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La croissance française a rebondi nettement plus qu'attendu au deuxième trimestre

L'activité économique a fait un bond de 0,5 % au deuxième trimestre, selon l'estimation provisoire publiée ce vendredi par l'Insee. Elle a profité d'une forte hausse des exportations. La consommation s'est, en revanche, repliée, même si le mois de juin est encourageant.

La production de biens et services a été tirée par le dynamisme de l'industrie manufacturière.
La production de biens et services a été tirée par le dynamisme de l'industrie manufacturière. (iStock)

Par Nathalie Silbert

Publié le 28 juil. 2023 à 07:55Mis à jour le 28 juil. 2023 à 19:28

Divine surprise : l'activité économique a fait un bond de 0,5 % au deuxième trimestre en France, selon l'estimation provisoire publiée ce vendredi matin par l'Insee. Un chiffre nettement supérieur aux prévisions. L'institut de la statistique comme la Banque de France tablaient sur une hausse modeste de 0,1 % du PIB entre avril et juin.

Malgré la révision du premier trimestre - à +0,1 % contre +0,2 % annoncé précédemment par l'Insee -, l'acquis de croissance du pays pour 2023 atteint déjà 0,8 % à la fin du deuxième trimestre. Ce qui constitue une excellente nouvelle pour le gouvernement qui a pour l'instant maintenu son objectif d'une croissance de 1 % cette année. Invité sur RTL, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a immédiatement salué cette « performance remarquable » et s'est félicité de voir s'engager un « cercle vertueux où c'est la production qui finance notre modèle social et la redistribution ».

Bonne performance du commerce extérieur

De fait, les bons résultats du trimestre reposent sur le commerce extérieur : dans un contexte dégradé, il a contribué positivement à la croissance « à hauteur de 0,7 point », selon l'Insee. Les exportations se sont redressées et ont progressé nettement plus vite que les importations ( + 2,6 % contre +0,4 %).

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La production de biens et services a augmenté à un rythme soutenu (+0,8 % après +0,4 %). Cette accélération s'explique notamment par le dynamisme de l'industrie manufacturière (+1,1 % après +0,8 %) qui profite du redémarrage progressif du parc nucléaire ainsi que du rebond des matériels de transport - l'aéronautique en particulier - et des « autres produits industriels ». La production de services marchands a également accéléré. Sans surprise, pénalisée par la remontée des taux d'intérêt, le secteur de la construction souffre (-0,8 %) et les achats immobiliers des ménages continuent de plonger.

Consommation en berne

Malgré l'argent plus cher, l'investissement des entreprises augmente en revanche de 0,7 %.

Dans le contexte d'inflation toujours élevée même si elle s'assagit , la demande intérieure apparaît désormais comme le point faible de l'activité. Sa contribution à la croissance sur le trimestre est négative. La consommation des ménages, traditionnel moteur de l'économie française, a de nouveau diminué de 0,4 % sous l'effet de la baisse des achats de biens (-0,7 %).

Alors que l'inflation dans les rayons des supermarchés tarde à retomber, ils ont réduit leurs achats alimentaires. Leurs dépenses reculent de 2,7 % d'un trimestre à l'autre et de 7,5 % sur un an. Signe encourageant toutefois, la tendance commence à s'inverser. En juin, les achats alimentaires ont rebondi de 2,5 % (la consommation remontant globalement de +0,9 % sur le mois).

L'appétit des ménages pour les services en revanche ne se dément pas (+0,7 %). Les dépenses de transport ont augmenté de 3 % au deuxième trimestre et ceux consacrés à l'hébergement et à la restauration de 1,6 %.

Nathalie Silbert

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