Retraites: Olivier Dussopt reconnaît "une mobilisation importante"

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"On a encore quelques semaines pour convaincre", assure Olivier Dussopt sur BFMTV.

Le projet de loi arrivera à l'Assemblée le 6 février.

Pierre Schwob-Tellier est infirmier de nuit en banlieue parisienne. Son métier, considéré comme pénible, permettait de partir plus tôt à la retraite. Ce n’est plus le cas depuis 2010.

"Je n'ai même pas envie d'avoir d'enfant quand je vois l'école, l'hôpital, le service de justice que je vais lui laisser", avance-t-il devant Olivier Dussoprt.

Face à la raréfaction des médecins du travail, Olivier Dussopt reconnaît qu'il va "en falloir plus dans les prochaines années".

Les médecins du travail sont en première ligne pour reconnaître la pénibilité des métiers quand ils examine des salariés.

"Mes parents sont ouvriers, les fins de mois ne sont pas toujours faciles", a reconnu Olivier Dussopt, interpellé sur les carrières pénibles.

"Vous me dites que je connais pas l’usine. Ça ne fait pas une vie d’ouvrier mais j’ai financé mes études en faisant les 3-8 (...). Dire que je ne connais pas la vie, ça veut juste dire que vous ne me connaissez pas", a encore avancé le ministre du Travail, après avoir entendu le témoignage d'Angelika Osmane, auxiliaire de vie.

Avec un corps fatigué par son métier, elle ne se voit pas continuer à travailler jusqu’à 64 ans.

Après une carrière dans l’industrie pharmaceutique, Patrick est au chômage à 55 ans. Il s’inquiète de son avenir et regrette les difficultés d’emploi des seniors.

Interpellé, Olivier Dussopt reconnaît "le besoin de faciliter l'emploi des seniors" et "faciliter leur formation" et dit "comprendre les inquiétudes".

Sur BFMTV, une entrepreneuse et un raffineur syndiqué à la CGT ont eu un vif échange. "Les raffineries, vous avez fait de la grève un loisir, comme les cheminots".

Le raffineur a défendu son droit de grève et appelé à la solidarité entre travailleurs.

"Si on peut continuer à améliorer la réforme des retraites, nous l'améliorons", assure Olivier Dussopt. Le texte arrivera à l'Assemblée nationale le 6 février.

Après une journée de mobilisation massive, Olivier Dussopt juge sur BFMTV que la réforme des retraites "ne prend pas les Français en traître, qu'ils soient pour ou qu'ils soient contre".

Le ministre du Travail répond ce jeudi soir aux questions d'un panel de Français après une journée de mobilisation très suivie.

Au menu : carrières hachées, emploi des seniors, recul de l'âge de la retraite à 64 ans et un objectif: convaincre des Français très réticents à la réforme.

Avec plus d'un million de Français dans la rue pour la première journée de grève contre le recul de l'âge de départ à la retraite, le gouvernement fait le dos rond.

"Cette mobilisation nous dit que nous devons continuer à expliquer et à convaincre", juge un conseiller ministériel.

On vous résume ici l'ambiance au sein de l'exécutif.

Près de trois fonctionnaires sur dix (29,5%) ont fait grève jeudi dans la fonction publique d'Etat, qui compte 2,5 millions d'agents, dans le cadre de la journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon le ministère de la Fonction publique.

Dans la fonction publique territoriale (près de deux millions d'agents), le taux de grévistes s'est élevé à 14,4% et dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d'agents), il a atteint 19,6%.

En plus de la nouvelle journée de mobilisation du 31 janvier, l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) appelle "à multiplier les actions et initiatives y compris par la grève, aux alentours du 23 janvier".

"L'intersyndicale (...) appelle à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'études, y compris par la grève, notamment aux alentours du 23 janvier, jour de présentation de la loi en conseil des ministres", a-t-elle précisé.

Le texte sera présenté le 23 janvier en conseil des ministres et arrivera en commission à l'Assemblée nationale le 30 janvier.

Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, s'est exprimé au sujet de la mobilisation contre la réforme des retraites.

"La Première ministre nous a appelé à rester au contact des Français et à échanger autour de ce projet de réforme", a-t-il expliqué.

