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Volodymyr Zelensky, invité surprise du G7, bouscule l’agenda du sommet à Hiroshima

Après son invitation au sommet de la Ligue arabe, le président ukrainien a élargi ses contacts diplomatiques avec les figures du « Sud global », en rencontrant notamment le premier ministre indien, Narendra Modi.

Par  (Hiroshima, envoyé spécial) et  (Hiroshima, envoyé spécial)

Publié le 21 mai 2023 à 14h49, modifié le 22 mai 2023 à 11h25

Temps de Lecture 5 min.

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Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le premier ministre japonais, Fumio Kishida, au parc commémoratif de la paix d’Hiroshima, à la suite du sommet des dirigeants du G7, à Hiroshima (Japon), le 21 mai 2023.

Il est descendu de l’Airbus d’un pas alerte, le visage sombre, vêtu de son éternel treillis et polo kaki. La visite surprise au sommet du G7 d’Hiroshima (Japon) du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, décidée dans la précipitation et tenue secrète jusqu’au dernier moment, a pris de court la présidence japonaise, peu avant l’ouverture de la réunion des sept plus grandes puissances économiques de la sphère démocratique.

Dès son arrivée, samedi 20 mai, le chef de l’Etat ukrainien a bousculé l’ordre du jour. Les Japonais, pointilleux sur les questions protocolaires, ont sans doute été un peu froissés par cette visite orchestrée par les Français. Emmanuel Macron avait mis à disposition de son homologue un avion de la République française, parti le chercher dans un aéroport du sud de la Pologne avant de l’emmener au sommet de la Ligue arabe, à Djedda, en Arabie saoudite, vendredi. Puis de le déposer, quatorze heures plus tard, à l’autre bout de la planète. A bord, selon l’Elysée, M. Zelensky était tellement épuisé qu’il lui avait fallu quelques heures de repos avant de commencer à préparer ses rencontres d’Hiroshima avec ses conseillers.

Sur place, il a enchaîné les entrevues avec ses alliés occidentaux, ainsi qu’avec les dirigeants des pays émergents invités du sommet. Il a été convié, dimanche, à une réunion avec tous ses homologues, lui même étant assis entre le président sud-coréen, Yoon Seok-youl, et le chef du gouvernement indien, Narendra Modi. Son objectif est alors de poser de nouveaux jalons après quinze mois de guerre : non seulement préparer la grande contre-offensive contre les troupes russes qu’il annonce et esquisser une perspective encore incertaine de paix.

M. Zelensky a qualifié d’« historique » la décision américaine de former des pilotes ukrainiens, avec d’autres pays, dont la France, tout en autorisant les Etats qui le souhaitent à transférer à Kiev des avions de chasse F-16. Il s’est également réjoui que le G7 appelle la Chine à « faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression » et « retire immédiatement, totalement et sans conditions ses troupes ». Il a par ailleurs rencontré le président américain, Joe Biden, qui a annoncé une nouvelle aide militaire pour l’Ukraine de 375 millions de dollars (346,5 millions d’euros). Celle-ci comprendra des munitions et des véhicules blindés.

Contacts avec les pays du Sud

La grande nouveauté du sommet tient aux contacts que le président ukrainien a pu établir avec les figures du Sud global présentes à Hiroshima, même si toute n’ont pas voulu jouer le jeu. En compagnie de ceux qui appellent à une solution négociée pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, la conversation a glissé du terrain militaire à celui de la diplomatie. M. Zelensky s’est notamment entretenu avec Narendra Modi, incapable de condamner l’invasion décidée par Vladimir Poutine. « L’Inde et moi-même ferons tout ce que nous pouvons pour mettre un terme à cette guerre », lui a assuré le premier ministre indien, qui préside actuellement le G20.

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