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Guerre Israël-Hamas : Benjamin Netanyahu rejette de nouveau tout cessez-le-feu sans la libération des otages

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  • France Bleu

Au 33ᵉ jour du conflit entre Israël et le Hamas, l'armée israélienne opère dans le centre de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien. Les combats au sol et les bombardements se sont intensifiés ces derniers jours.

Les dégâts à Gaza après une frappe israélienne Les dégâts à Gaza après une frappe israélienne
Les dégâts à Gaza après une frappe israélienne © AFP - MUSTAFA HASSONA / ANADOLU

L'armée israélienne opérait ce mercredi au cœur de Gaza-ville, dans le nord d'enclave palestinienne. Les combats au sol et les bombardements se sont intensifiés ces derniers jours pour "détruire le Hamas", a déclaré mardi soir le ministre de la Défense. Dans la bande de Gaza, la situation humanitaire est de plus en plus désastreuse. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau rejeté mercredi tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages retenus par le Hamas. Le point sur la situation au 33ᵉ jour du conflit entre Israël et le Hamas, débuté le 7 octobre dernier.

L'essentiel

  • L'armée israélienne opérait ce mercredi dans le centre de la ville de Gaza
  • "Il n'y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages" affirme le gouvernement israélien
  • Le Hamas affirme que plusieurs cimetières "sont pleins"
  • Treize ONG appellent à un "cessez-le-feu immédiat" ce mercredi
  • Benjamin Netanyahu a de nouveau rejeté mercredi tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages retenus par le Hamas
  • Selon le dernier bilan du Hamas, plus de 10.300 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
  • Côté israélien, plus de 1.400 personnes ont été tuées

L'armée israélienne dans le centre de la ville de Gaza

Ce mercredi matin, l'armée israélienne opérait dans le centre de la ville de Gaza, au nord du territoire palestinien. Les troupes se trouvent désormais "au cœur" de la ville où les combats au sol et la campagne de bombardement se sont intensifiés ces derniers jours pour "détruire le Hamas", a déclaré mardi soir le ministre de la Défense Yoav Gallant.

"Il n'y aura pas de trêve humanitaire sans le retour des otages", a ajouté le ministre israélien. Plus de 240 personnes ont été enlevées, selon Israël, le jour de l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre qui a déclenché la guerre.

Des milliers de civils fuyaient mercredi du nord de la bande de Gaza vers le sud. Selon des journalistes de l'AFP, les civils semblaient être plus nombreux à prendre la route mercredi, par rapport à la veille. Environ 15.000 personnes ont fui les combats dans le nord de la bande de Gaza mardi, contre 5.000 lundi et 2.000 dimanche, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Netanyahu n'a "pas parlé d'occuper Gaza", affirme un ministre

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "n'a pas parlé d'occuper Gaza" après la guerre avec le Hamas, a affirmé Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques, lors d'un entretien mardi soir sur la chaîne américaine MSNBC. Lundi, le chef de l'État hébreu avait affirmé vouloir qu'Israël prenne "pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité" du territoire après la guerre.

"On (Israël, NDLR) s'est retiré totalement de Gaza depuis 17 ans et on a récupéré un État terroriste. On ne peut pas répéter ceci, c'est évident. Une fois que le Hamas ne sera plus au pouvoir et après le démantèlement de son infrastructure, Israël devra avoir une responsabilité générale de sécurité pour une période indéfinie", a déclaré Ron Dermer qui siège en tant qu'observateur au cabinet de guerre israélien.

Interrogé sur la manière dont sera organisée cette responsabilité, il a reconnu que la question restait ouverte, mais a affirmé "qu'il ne s'agira pas d'une occupation". Les propos de cet ancien ambassadeur d'Israël aux États-Unis, proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, interviennent après que Washington a affirmé s'opposer à une nouvelle occupation à long terme de Gaza par Israël. Le gouvernement israélien a aussi jugé mercredi "très prématuré" d'évoquer des "scénarios" pour le futur de la bande de Gaza qui doit être "démilitarisée".

