper les livraisons de gaz à l’Europe en représailles présumées contre les sanctions occidentales. Hors service au moment des faits, les deux gazoducs contenaient toutefois d’importantes quantités de méthane.

Lire aussi : Fuites de gazoducs Nord Stream : les « soupçons de sabotage » renforcés après les premières inspections suédoises

Le 07/03 à 17:29

Les autorités appellent les habitants de Kherson à évacuer

Les habitants de Kherson et de la région sont priés par les autorités civiles et l’administration militaire régionale de quitter la région, car les troupes russes continuent de bombarder des zones résidentielles. Au cours de la seule journée de lundi, près de 360 projectiles tirés par des lance-roquettes multiples, canon, mortiers, chars ont touché la région, endommageant des maisons et des immeubles d’habitation et blessant quatre personnes, selon le conseil municipal.

Le 07/03 à 17:20

L’Ukraine promet de venger son soldat fusillé dans une vidéo virale

L’armée ukrainienne a juré de venger le soldat qui, prisonnier, semble avoir été tué par une rafale de balles après avoir clamé « Gloire à l’Ukraine ! » dans une vidéo d’exécution devenue virale. « Selon les données préliminaires, le défunt est le militaire de la 30e brigade mécanisée Tymofiï Mykolaïovytch Chadoura », a indiqué l’armée de terre ukrainienne sur Telegram, au lendemain de l’apparition de la vidéo sur les réseaux sociaux. Le porte-parole de la brigade Anatoli Iavorsky a précisé à l’Agence France Presse que le soldat, âgé de 41 ans et mobilisé en décembre, était originaire de la région de Jytomyr.

Le corps du militaire se trouve en territoire occupé et son identification « définitive » ne sera possible qu’après sa récupération et des expertises, a précisé l’armée, alors que des médias ont évoqué l’identité d’un autre homme. « La vengeance pour notre héros sera inévitable », a juré l’armée, précisant que le soldat était porté disparu depuis le 3 février, lorsqu’il participait aux combats près de Bakhmout, dans le Donbass.

Le patron du groupe paramilitaire Wagner, organisation en première ligne à Bakhmout au prix de pertes colossales, s’est lui interrogé sur sa véracité, en réponse à une demande de commentaire de la part de l’agence Associated Press publié sur le compte Télégram de son service de presse. « Y a-t-il la moindre confirmation que c’était filmé près de Bakhmout ? La moindre confirmation que cette vidéo n’est pas une mise en scène, y a-t-il une preuve même minime de l’implication de Wagner ? » a-t-il commenté.

Le 07/03 à 16:39

Droits des femmes : l’UE annonce des sanctions contre des policiers et militaires russes

Dans une démarche inédite et symbolique à la veille du 8 mars, l’Union européenne annonce l’adoption de sanctions contre des individus et entités responsables de violences sexuelles et de violations des droits des femmes dans six pays dont l’Afghanistan, l’Iran et la Russie.

Parmi eux figurent un responsable de la police de Moscou, Alexandre Fedorinov, et l’un de ses subordonnés, Ivan Ryabov. Ils sont accusés d’arrestations arbitraires et de tortures de manifestantes opposées à la guerre.

De même que deux hauts responsables militaires russes, Nikolaï Kouznetsov et Ramil Ibatoulline, pour des violences sexuelles et viols commis par des hommes sous leur commandement en Ukraine en mars et avril 2022.

Le 07/03 à 16:26

Echange de prisonniers entre les Russes et les Ukrainiens

Cent trente prisonniers ukrainiens ont été échangés contre 90 prisonniers russes. Selon Andriy Yermak, le secrétaire général de la présidence ukrainienne, quatre femmes figurent parmi les prisonniers ainsi que 87 défenseurs de Marioupol, dans le sud du pays ; 71 d’entre eux avaient participé à la défense de l’usine Azovstal.

Le 07/03 à 14:47

Moscou condamne à plus de huit ans de prison un étudiant opposé à la guerre

Dimitri Ivanov, un étudiant russe de 23 ans, a été condamné par un tribunal moscovite à huit ans et demi de prison, selon l’agence Associated Press, pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des messages critiquant la guerre conduite par la Russie en Ukraine.