"La démocratie sociale c'est d'accepter qu'il y ait des oppositions et des manifestations. Il n'est jamais trop tard pour se parler, échanger, se comprendre et avancer ensemble", a lancé le ministre.

Alors que le ministère de l'Intérieur annonce 1,12 million de manifestants en France, voici une infographie des rassemblements contre la réforme des retraites les plus importants en France.

Gérald Darmanin n'était pas à Paris ce jeudi mais accompagnait Emmanuel Macron en déplacement en Espagne. Dans un tweet, il a toutefois salué "l'honneur des policiers et des gendarmes".

"Manifester est un droit fondamental", a-t-il rappelé.

Dans un tweet publié ce jeudi soir, Élisabeth Borne salue l'engagement des forces de l'ordre et des organisations syndicales "qui ont permis aux manifestations de se dérouler dans de bonnes conditions".

"Permettre que le opinions s'expriment est essentiel pour la démocratie", a-t-elle ajouté.

Selon un bilan provisoire de source policière à 18h30, il y a eu 38 interpellations au total à Paris, notamment pour port d'arme prohibé, outrage et rébellion, jets de projectiles et dégradations.

Invitée de BFMTV, Sandrine Rousseau a salué la mobilisation des Français contre la réforme des retraites. "C'est un message qu'il faut entendre", a-t-elle affirmé.

Selon la députée EELV, cette réforme est "un mépris pour les gens qui ont tant donné au travail" et qui voient "la retraite comme une récompense légitime".

"Dire que c'est nécessaire c'est renvoyer quelque chose de technique à ce qui relève de la vie des gens (...). C'est 2 ans de plus mais c'est 2 ans de trop", a-t-elle conclut.

"La mobilisation est importante", a concédé Olivier Dussopt, ministre du Travail, au micro de RTL.

"C'est normal que (le sujet des retraites) suscite des inquiétudes. Il faut écouter les messages qui sont dans les cortèges", a-t-il ajouté.

Le ministre a défendu une "réforme nécessaire mais juste". "Il faut continuer à expliquer et à convaincre", a-t-il conclut.

Une source policière a affirmé à BFMTV que le million de manifestants en France sera dépassé, alors que le comptage officiel des autorités sera donné en fin de journée ce jeudi.

Selon la préfecture de police, à 17 heures, 30 personnes au total ont été interpelées à Paris, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, principalement pour port d'arme prohibé, outrage et rébellion, et jets de projectiles.

Si les syndicats se sont présentés unis pour cette journée de manifestation contre la réforme des retraites, les partis de gauche ont également voulu marcher sous le signe de l'unité.

La députée insoumise Clémentine Autain a ainsi publié une photo aux côtés de plusieurs élus de gauche comme Alexis Corbière, Marine Tondelier, Olivier Faure, Fabien Roussel, Mathilde Panot, Mélanie Vogel et Sandrine Rousseau.

"Front du refus uni", a écrit Clémentine Autain.

Les premiers chiffres remontés par les autorités attestent d'une mobilisation très importante en France ce jeudi.

Qu'en est-il près de chez vous? Retrouvez ici notre carte qui récapitule le nombre de personnes mobilisées dans les principales villes du pays, à partir des chiffres des autorités, des syndicats, ou des médias locaux.

Ambiance dans le cortège parisien. Dans une vidéo publiée sur Twitter, on peut voir le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel danser avec les militantes d'Attac, déguisées en "Rosie la riveteuse", devenue icône féministe.

EDF annonce une baisse de charge de 3400 MW cet après-midi dans les centrales, soit près de 4 réacteurs cumulés.

À Paris, un itinéraire bis est mis en place dans le cortège et doit avancer au même rythme que la manifestation principale.

Selon une source policière, des manifestants potentiellement violents ont été détectés dans la manifestation parisienne. Ils se trouveraient en tête du cortège.

Les forces de l'ordre "sont attentives à l'évolution de la situation", explique à BFMTV la préfecture de police.

A Bordeaux, ils étaient 16.000 personnes à manifester selon la préfecture. Pour la CGT 33, le nombre de manifestants était supérieur à 50.000.

La manisfation est terminée, elle s'est déroulée dans le calme et sans aucun incident.

La place de la République est noire de monde en ce jeudi après-midi de mobilisation. Le cortège parisien, qui devait s'élancer à 14h, a pris du retard face à l'affluence de manifestants. Malgré le départ du cortège de tête, une partie de la manifestation est toujours statique.

