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Brésil: «Scandaleux», «coup d'État»... Les condamnations internationales se multiplient

France et États-Unis en tête ont dénoncé dimanche soir l'invasion par des centaines de partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro des lieux du pouvoir à Brasília.

Les condamnations de dirigeants du monde entier n'ont pas tardé, dimanche 8 janvier au soir, dans la foulée de l'invasion par des centaines de partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro du Congrès, du palais présidentiel et de la Cour suprême à Brasília.

Le président du Conseil européen Charles Michel a exprimé sa «condamnation absolue». «Soutien total au président Lula da Silva, démocratiquement élu par des millions de Brésiliens à l'issue d'élections équitables et libres», a tweeté le responsable européen.

Même soutien exprimé par le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, qui s'est dit «consterné» par les actes d'«extrémistes violents». «La démocratie brésilienne l'emportera sur la violence et l'extrémisme», a-t-il tweeté.

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La présidente du Parlement européen Roberta Metsola s'est dite «profondément préoccupée». «La démocratie doit toujours être respectée», a-t-elle tweeté en portugais, ajoutant que le Parlement européen était «aux côtés» de Lula da Silva «et de toutes les institutions légitimes et démocratiquement élues».

«La volonté du peuple brésilien et les institutions démocratiques doivent être respectées! Le président Lula peut compter sur le soutien indéfectible de la France», a tweeté quant à lui le président français Emmanuel Macron, en français et en portugais.

«Ces attaques constituent une mise en cause inacceptable du résultat d'une élection démocratique, remportée sans ambiguïté le 30 octobre dernier par M. Luiz Inácio Lula da Silva», selon le Quai d'Orsay.

Alors que le président américain Joe Biden suivait de près la situation, le secrétaire d'État Antony Blinken a condamné ces attaques «inacceptables» contre la présidence brésilienne et appelé à «y mettre fin». «Les États-Unis condamnent toute tentative d'ébranler la démocratie au Brésil. Le président Biden (depuis le sud des États-Unis où il se trouvait dimanche, avant une visite au Mexique) suit la situation de près et notre soutien aux institutions démocratiques du Brésil est inébranlable», a tweeté Jake Sullivan, conseiller de la Maison Blanche. Le président américain a jugé «scandaleuses» les violences des bolsonaristes au Brésil. «Les institutions démocratiques du Brésil bénéficient de notre plein appui et la volonté du peuple brésilien ne doit pas être sapée», a tweeté Joe Biden.

L'élue démocrate de New York au Congrès Américain, Alexandria Ocasio-Cortez, a appelé les États-Unis à cesser d'accorder le refuge à l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro, qui a été aperçu vendredi pour la dernière fois dans un restaurant de la chaîne de fast-food KFC en Floride.

La première ministre italienne Giorgia Meloni a estimé que «ce qui se passe au Brésil ne peut pas nous laisser indifférents. Les images de l'irruption dans les sièges des institutions sont incompatibles avec toute forme de désaccord démocratique. Le retour à la normale est urgent et nous exprimons notre solidarité aux institutions brésiliennes», a-t-elle déclaré sur Twitter.

Dans un communiqué, le premier ministre espagnol Pedro Sánchez dit soutenir «le gouvernement démocratique élu dans les urnes» et condamne «les actions des groupes qui s'opposent aux résultats légitimes».

Le Canada a vivement condamné l'intrusion dans les lieux de pouvoir de Brasilia de partisans de l'ex-président Jair Bolsonaro et affirmé son «soutien au président Lula et aux institutions démocratiques du Brésil». «Le respect du droit démocratique des gens est primordial dans toute démocratie - y compris au Brésil», a souligné le premier ministre canadien Justin Trudeau dans un tweet. «Nous réaffirmons notre soutien au président Lula», a ajouté JustinTrudeau, en «condamnant fermement les actes violents» perpétrés dimanche dans la capitale brésilienne.

Le président du Mexique Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) a dénoncé un «coup d'État conservateur au Brésil». «Lula n'est pas seul, il a le soutien des forces progressistes de son pays, du Mexique, du continent américain et du monde», a-t-il tweeté.

Le dirigeant vénézuélien Nicolás Maduro a condamné «de manière catégorique la violence générée par les groupes néofascistes de Bolsonaro» qui cherchent à destituer le président Lula.

«Le gouvernement brésilien a tout notre soutien face à cette attaque lâche et vile contre la démocratie», a commenté sur Twitter le président chilien Gabriel Boric, dont le gouvernement a demandé la convocation d'une session extraordinaire du Conseil permanent de l'Organisation des États américains (OEA).

Le président cubain Miguel Diaz-Canel a condamné ces actes destinés à «générer le chaos et à bafouer la volonté populaire», estimant sur Twitter que les «Bolsonaristes imitent les Trumpistes» lorsque ceux-ci avaient pris d'assaut le Capitole.

«La Chine suit avec attention et s'oppose fermement à l'attaque violente contre les autorités fédérales au Brésil le 8 janvier», a déclaré le porte-parole chinois Wang Wenbin lors d'un point de presse le 9 janvier, ajoutant que Pékin «soutient les mesures prises par le gouvernement brésilien pour calmer la situation, rétablir l'ordre social et préserver la stabilité nationale».

Attaque «intolérable» contre la démocratie

Le gouvernement allemand s'est également dit «aux côtés du président Luiz Inacio Lula da Silva», a écrit le chancelier allemand Olaf Scholz sur son compte twitter, évoquant une attaque «intolérable» contre la démocratie.

«Nous condamnons de la manière la plus ferme les actions des instigateurs des troubles et soutenons pleinement le président brésilien Lula da Silva», a de son côté déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le pape François a évoqué les «crises politiques» sur le continent américain, sources de «tensions et de violences». «Je pense aux diverses crises politiques dans plusieurs pays du continent américain, avec leur lot de tensions et de formes de violences aiguisant les conflits sociaux», a-t-il affirmé lors de ses vœux au corps diplomatique.

«Je pense particulièrement à ce qui s'est passé récemment au Pérou et ces dernières heures au Brésil», a-t-il précisé.

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46 commentaires
  • ciubo

    le

    "Scandaleux...etc "
    condamnation comique, alors que nos valeurs propres sont basées sur la prise de la Bastille.

  • noivar

    le

    Ils condamnent tous, mais ça sert à quoi ? A prendre des postures, c'est tout

  • Willy2022

    le

    Je l 'ai toujours dit: l extrême droite, c est le désordre et le chaos- ca se verifie partout dans le monde. A quand leur interdiction?

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