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Paris 2024

Pas de hijab pour les athlètes françaises aux JO de Paris 2024 : l'ONU rappelle son opposition de principe

La basketteuse Salimata Sylla. (B. Paquot/L'Équipe)
La basketteuse Salimata Sylla. (B. Paquot/L'Équipe)

Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat des droits de l'homme aux Nations Unies, a rappelé mardi l'opposition de principe de l'institution, après l'interdiction faite par la France à ses athlètes de porter le hijab durant les JO de Paris 2024.

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L'Organisation des Nations Unies a rappelé mardi son opposition de principe au fait d'imposer aux femmes ce qu'elles doivent porter ou pas, réagissant à l'interdiction faite aux athlètes françaises de porter le voile islamique (hijab) aux Jeux Olympiques de Paris 2024, au nom de la laïcité.

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Une réponse aux déclarations d'Oudéa-Castéra

« De manière générale, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme estime que personne ne devrait imposer à une femme ce qu'elle doit porter ou non », a déclaré Marta Hurtado, la porte-parole du Haut-Commissariat, en réponse à une question lors du point-presse de l'ONU à Genève, à la suite des déclarations dimanche d'Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Cette dernière avait expliqué, dans l'émission Dimanche en politique sur France 3, l'attachement du gouvernement « à un régime de laïcité stricte, appliqué strictement dans le champ du sport. Qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire l'interdiction de toute forme de prosélytisme, ça veut dire la neutralité absolue du service public, donc que les représentants de nos délégations, dans nos équipes de France, ne porteront pas le voile ».

« Des restrictions acceptables dans des circonstances spécifiques »

Marta Hurtado

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Marta Hurtado a rappelé que la Convention pour l'élimination des discriminations à l'égard des femmes fait obligation à toutes les parties de prendre « toutes les mesures appropriées nécessaires pour modifier tout modèle social ou culturel fondé sur l'idée d'infériorité ou de supériorité de l'un ou l'autre sexe. [...] Mais les restrictions à l'expression des religions ou des convictions, comme le choix de vêtements, ne sont acceptables que dans des circonstances très spécifiques qui répondent de manière proportionnelle et nécessaire à des préoccupations légitimes en matière de sécurité publique, d'ordre public, de santé publique ou de moralité. »

Le Comité International Olympique (CIO) « est sur une logique qui consiste à appréhender le port du voile non pas comme un facteur cultuel mais comme un facteur culturel », avait également déclaré Amélie Oudéa-Castéra. Elle avait rappelé que la position française s'appuyait sur une décision du Conseil d'État, le juge administratif suprême français. Celui-ci avait maintenu fin juin l'interdiction du port du hijab dans le football féminin.

publié le 26 septembre 2023 à 14h02 mis à jour le 26 septembre 2023 à 14h24