Dans la fonction publique, la grève est suivie avec un taux de 28% de grévistes sur un effectif total de 2,5 millions d'agents. Le 5 décembre 2019 ils étaient 33% à suivre la grève.

Dans la fonction publique territoriale (près de deux millions d'agents), le taux de grévistes s'élève à 11,3% et dans la fonction publique hospitalière (1,2 million d'agents), il atteint 9,9%, deux pourcentages supérieurs à ceux du 5 décembre 2019, premier jour de grève contre le premier projet de réforme des retraites.

Sandrine Rousseau est présente à Paris pour participer à la mobilisation contre la réforme des retraites. Elle a publié une photo sur son compte Twitter où elle pose devant une grande pancarte inscrite "Ta g***** Sardou".

La députée écologiste réagit aux propos du chanteur ce mercredi sur BFMTV où il a invité à organiser une marche pour "aider le mari de Sandrine Rousseau".

Plus d'informations ici.

Le gouvernement est très attentif à la mobilisation partout en France contre la réforme des retraites. Selon une source ministérielle à BFMTV, l'ampleur des cortèges de la matinée est un "petit coup de froid dans la majorité".

Le risque est également d'un succès ce jeudi et, par conséquent, d'une possible grève reconductible. "Ca sera un signal d’alerte sérieux", estime un proche de l'exécutif.

Au-delà de la mobilisation, c'est la sociologie des manifestants qui va intéresser: est ce que c’est surtout contre la suppression des régimes spéciaux, ou sur la réforme en général. La seconde option serait plus inquétante pour l'exécutif.

Il est rare de le voir dans des cortèges syndicaux, mais Nicolas Dupont-Aignan est présent dans le cortège parisien ce jeudi.

"Je suis solidaire des futurs retraités qui vont avoir des retraites de misère", a-t-il expliqué à notre micro.

Le président de Debout la France propose un référendum pour trancher la question de cette réforme "en bloquant le gouvernement sans bloquer le pays". Selon lui, il y a "d'autres solutions" pour faire des économies.

Selon une source policière à BFMTV, 2300 contrôles avaient été effectués à 13h50 par les forces de l'ordre, en marge du cortège parisien. 15 personnes ont été interpellées à ce stade, principalement pour port d'arme prohibé.

La manifestation dans les rues de Toulouse a réuni 50.000 personnes, selon BFMTV présent sur place. Une manifestation avec des salariés du public mais aussi du privé Et notamment de chez Airbus.

La participation des salariés d'EDF à la grève contre le projet de réforme des retraites s'élevait à mi-journée à 44,5% de l'effectif total, a indiqué la direction de l'énergéticien, un chiffre beaucoup plus important que lors des précédentes manifestations de ce type.

Le taux de grévistes lors de la première et la plus suivie des journées de mobilisation contre le précédent projet de réforme des retraite s'élevait à 36,5% à la mi-journée

Les grèvistes d'EDF ont provoqué ce jeudi d'importantes baisses de production au niveau des centrales, l'équivalent au moins de deux fois la consommation de Paris, a-précisé le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE.

Ces actions inquiètent Enedis.

"En cas d'actes de malveillance sur le réseau électrique, Enedis fait intervenir rapidement des équipes de techniciens, afin de rétablir au plus vite la situation pour les clients impactés".

Et de prévenir qu'elle "dépose systématiquement plainte auprès des services de police et de gendarmerie".

"Ce qu'il se passe aujourd'hui c'est un exemple de démocratie sociale", a affirmé Alexis Corbière au départ de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites.

"D'autres solutions existent", a lancé le député insoumis à notre micro.

"Quand le président en vient à dire que la gauche dit des mensonges, c'est qu'il a perdu et qu'il sait que la bataille idéologique est gagnée par nous", a-t-il ajouté.

Dans le cortège parisien, Olivier Faure a estimé que le gouvernement devrait soumettre la réforme des retraites aux Français à travers un référendum.

"Mais la voie qu'il a choisi c'est celle du passage en force", a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste.

"Il n'y a pas de projet de plus injuste que reculer l'âge de la retraite", a-t-il ajouté, affirmant que trois-quarts des Français étaient hostiles à cette réforme.

