EXAMENLa Nupes va retirer « un millier d’amendements » déposés sur les retraites

Réforme des retraites : La gauche annonce retirer « un millier d’amendements » à l’Assemblée

EXAMENPlus tôt dans la soirée, la Première ministre Elisabeth Borne avait appelé à cesser les « invectives » et le retrait « des amendements d’obstruction »
Le député LFI Eric Coquerel à l'Assemblée nationale, lundi 13 février 2023.
Le député LFI Eric Coquerel à l'Assemblée nationale, lundi 13 février 2023. - Jacques Witt/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

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Les débats sur la réforme des retraites ont un peu avancé lundi soir à l’Assemblée nationale, après le retrait d’un « millier d’amendements » de la Nupes, lors d’une journée marquée par un nouvel incident avec LFI et un appel d’Elisabeth Borne à cesser les « invectives ». « Les Français méritent mieux », a déclaré la Première ministre à l’AFP, en demandant le retrait « d’amendements d’obstruction » et que « les débats se tiennent sur le fond et non pas dans l’invective ».

Avant l’appel d’Elisabeth Borne, la gauche avait commencé à retirer des amendements pour « avancer ». « On veut aller à l’article 7 », sur le report de l’âge légal à 64 ans, « c’est très clair », a souligné la cheffe de file des écologistes, Cyrielle Chatelain. Dans la soirée, la coalition Nupes a annoncé le retrait d’un « millier d’entre eux », en espérant terminer dans la soirée l’article 2 sur « l’index senior », un indicateur pour inciter les entreprises à employer les salariés âgés. Il restait toutefois encore plus de 14.000 amendements au compteur sur tout le texte.



La soirée s’est déroulée après un nouvel incident au Palais Bourbon. Le député insoumis Aurélien Saintoul a mis le feu aux poudres, en qualifiant le ministre du Travail Olivier Dussopt « d’assassin » et « d’imposteur » lors d’une intervention sur les morts au travail. Suspension et rappels au règlement : l’Assemblée a aussitôt retrouvé ses accents de vendredi dernier avec l’exclusion pour quinze jours d’un autre LFI, Thomas Portes, pour un tweet où il s’était mis en scène le pied posé sur un ballon à l’effigie de Dussopt.

« Entendre » sans « pardonner »

Saintoul, dont l’intervention a suscité la réprobation des autres groupes politiques, y compris au sein de la Nupes, a ensuite présenté des « excuses publiques », pour des propos « déplacés ».

Des excuses que le ministre, chaleureusement applaudi à son retour dans l’hémicycle après une demi-heure d’interruption, a dit « entendre » mais sans « pardonner ». Le président de séance, le RN Sébastien Chenu, a infligé au député insoumis un rappel à l’ordre avec inscription au procès verbal, soit le retrait d’un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois. Une sanction plus lourde pourrait être prononcée en bureau, la plus haute instance de l’Assemblée nationale.

Ce nouveau dérapage illustre l’intense tension dans laquelle se déroulent les débats à l’Assemblée, depuis leur coup d’envoi en début de semaine dernière.

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