A ceux qui ont décidé de rester sur place, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a pour sa part promis que les droits des Arméniens de l’enclave, rattachée en 1921 à l’Azerbaïdjan, seraient «garantis». Dans son décret de dissolution de la république autoproclamée, le dirigeant séparatiste a quant à lui souligné jeudi qu’une fois les conditions du retour de la région sous le contrôle de l’Azerbaïdjan connues, les habitants et les réfugiés pourront «individuellement prendre la décision de rester (au Karabakh) ou d’y revenir».
Plus de 65 000 départs
Les autorités arméniennes ont fait état jeudi de l’arrivée de 65 036 réfugiés en provenance du Haut-Karabakh, soit plus de la moitié de la population officielle de cette région. «L’Etat fournit un logement convenable à tous ceux qui n’ont pas de lieu de résidence prédéterminé», a indiqué le gouvernement arménien dans un communiqué.
Bakou a ouvert dimanche le corridor de Latchine, la seule route reliant l’enclave à l’Arménie, quatre jours après la capitulation des séparatistes et un cessez-le-feu, entraînant l’exode de milliers de civils fuyant l’arrivée des forces azerbaïdjanaises.
Officiellement, le Haut-Karabakh, une enclave montagneuse située en Azerbaïdjan mais ayant fait sécession de Bakou avec le soutien d’Erevan à la dislocation de l’URSS, compte environ 120 000 habitants, essentiellement des Arméniens.
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Le premier ministre arménien dénonce un «nettoyage ethnique»
Le premier ministre arménien a accusé ce jeudi l’Azerbaïdjan de «nettoyage ethnique» au Haut-Karabakh, estimant que tous les Arméniens de cette région l’auront quittée dans «les prochains jours», un peu plus d’une semaine après une victoire militaire azerbaïdjanaise.
«L’exode des Arméniens du Haut-Karabakh continue. Notre analyse montre que dans les prochains jours, il n’y aura plus d’Arméniens au Haut-Karabakh. C’est un acte de nettoyage ethnique contre lequel nous avions mis en garde la communauté internationale», a déclaré Nikol Pachinian devant son gouvernement.