"Nous sommes prêts à discuter d'autres voies de passage", a-t-il conclut.

"S'il juge cette réforme si juste, qu'il ouvre un référendum", a lancé Fabien Roussel en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites à Paris.

L'élu communiste a ainsi invité le gouvernement à "ne pas avoir peur des Français". "Si cette réforme est si positive, il n'a qu'à convaincre", a-t-il affirmé.

"Actuellement, c'est le président de la République qui bloque le pays", a-t-il ajouté.

Selon la CFE-CGC il y aurait 10 000 manifestants à NIce. La CGT en a comptabilisé 30 000.

"On est surpris, Nice n'est habituellement pas une ville de manifestation", a déclaré un manifestant à BFMTV.

Présente à la manifestation parisienne, Marine Tondelier a estimé que le gouvernement prenait "les Français pour des abrutis" car il leur ment à propos de la réforme des retraites.

Selon la secrétaire nationale d'EELV, "on ne comprend toujours rien à la réforme". "Ils ne savent pas comment faire, ils nous proposent des compris et des compensations qui n'existent pas ou qui ne sont pas possibles", a-t-elle dénoncé.

La mobilisation contre la réforme des retraites "est au-delà de ce qu'on pensait", s'est félicité le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, au début de la manifestation parisienne jeudi alors que son homologue de la CGT Philippe Martinez estimait que "le million de manifestants allait être dépassé".

"On est clairement sur une forte mobilisation", a déclaré M. Berger. "Cette mobilisation est réussie", s'est pour sa part réjoui M. Martinez, saluant "une union des syndicats, gage de confiance pour les salariés".

Il y aurait déjà plus de 200 points de rassemblement en France.

La manifestation dans les rues de Nantes a réuni plusieurs milliers de personnes, selon le journaliste de BFMTV présent sur place. L'itinéraire du cortège, qui a presque une heure de retard, a même été allongé pour faire face à l'afflux de manifestants.

Le syndicat "La voix lycéenne" indique que sur l'ensemble du territoire, à 11 heures, 60 lycées étaient bloqués et 150 mobilisés, parmis les 3720 lycées.

Les liaisons transmanche par ferries sont paralysées ce jeudi dans le cadre de la journée de grève contre la réforme des retraites. Le port de Douvres en Angleterre a ainsi averti que les services à destination et en provenance de Calais sont suspendus.

P&O Ferries par exemple, qui assure des liaisons entre Calais et Douvres, indique qu'il ne peut "pas garantir les horaires de départ". Son concurrent DFDS Seaways informe de son côté que "ses passagers sont automatiquement transférés au départ de Dunkerque" où les services fonctionnent normalement.

>>Plus d'informations dans notre article 

Les agents en grève d'EDF ont provoqué ce jeudi d'importantes baisses de production au niveau des centrales, l'équivalent au moins de deux fois la consommation de Paris, a-précisé le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE.

Des actions qui inquiètent Enedis. "En cas d'actes de malveillance sur le réseau électrique, Enedis fait intervenir rapidement des équipes de techniciens, afin de rétablir au plus vite la situation pour les clients impactés". Et de prévenir qu'elle "dépose systématiquement plainte auprès des services de police et de gendarmerie".

>>Plus d'informations dans notre article 

Présent à Abbeville dans la Somme, François Ruffin juge au micro de BFMTV qu'il n'y a "aucune raison à la réforme" des retraites voulue par le gouvernement. "La bataille de l'opinion est déjà gagné",souligne le député de La France insoumise.

"Un élan doit être donné avec cette première journée" de mobilisation, selon lui, afin de "donner confiance au peuple".

"On peut-être nombreux, on n'est pas chacun atomisé dans son coin", poursuit François Ruffin. Le message à faire passer d'après lui:

"On peut gagner, on peut battre Macron sur cette réforme".

Emmanuel Macron, "il faut qu’il comprenne que les années Blair-Thatcher c’est fini", déclare Jean-Luc Mélenchon depuis Marseille, en référence à ces ex-Premier ministres britanniques.

"Les petits malins qui font du super libéralisme et s’honorent d’affronter tout une population, c’est fini", insiste-t-il. "On n'en est plus là".

