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L’escalade se poursuit à la frontière entre le Liban et Israël

La portée et l’intensité des combats entre le Hezbollah et l’armée israélienne s’accroissent, au-delà de la bande de 5 kilomètres de profondeur de part et d’autre de la ligne de démarcation.

Par  (Beyrouth, correspondante)

Publié le 16 novembre 2023 à 19h00

Temps de Lecture 5 min.

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Un soldat  de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), au sud du Liban, le 22 octobre 2023. Une des missions de la Finul et d’empêcher l’escalade de la violence entre le  le Hezbollah et l’armée israélienne.

Les ravages de la guerre à bas bruit que se livrent, depuis le 8 octobre, le mouvement chiite libanais Hezbollah et l’armée israélienne, le long de la ligne de démarcation entre le Liban et Israël, sont déjà immenses. Plus de 26 000 Libanais ont fui les bombardements israéliens sur le sud du Liban, qui ont fait 11 victimes civiles en plus des 82 combattants du Hezbollah et des factions palestiniennes tués au Liban et en Syrie. La récolte des olives, source de revenus essentielle pour les habitants, est gâchée. Quelque 40 000 oliviers ont été décimés dans les incendies causés par les tirs israéliens, qui ont dévasté plus de 460 hectares de terres agricoles et de forêts.

Le sud du Liban vit suspendu à un fil. L’escalade graduelle depuis fin octobre a étendu la zone des tirs au-delà d’une bande de 5 kilomètres de profondeur de part et d’autre de la frontière. L’intensité des combats est telle que le sud du pays essuie régulièrement plus de trente tirs israéliens par jour. Dans les messages qu’ils envoient aux diplomates occidentaux et arabes, le Hezbollah et l’armée israélienne, et même l’Iran, parrain du Parti de Dieu, assurent qu’ils n’ont pas intérêt à une guerre totale. Mais, tant que se poursuit le conflit dans la bande de Gaza, le Liban et Israël s’en approchent, avec le risque d’une provocation de trop ou d’un accident.

« Aucun des deux acteurs ne veut être le premier à déclencher le conflit mais chacun est prêt. Les lignes rouges sont floues. Ce n’est pas une question de nombre de tirs ou de morts, mais de perception. Et avant même ces lignes rouges, il suffirait qu’une roquette tombe sur un village habité en Israël ou que l’on ait un scénario du type de Cana en 1996 [106 déplacés libanais avaient été tués dans des tirs israéliens sur un camp de casques bleus] pour ouvrir la voie à une escalade majeure », estime une source militaire occidentale.

Drones-suicides

La perspective d’un incident meurtrier inquiète particulièrement la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont les bases et les 10 000 soldats sont pris au milieu des échanges de tirs. « Le Hezbollah joue avec le feu en tirant de plus en plus près des bases onusiennes, au risque de provoquer une riposte meurtrière d’Israël », poursuit cette source. La Finul a été touchée à plusieurs reprises depuis le 8 octobre et un casque bleu a été blessé. L’équilibre de la dissuasion instauré après la guerre de 2006 n’a plus cours, même si les combats restent encore limités à un niveau acceptable pour le Hezbollah et Israël.

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