M. Ivanov a été accusé pour plusieurs messages diffusés sur Telegram qui faisaient référence à l’offensive russe comme à une « guerre », ce qui est désormais interdit, évoquaient des attaques d’habitants et d’infrastructures civiles par les soldats de Moscou, ou encore de possibles crimes de guerre à Boutcha et à Irpin. La plupart étaient des rediffusions de messages émis par d’autres sources.

La diffusion de prétendues fausses informations sur ce que le Kremlin continue d’appeler et de faire appeler « opération spéciale » est devenu un crime une semaine à peine après le début de l’offensive en février 2022.

Des membres éminents de l’opposition, tels qu’Ilya Yashin, qui purge une peine de huit ans et demi de prison, et Vladimir Kara-Murza, qui se trouve en détention dans l’attente de son procès, sont aussi poursuivis pour avoir diffusé des « fausses information » au sujet de l’armée.

Le 07/03 à 14:26

La Pologne va livrer 10 chars Leopard 2 à l’Ukraine cette semaine

La Pologne va livrer cette semaine à l’Ukraine dix de ses chars de combat Leopard, a annoncé mardi le ministre de la défense polonais, Mariusz Blaszczak, devant des journalistes à Varsovie, avant de s’envoler pour Stockholm où il assistera à la réunion des ministres de la défense de l’Union européenne.

Le 07/03 à 13:42

Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, est en route pour Kiev, où il rencontrera Volodymyr Zelensky

Antonio Guterres sera à Kiev ce mardi et mercredi pour rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé son porte-parole. Il s’agit de son troisième voyage en Ukraine depuis le début de l’invasion par la Russie.

Le secrétaire général des Nations unies est arrivé en Pologne mardi, d’où il poursuivra sa route vers Kiev, avant de s’entretenir mercredi avec le chef de l’Etat ukrainien afin notamment d’évoquer la poursuite de l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, a précisé dans un communiqué Stéphane Dujarric.

Le 07/03 à 12:22

Plus de 20 arrestations après le sabotage présumé d’un avion militaire russe en Biélorussie

Au total, plus de 20 personnes ont été arrêtées en Biélorussie en lien avec le sabotage présumé d’un avion militaire russe le mois dernier sur un aérodrome près de Minsk, a annoncé mardi le dirigeant de ce pays allié de Moscou, Alexandre Loukachenko.

Le principal suspect, présenté comme un Russo-ukrainien travaillant pour les services spéciaux de Kiev, et « plus de 20 de ses complices qui étaient sur le territoire biélorusse » ont été arrêtés à ce jour, a déclaré M. Loukachenko, cité par l’agence de presse étatique Belta.

Le contexte

Image de couverture : Un enfant regarde par la fenêtre d’un bus lors de l’évacuation de civils de Kherson, en novembre 2022. ALEXEY PAVLISHAK / REUTERS
  • Le ministre chinois des affaires étrangères a déclaré mardi 7 mars qu’une « main invisible » semblait alimenter le conflit en Ukraine, après avoir blâmé les Etats-Unis pour les tensions croissantes entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales, prévenant d’un risque de « conflit et confrontation » si Washington ne modifie pas la trajectoire dans laquelle il est engagé.
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a expliqué dimanche que son armée était engagée dans une bataille « douloureuse et difficile » contre les forces russes dans la région du Donbass, dans l’est du pays, où se trouve la ville très disputée de Bakhmout.
  • Le maire par intérim de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, a déclaré lundi jour de deuil, après que treize personnes ont été tuées dans le bombardement qui a touché un immeuble résidentiel le 2 mars. Cinq personnes restent portées disparues alors que les opérations de recherche et de sauvetage sont terminées.
  • Trois morts dans des bombardements dans l’oblast de Kherson, et deux dans celui de Kharkiv. Une femme et deux enfants ont été tués dans le village de Darïvka, dans l’oblast de Kherson, et un couple est mort dans le village de Boudarky, dans l’oblast de Kharkiv, a déclaré le bureau du procureur général d’Ukraine, dimanche sur Telegram.
  • Le ministère de la défense russe a annoncé dimanche que ses forces armées avaient frappé un centre de commandement du régiment Azov, unité de la garde nationale ukrainienne, dans le sud-est de l’oblast de Zaporijia.
  • Le ministre des affaires étrangères turc, Mevlüt Çavusoglu, a déclaré dimanche qu’Ankara travaillait à prolonger l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes depuis des ports de la mer Noire qui doit bientôt expirer.

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