"Les gens ont des sujets et des demandes d'interventions de l'Etat qui portent sur des domaines totalement différents", dit-t-il, évoquant la "réhabilitation" de "l'hôpital public" et de "l'école".

"On n'en est plus à ces économies furieuses dans tous les domaines qui désorganisaient tout avec l'idée que le marché allait prendre la place des services publics", selon le tribun.

Selon le SNES-FSU, il y a 65% de grévistes du côté des professeurs de collège et lycée, voire 80% dans certains établissements.

Présent dans les cortèges de manifestations à Marseille, Jean-Luc Mélenchon a estimé que "le gouvernement a perdu la première bataille, celle de convaincre les gens de la nécessité de sa réforme" des retraites.

"Personne ne croit à la valeur des arguments présentés par le gouvernement", alors que dans le passé, "il y avait toujours un doute", a insisté le leader de La France insoumise (LFI).

Jean-Luc Mélenchon s'est exprimé concernant la mobilisation face à la réforme des retraites. Selon le leader de La France insoumise, ce sera "une grande étape de l'histoire sociale en France". Il met en avant "deux rendez-vous". D'abord, les grèves et manifestations de ce jeudi. Lesquelles se font à "l'appel de tous les syndicats", souligne Jean-Luc Mélenchon.

"C'est un point d'appui extrêmement précieux qu'ils soient tous d'accord".

"Partout où le travail s'arrête, s'arrête la production et s'arrête donc l'accumulation du capital. Par conséquent, c'est une opération, ce 19, qui va coûter cher à ceux qui possèdent, font des bénéfices, des dividendes", déclare le tribun.

Ce sera, poursuit-il, "la démonstration" du fait "que les gens ne sont pas prêts à tout accepter, c'est à dire à travailler davantage sans que leurs conditions matérielles ne s'améliorent".

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Le secrétaire fédéral de la CGT-FNME (Fédération nationale des mines et de l'énergie) Fabrice Coudour a été interrogé sur les opérations de baisse de production d'électricité menées par les agents EDF grévistes. "Ce sont des décisions des grévistes qui ont été prises depuis hier soir, a-t-il insisté. Ces baisses n'affectent pas les usagers mais pénalisent les échanges commerciaux et le marché qu'on dénonce et qui fait augmenter les factures."

"Notre première ambition est d’être nombreux et démonstratif dans la rue. Les coupures font partie d’un panel de décisions qui seront mises en débat avec les grévistes dès ce soir."

Invitée sur le plateau de BFMTV ce jeudi, Céline Verzeletti a critiqué le manque d'ouverture du gouvernement sur l'articulation de la réforme des retraites.

"Pour relever ou équilibrer un système, il y a plusieurs manières comme augmenter les ressources et vous vous y refusez, a rappelé la secrétaire confédérale de la CGT face à un député Renaissance. Si on augmente les salaires, on augmente les cotisations et donc les ressources."

Céline Verzeletti a également justifié les baisses de production électriques enregistrées depuis ce matin, à lire dans notre article ici.

La cinquentaine de jeunes lycéens qui a tenté de bloquer l'entrée du lycée Hélène Boucher avec des poubelles, a ensuite été évacué et gazés par les forces de l'ordre, selon notre reporter sur place.

Le blocage s'est ensuite maintenu pendant une heure de façon très calme.

L'ensemble du groupe d'élèves s'est ensuite dirigé vers la place de la Nation, lieu d'arrivée de la manifestation cet après-midi.

De nouvelles grèves seront-elles organisées dès la semaine prochaine, comme le veut la CGT ? La CFDT, de son côté, ne donne pas de nouvelles dates à l'heure actuelle, préférant attendre l'intersyndicale qui se réunira ce jeudi soir à 18h.

"On décide collectivement. C'est le principe que l'on a avec les autres responsables des organisations syndicales", a déclaré Laurent Berger sur BFMTV-RMC. "Je ne ferai aucune annonce ce matin, parce qu'on décidera ce soir à 18h", a précisé le secrétaire général de la CFDT.

"Le texte n'est pas encore présenté au Conseil des ministres, c'est lundi prochain, [qu'il] arrivera à l'Assemblée nationale en séance plénière le 6 février, donc il y a encore du temps pour faire valoir notre mécontentement", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les prochaines dates de grèves et manifestations "dépendront aussi beaucoup de la mobilisation" qui sera constatée ce jeudi.

