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Affaire McKinsey : les partis politiques, eux-mêmes pris dans d’autres scandales, réagissent peu

Les enquêtes qui touchent à des degrés divers les formations politiques les poussent à ne pas politiser l’affaire, même après l’ouverture de deux informations judiciaires par le PNF sur le rôle du cabinet dans les campagnes présidentielles de Macron.

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Publié le 25 novembre 2022 à 09h59, modifié le 25 novembre 2022 à 10h19

Temps de Lecture 2 min.

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L’ombre de McKinsey continue de poursuivre Emmanuel Macron. Jeudi 24 novembre, la polémique a franchi une nouvelle étape avec l’annonce par le Parquet national financier (PNF) de l’ouverture de deux informations judiciaires portant sur les comptes et l’intervention des cabinets de conseil, notamment McKinsey, dans les campagnes du président de la République en 2017 et 2022. L’Elysée n’a pas tout de suite réagi. Puis, après la publication des premières dépêches, la présidence a envoyé un message succinct, expliquant avoir « pris connaissance de la communication du Parquet national financier ». « Il appartient à la justice de conduire ces investigations en toute indépendance », conclut l’Elysée. Ayant reçu la consigne de faire profil bas en attendant de voir comment les choses évoluent, les proches du président de la République sont restés silencieux.

Pour le moment, les oppositions ne semblent pas vouloir politiser cette affaire. Prompts à s’en prendre au chef de l’Etat sur ses réformes, les trois candidats à la présidence du parti Les Républicains, Eric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien Pradié, n’ont pas réagi. Ce coup dur pour M. Macron ne tombe pas forcément au bon moment pour la droite. Il y a deux jours, le PNF avait en effet annoncé ouvrir une enquête sur les activités de Caroline Magne, l’ex-femme de M. Ciotti, soupçonnée entre autres de détournement de fonds publics, après avoir cumulé plusieurs emplois pendant de nombreuses années. Face à ce remake des débuts de l’affaire Penelope Fillon, qui avait marqué la campagne présidentielle de 2017, ses deux adversaires ont ménagé le député des Alpes-Maritimes, préférant s’en prendre au PNF, M. Retailleau évoquant même un « guet-apens judiciaire ».

L’ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen n’a pas non plus attaqué directement le chef de l’Etat, laissant le député de la Somme Jean-Philippe Tanguy écrire dans un communiqué que M. Macron « n’a jamais donné d’explications satisfaisantes face à ces soupçons de conflits d’intérêts permanents, multipliant les mensonges et les provocations ». Alors que son parti, le Rassemblement national (RN), a connu de multiples mises en examen dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants d’eurodéputés, la députée du Pas-de-Calais s’en est, elle aussi, souvent prise au PNF, l’accusant en 2020 d’avoir foulé « au pied toutes les règles de la démocratie et de notre constitution » au moment de l’affaire Fillon.

Silencieux

Jeudi, Jean-Luc Mélenchon et ses troupes, empêtrés cette semaine dans la gestion de l’affaire Adrien Quatennens – le député du Nord est accusé de violences conjugales –, sont restés plutôt silencieux, malgré quelques tweets comme celui de la députée du Val-de-Marne (La France insoumise, LFI) Clémence Guetté parlant d’un « scandale ». Le leader de LFI s’en est pris lui aussi régulièrement à la justice, dénonçant en juin 2020 des « intrigues politiques », « dans le cas de M. Fillon et dans [son] cas », pour dénoncer les perquisitions au siège de LFI, en 2018, dans le cadre des enquêtes visant des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen et de surfacturation dans les comptes de campagne de l’élection présidentielle de 2017.

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