Transports, partenaires, infrastructures, les chantiers à venir pour Bourges 2028

Après l'annonce ce mercredi de la désignation de Bourges comme Capitale européenne de la culture 2028, le maire de Bourges était notre invité ce jeudi pour évoquer les suites de cette victoire "on se laisse quand même ce qu'on appelle la trêve des confiseurs, avec quand même une dizaine de jours pour souffler". Yann Galut sait qu'il va falloir se mettre en ordre de marche pour 2028, "on va stabiliser l'équipe aussi. Et puis on va commencer à travailler dès janvier par rapport à cette candidature, parce qu'il faut monter des projets, il faut les organiser". Le maire de Bourges prend notamment l'exemple du Printemps de Bourges 2024, si les premiers artistes sont déjà connus, le festival va prendre une tonalité européenne avec des artistes venus de tout le continent.

Parmi les première missions de l'équipe Bourges 2028, la recherche de partenaires, privés ou publics qui a déjà commencé d'ailleurs, "le premier mécène qui m'a fait le premier gros chèque pour soutenir la candidature à hauteur de 100.000 euros, c'est l'entreprise Monin," précise Yann Galut. La ville prévoit un budget de six millions d'euros sur neuf ans pour cet événement, mais cela "n'entraînera pas d'augmentation d'impôts" promet le maire.

Hébergement, transports, partenaires, les chantiers prioritaires

Trouver des fonds mais aussi financer la construction des infrastructures nécessaires comme l'explique le maire de Bourges, "je vous donne un exemple très concret, on manque d'hôtel à Bourges pour un tel événement, donc on va devoir construire des hôtels à Bourges, on va devoir revoir des infrastructures et donc c'est très important qu'on se mette au travail immédiatement." Deux millions de personnes sont attendues pour cet événement, leur accueil est un enjeu essentiel.

Au-delà de la ville du Cher, la candidature est portée par le Département et la Région qui vont abonder le budget aux côtés de l'État et de l'Europe, car Bourges 2028 veut irriguer sur tout le territoire "la spécificité qu'on a proposé à la Commission européenne et aux jurés européens, c'est de dire vous allez venir à Bourges, mais vous n'allez pas venir deux ou trois jours, vous allez rester dans la Région" et circuler à travers plusieurs sites culturels. Les déplacements c'est d'ailleurs une des priorités de l'équipe puisqu'il va falloir améliorer les transports en commun sur place mais aussi pour s'y rendre.  "Je vais aller voir le ministre des Transports, je vais faire tout ce travail de lobbying, d'explication, de conviction" explique Yann Galut ."Comme on représente la France, et bien je vais demander un soutien fort du gouvernement pour justement développer les infrastructures et notamment le train".

Face aux décideurs, cette désignation est un atout qui devrait en effet faciliter les discussions pour Pascal Keiser le commissaire général de la candidature, "la couverture du titre Capitale européenne de la culture et exceptionnelle, c'est une couverture mondiale" souligne-t-il. "Automatiquement, ça change la capacité de la Ville et du territoire de discuter, de négocier avec des partenaires, notamment au niveau de de la mobilité. Je pense aussi qu'au niveau des acteurs locaux de l'hôtellerie, la restauration, il y a un enthousiasme, il y a une dynamique qui se crée, qui permet de préparer tout ça" se félicite Pascal Keiser.