Pour cette journée de manifestations et grèves contre la réforme des retraites, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), appelle à la mobilisation.

"Soyons 1 million, soyons déterminés, soyons unis, dans la rue comme dans les entreprises !", écrit-il sur Twitter.

Sur le plateau de BFMTV, Céline Verzeletti, Secrétaire confédérale de la CGT commente la baisse de production électrique constatée par RTE.

"A partir du moment où il y a des grévistes, il y aura une baisse de production. Qui dit baisse de production au niveau de l'énergie ne veut pas dire coupure mais baisse de production. Avant que des baisses de production arrivent à des coupures, il faut un certain temps" affirme-t-elle.

Et d'attaquer RTE, le gestionnaire du réseau électrique, qui exige l'arrêt des actions entraînant cette baisse de production: "en matière de répression syndicale, ils sont très forts, je ne me fierais pas à leurs propos".

"Les salariés qui exercent leur droit de grève, forcément que ça a un impact sur l'économie" poursuit-elle.

Plus d'informations ici.

Interrogé au sujet des menaces de coupures d'électricité portées par la CGT-Énergie, le secrétaire général de la CFDT a exprimé son désaccord. "Je ne suis pas d'accord avec le fait de couper l'électricité aux uns et aux autres", a déclaré Laurent Berger sur BFMTV-RMC.

"Il ne faut pas que ça nous détourne du sujet. Le sujet, c'est cette réforme", a assuré le dirigeant de la CFDT.

Sur Twitter, la députée La France insoumise (LFI) se félicite de la mobilisation face à la réforme des retraites à la SNCF et à TotalÉnergie.

"80% des conducteurs en grève, 60% des contrôleurs et aiguilleurs. Une mobilisation historique chez TotalÉnergie avec 70 à 100% de grévistes. Une belle journée commence... et elle s'arrêtera quand le gouvernement aura reculé", écrit l'élue de Seine-Saint-Denis.

Selon elle, cette journée à "un parfum de 1995". Une référence aux mobilisations d'ampleur des Français face au plan Juppé sur les retraites et la Sécurité sociale. À cette époque, les manifestations avaient paralysé le pays pendant près d'un mois.

"Dans une démocratie, tout le monde a le droit de penser ce qu'il pense, de voter ce qu'on vote quand on est député, et je suis contre toute atteinte aux biens et aux personnes sous quelque forme que ce soit", a déclaré Laurent Berger, s'opposant aux menaces de coupures de courant portées par la CGT-Énergie.

"On a la chance, dans une démocratie, de pouvoir manifester parce qu'on est en désaccord avec ceux qui dirigent […], il faut exercer ce droit-là à plein", a poursuivi le secrétaire général de la CFDT, assurant souhaiter des manifestations "pacifiques" que son syndicat condamnera tous les "débordements".

"Je condamne cette réforme qui va amener à de l'outrance de partout", déclare Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Écologies-Les Verts (EE-LV) sur Europe 1.

"S'entêter dans cette réforme est une erreur du gouvernement", plaide-t-elle.

"J'attends que les travailleurs et les travailleuses, les salariés de ce pays qui sont opposés, et ils sont nombreux […] viennent manifester partout en France", et "viennent de façon pacifique dire [qu’ils] ne sont pas d’accord" avec cette réforme "injuste", a déclaré ce jeudi matin le secrétaire général de la CFDT sur BFMTV-RMC.

"Il faut qu’il y ait beaucoup de monde dans les manifestations", a appelé le leader syndical.

"C'est la première journée de mobilisation: il faut faire une démonstration de force au sens pacifique du terme", a avancé Laurent Berger, espérant de "grosses manifestations". Mais "je ne suis pas très inquiet", a assuré le dirigeant de la CFDT, s'attendant à un grand nombre de personnes mobilisées.

Présent à Amiens pour manifester contre la réforme des retraites, François Ruffin appelle les manifestants à l'optimisme.

"Aujourd'hui, avec des manifs à plein, il faut passer du "on a raison !" à "on peut gagner !", écrit le député La France insoumise (LFI) de la Somme sur son compte Twitter.

Au lycée Hélène Boucher dans le XXe arrondissement de Paris, une tentative de blocage est en cours pour protester contre la réforme des retraites du gouvernement. La police est intervenue.

