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Infertilité, PMA, ménopause, "devoir de visite" des pères : les annonces d'Emmanuel Macron à destination des femmes

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  • France Bleu

Dans une interview au magazine Elle, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures concernant les femmes. Le Président a notamment précisé son plan contre l'infertilité, et annoncé une mission parlementaire sur la ménopause. Il souhaite aussi "ouvrir le débat" sur un "devoir de visite" des pères.

Plusieurs annonces concernant les femmes ont été faites par le Président. Plusieurs annonces concernant les femmes ont été faites par le Président.
Plusieurs annonces concernant les femmes ont été faites par le Président. © Getty - aire images

Accès à la PMA, conservation des ovocytes, mesures pour faciliter la période de la ménopause ou encore "devoir de visite" pour les pères séparés. Le Président Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures à destination des femmes et des mères dans un entretien au magazine Elle, publié ce mercredi. Voici ses principales annonces.

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Check-up de fertilité à 20 ans, conservation des ovocytes, accès à la PMA

Dans cet entretien, Emmanuel Macron précise donc son vaste plan contre l'infertilité, qui commencera par un bilan complet pour chacun autour de 20 ans. Il avait annoncé ce plan pour relancer la natalité lors d'une conférence de presse le 16 janvier dernier. "Toute femme doit disposer librement de son corps. Mais un chiffre m'interpelle : le taux de fécondité est de 1,8 et le taux de désir d'enfant s'établit à 2,3",déclare-t-il dans Elle.

Il a précisé que son plan de lutte contre l'infertilité allait s'articuler autour de la "prévention", du "parcours" et de la "recherche". Il affirme ainsi qu'un "check-up fertilité", autour de l'âge de 20 ans, serait proposé à tous et remboursé par l'assurance maladie afin d'"établir un bilan complet, spectrogramme, (ou) réserve ovarienne".

"Nous allons organiser des campagnes en faveur de l'autoconservation d'ovocytes pour les femmes qui veulent avoir des enfants plus tard", a-t-il aussi indiqué.

Pour réduire les délais d'attente pour accéder à une PMA, actuellement 16 à 24 mois, Emmanuel Macron a l'intention d'"ouvrir aux centres privés l'autoconservation ovocytaire" qui était "jusqu'ici réservée aux établissements hospitaliers".

Emmanuel Macron toujours opposé à la GPA

En revanche, le chef de l'Etat renouvelle dans cet entretien à Elle son opposition à la gestation pour autrui, la GPA. "Je le redis, je n'y suis pas favorable. Elle n'est pas compatible avec la dignité des femmes, c'est une forme de marchandisation de leur corps", martèle-t-il.

"Ceci dit, je pense évidemment que les parents d'enfants nés par GPA à l'étranger doivent être respectés et accompagnés. Ce sont des familles aimantes", ajoute-t-il.

Sujet récurrent de discorde politique, la GPA a ressurgi dans l'actualité fin avril avec un tweet de Marion Maréchal. La tête de liste Reconquête aux élections européennes a en effet réagi à l'annonce de la paternité du créateur de mode Simon Porte Jacquemus et de son mari par un message demandant "où est la maman ?". "J'ai été choqué par la manière dont cette polémique est née, et par ce qu'elle dit de l'homophobie de certains partis politiques français", a confié Emmanuel Macron.

Une mission parlementaire sur la ménopause

Le Président annonce aussi, dans le magazine**, une mission parlementaire sur la ménopause**. Il souhaite qu'elle "dresse l'état des lieux de la prise en charge actuelle de la ménopause (traitements, accompagnement, ostéoporose, suivis cardio et psychologique) et des difficultés rencontrées par les femmes en termes d'information et de suivi". Ce phénomène "est un vrai tabou de la société", déplore-t-il.

La directrice du Centre de ménopause au CHU de Toulouse, Florence Trémollières, va y participer. Cette mission "va servir avant tout à faire de l'information sur ce qu'est la ménopause, et à mettre en place des actions de prévention de toutes les conséquences", a-t-elle expliqué sur franceinfo ce mercredi.

Pour informer sur la ménopause, "on va essayer de mobiliser des acteurs de la société civile et, je l'espère, des personnalités qui accepteront de parler de la leur", indique la professeure de gynécologie médicale.

Dans Elle, Emmanuel Macron déclare qu'il a "demandé aussi que l'on saisisse la Haute autorité de santé pour qu'elle définisse une pratique et des référentiels sur les traitements hormonaux à la ménopause" car "aujourd'hui, beaucoup de femmes pensent que les traitement ne sont pas adaptés". Le chef de l'État "souhaite obtenir des préconisations claires".

Florence Trémollières cite une étude à laquelle elle a participé, "il y a deux ans". À l'époque, "il n'y avait que 6% des femmes" ménopausées "qui prenaient un traitement hormonal". Or, "les avantages sont largement supérieurs aux risques quand on prend ce traitement en tout début de ménopause ou, globalement, dans les dix premières années d'une ménopause physiologique qui surviendrait à 50 ans", précise-t-elle.

Le "devoir de visite" des pères

Dans une vidéo diffusée par Elle sur Instagram mardi soir, Emmanuel Macron suggère également d'ouvrir un "débat" sur l'instauration d'un éventuel "devoir de visite" des pères dans les familles monoparentales.

"Je veux qu'on puisse ouvrir ce débat, qui est au fond à la fois un débat sur la parentalité et un débat sur l'égalité entre les femmes et les hommes, qui est celui d'instaurer un devoir de visite, un devoir d'accompagnement jusqu'à l'âge adulte, des enfants", affirme le président dans cette vidéo.

"Quand il y a un père, il faut qu'il exerce tous ses devoirs et que la maman, quand elle est dans cette situation-là, puisse exiger des visites régulières" , ajoute le chef de l'État en évoquant la nécessité que les pères participent par exemple aux réunions parents-profs et soit "partie prenante" de l'éducation de l'enfant.

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