Sébastien Lecornu reconnaît « une économie de guerre à deux vitesses »

En visite dans une usine de fabrication de drones, le ministre des Armées a admis que la production de certaines entreprises de défense « avait du mal à décoller ».

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Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, était en visite dans les locaux de Delair, près de Toulouse le 29 février.
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, était en visite dans les locaux de Delair, près de Toulouse le 29 février.

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Depuis juin 2022, la France est entrée en « économie de guerre. » C'est l'expression choisie à l'époque par Emmanuel Macron, qui invitait les entreprises de défense à « aller plus vite, plus fort, au moindre coût ».

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Certaines entreprises en ont vu les bénéfices. Comme Delair, basé à Labège près de Toulouse, où le ministre des Armées Sébastien Lecornu était en déplacement ce jeudi 29 février. Ce fabricant de drones a doublé ses effectifs et triplé sa production en quelques mois. « C'est une vitrine de l'économie de guerre, capable de tenir des délais avec des prix raisonnables », s'est félicité le ministre des Armées.

Cela devrait encore s'accélérer puisque la France va commander 100 munitions téléopérées (ou drones kamikazes) à Delair, qui seront ensuite livrées à l'Ukraine cet été, ainsi que 2 000 autres pour les armées françaises et ukrainiennes en 2024 et 2025. 150 exemplaires ont déjà été livrés à Kiev ces derniers mois.

Environ 150 drones fabriqués par Delair ont été fournis à l'Ukraine ces derniers mois.
Environ 150 drones fabriqués par Delair ont été fournis à l'Ukraine ces derniers mois.

Bientôt un « un temps 2 de l'économie de guerre »

Si l'entreprise toulousaine a tiré les bénéfices de la politique de « l'économie de guerre », ce n'est pas le cas de toutes les entreprises de défense, toutes n'ayant pas la capacité de monter en production. Il s'agit surtout de petites et moyennes entreprises qui rencontrent des problèmes d'accès aux matières premières ou aux crédits.

À LIRE AUSSI La France n'a toujours pas basculé vers l'économie de guerre

Dans un rapport d'information de l'Assemblée nationale publié il y a un an, 200 goulets d'étranglement avaient été identifiés. Sans avancer de chiffres, Sébastien Lecornu a reconnu qu'il en existait encore. « Ça dépend des entreprises, des segments, des équipements, des chaînes d'approvisionnement et des différents sous-traitants », a expliqué le ministre. Résultat, le ministre a reconnu qu'il existait « une économie de guerre à deux vitesses », entre des entreprises qui augmentent leur production et embauchent quand d'autres ont « du mal à décoller. »

Sébastien Lecornu a informé de l'ouverture prochaine « d'un temps 2 de l'économie de guerre », avec un certain nombre d'annonces, sans avancer de calendrier.

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Commentaires (7)

  • P'tit-Loup

    ... 2 vitesses... Est-ce qu'on a passé la 1ere pour commencer ?

  • Toof

    Tout ce qui est excessif est insignifiant.

    Emmanuel Macron abuse des expressions excessives. A son crédit néanmoins, et à notre débit à tous, charge est de reconnaître que le "quoiqu'il en coûte" n'était pas une expression excessive.

  • mustel

    « une économie de guerre à deux vitesses » ! Woui, la première et la marche arrière !
    "Economie de guerre" implique obligatoirement un certain dirigisme ce dont nos gouvernants sont bien incapables. En revanche ça fonctionne apparemment très bien en URSS.