Plusieurs cimetières "sont pleins" affirme le Hamas

Le service de communication du Hamas à Gaza a affirmé mardi soir sur Telegram que plusieurs cimetières du territoire "sont pleins et il n'y a plus d'espace pour les enterrements". Côté palestinien, plus de 10.300 personnes, en majorité des civils, dont 4.237 enfants, ont péri à Gaza depuis le 7 octobre, selon le bilan mardi du ministère de la Santé du Hamas.

Au moins 1.400 personnes sont mortes, en majorité des civils tués le jour même de l'attaque du Hamas, la plus meurtrière de l'histoire d'Israël.

Des bâtiments de Gaza détruits par les bombardements israéliens
Des bâtiments de Gaza détruits par les bombardements israéliens © AFP - ashraf amra / ANADOLU

Multiplication des appels au cessez-le-feu

Face à une situation humanitaire catastrophique dans le petit territoire assiégé, les appels au cessez-le-feu se sont multipliés de la part de l'ONU, d'ONG, de dirigeants du monde arabe et d'autres pays. Ce mercredi soir, treize ONG, dont Médecins sans frontières (MSF) et Amnesty International, ont appelé le président français Emmanuel Macron et les autres dirigeants et responsables attendus jeudi à Paris pour une conférence internationale humanitaire, "à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour obtenir un cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza.

"Nos demandes incessantes pour la mise en place d'un cessez-le-feu immédiat sont restées sans réponse", avait déjà déploré mardi soir l'organisation Médecins sans frontières (MSF) qui a annoncé la mort d'un de ses employés dans un bombardement contre le camp de réfugiés de Chati, dans la périphérie de Gaza-ville.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé les parties à mettre fin aux souffrances des civils, déplorant une "faillite morale". Cette organisation a annoncé mardi qu'un de ses convois d'aide humanitaire vers l'hôpital al-Quds du Croissant-Rouge palestinien avait été ciblé par des tirs, dont il n'a pas précisé la provenance. "Ce ne sont pas des conditions dans lesquelles le personnel humanitaire peut travailler", a déclaré William Schomburg, responsable local du CICR.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau rejeté ce mercredi tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza sans la libération des otages retenus par le Hamas. L'idée d'un cessez-le-feu a aussi été rejetée par les États-Unis, proches alliés d'Israël, qui préconisent plutôt des "pauses humanitaires", et insistent sur "le droit d'Israël à se défendre". Selon plusieurs sources diplomatiques, les ministres des Affaires étrangères du G7, réunis à Tokyo, cherchent mercredi à s'unir pour appeler à des "pauses humanitaires".

Situation humanitaire désastreuse

Pour les 2,4 millions d'habitants de Gaza, le désespoir est intense après un mois de bombardements ininterrompus. Piégés dans leur territoire de 362 km2, les Gazaouis sont aussi soumis depuis le 9 octobre à un siège total qui les prive de livraisons d'eau, d'électricité et de nourriture. Dans le nord, "de nombreuses personnes cherchant désespérément de la nourriture se sont introduites dans les trois dernières boulangeries où il restait des stocks de farine de blé" mardi, selon l'OCHA, qui a dénombré 650 camions d'aide humanitaire entrés sur le territoire depuis le 21 octobre par Rafah, seul point de passage de la bande de Gaza non contrôlé par Israël avec l'Égypte.

Dans le sud, il faut "quatre à six heures d'attente en moyenne pour recevoir la moitié d'une portion de pain normale", a précisé l'OCHA, selon lequel quelque 600 personnes, détentrices de passeports étrangers, et 17 blessés, ont pu être évacuées ce mardi par Rafah. De nombreuses personnes détenant un passeport étranger attendaient encore ce mercredi au terminal de Rafah, espérant quitter Gaza vers l'Égypte.

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