VIDÉO - "Des mesurettes" : les réactions des agriculteurs aux annonces de Gabriel Attal

par V. F | Reportage TF1 : Benoît Christal, Thomas Misrachi et nos équipes en région
Publié le 30 janvier 2024 à 21h39, mis à jour le 31 janvier 2024 à 9h48

Source : JT 20h Semaine

Lors de son discours de politique général mardi, Gabriel Attal a fait de nouvelles concessions aux agriculteurs.
Des annonces très attendues et particulièrement suivies sur l'ensemble des points de barrage.
Comment sont-elles jugées par les syndicats qui n'appellent toujours pas à lever les blocages ?

Gabriel Attal a défendu ce mardi lors de sa déclaration de politique générale à l'Assemblée nationale une "exception agricole française". Énumérant plusieurs des mesures destinées à faciliter la vie des exploitants déjà annoncées, il a rappelé que la crise agricole ne serait pas réglée "en quelques jours". Mais il s'est dit prêt à "aller plus loin", promettant par exemple que les aides européennes de la Politique agricole commune (PAC) seraient versées "d'ici au 15 mars", et des aides fiscales supplémentaires pour les éleveurs. 

Ces annonces peuvent-elles convaincre les agriculteurs qui filent toujours vers la capitale ? Une chose est sûre, pour le moment, partout en France, le mouvement continue. Aucun blocage n'est levé sur les autoroutes. 

On va voir comment de trois papiers, on en fait qu'un.
Ghislaine Rey, éleveuse dans le Gers

À Blagnac (Haute-Garonne), par exemple, l'aéroport reste difficile d'accès. La promesse de disparition rapide des normes administratives laisse les manifestants sur leur faim. "On en parle, mais nous, on veut voir en application ce que ça va être parce qu'on a toujours remplacé un papier par deux papiers, donc maintenant, on va voir comment de trois papiers, on en fait qu'un", lance Ghislaine Rey, éleveuse dans le Gers, dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. "C'est des mesurettes, c'est pas de ça qu'on a besoin. On a besoin d'un grand changement stratégique, voilà, c'est tout", renchérit Luc Mesbah, président de la FDSEA de Haute-Garonne. 

Pendant ce temps, sur l'A9 près de Nîmes, des viticulteurs ont écouté attentivement le discours du Premier ministre. Même l'annonce d'un nouveau fonds d'urgence en leur faveur, le deuxième en trois mois, ne les convainc pas. "Si c'est 5 000 euros, c'est un fonds d'urgence. On n'a rien, on n'a aucun élément, donc pour le moment, on n'a rien", déplore Anthony Bafoil, président de la Coopération agricole du Gard. Même déception pour Pierrick Legrand, viticulteur dans le Gard : "On bloque un pays, on est là depuis une semaine et on parle quatre phrases de nous. Je sais pas ce qu'il faut faire pour qu'on soit entendu"

En Ile-de-France, d'autres annonces de Gabriel Attal sont discutées, notamment le versement rapide des aides européennes. Pour les céréaliers, là encore, le compte n'y est pas. "La PAC versée début mars, il va y avoir un versement accéléré là, mais en fait le problème, c'est qu'aujourd'hui l'agriculture est tellement en souffrance depuis un certain nombre d'années que les attentes sont multiples et diverses", explique Samuel Vandaele, le président de la FDSEA de Seine-et-Marne. 

Le Premier ministre a promis de revenir vers eux dans les prochaines heures et les prochains jours. 


V. F | Reportage TF1 : Benoît Christal, Thomas Misrachi et nos équipes en région

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