Les lycéens sont accompagnés de Danielle Simonnet, députée insoumise de la 15e criconscription de Paris, qui comprend le XXe arrondissement.

Invité de Good Morning Business, le secrétaire général adjoint de l’UNSA Dominique Corona a rappelé que l'arrêt de production n'était pas un blocage: "Quand il y a une grève, on arrête de produire, on, arrête de travailler. Il y a moins de production électrique, il y aura sur le pétrole moins de production dans les raffineries mais ce n’est pas pour l’instant le blocage complet comme souhaite le faire croire le gouvernement."

"Cette question des retraites canalise un peu tous les mécontentements". Interrogé sur Public Sénat ce jeudi, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a fait le lien entre le mécontentement des Français contre la réforme des retraites et les autres préoccupations comme le pouvoir d’achat par exemple.

Le secrétaire général de la CGT s’attend à "une très grosse journée de mobilisation". Sur le sujet de possibles coupures de courant, "c’est une symbolique plus qu’une véritable menace comme je l’ai entendu", a précisé Philippe Martinez, qui ne les exclue cependant pas. "Quand il n’y a pas plus personne dans une entreprise, il n’y a plus de production", a-t-il expliqué.

Philippe Martinez le rappelle également: "C’est une première journée, il y en aura d’autres".

Invité de BFMTV mercredi soir, Olivier Besancenot a appris en direct que le président serait à Barcelone pendant que des centaines de milliers de Français manifesteront contre la réforme des retraites ce jeudi.

"Vous remarquerez que sur les gilets jaunes, c'était pareil. C’était Bernardo dans Zorro, on ne l’entendait plus", a fustigé le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste.

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Pendant qu'Emmanuel Macron et onze membres du gouvernement seront en Espagne, à Barcelone, pour signer un traité d'amitié avec le pays ibérique, Élisabeth Borne restera à Paris.

Elle "sera très attentive à ce qui se passe dans le pays", confiait son entourage à BFMTV à la veille des grèves et des manifestations contre le projet de réforme des retraites du gouvernement ce jeudi. La journée a tout d'un test pour l'exécutif, dont le projet de loi apparaît de plus en plus impopulaire aux yeux des Français.

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Malgré un trafic du RER A perturbé avec seulement un train sur deux qui circule, le quartier d'affaires est relativement animé dès les premières heures de la journée. Une partie importante dès quelque 180.000 salariés y travaillant devrait cependant privilégier le télétravail aujourd'hui tandis qu'un nombre croissant ont recours à des modes de transports alternatifs comme le vélo pour se rendre au bureau depuis quelques années.

Cette première journée de mobilisation contre la réforme des retraites, "ce n’est qu’un début", prévient ce jeudi matin sur RTL François Hommeril, président de la CFE-CGC. Le syndicat fait partie de l’intersyndicale qui appelle à manifester partout en France ce 19 janvier et s’oppose au projet du gouvernement.

"Il y a un refus d’une réforme brutale, assez inacceptable et inexpliquable", a souligné François Hommeril.

Et le président de la CFE-CGC de rappeler que dans ce projet, certains sujets n’ont pas été assez travaillés avec le gouvernement. "Le sujet prioritaire pour nous était l’emploi des séniors, c’est sur ce sujet qu’il fallait travailler en priorité", critique ainsi François Hommeril.

Ce soir, les syndicats se réuniront en intersyndicale pour décider de la suite du mouvement. Des journées d’action, "il faut s’attendre à ce qu’il y en ait d’autres", prévient déjà le leader de la CFE-CGC.

Alors que les voyageurs du réseau TGV ont été prévenus de la suppression ou du maintien de leur train par la SNCF, la situation est plus compliquée pour les usagers des transports en commun en Île-de-France. BFMTV en a rencontré certains bloqués dans les gares parisiennes tôt ce matin et qui sont dans l'impossibilité de se rendre sur leur lieu de travail par les moyens habituels.

D'après un sondage Elabe pour BFMTV, deux Français sur trois sont opposés à la réforme des retraites et plus de la moitié estime qu'il existe des solutions alternatifs au décalage de l'âge l'égal de départ. Notre rédaction est allée à la rencontre de certains Français hostiles au projet du gouvernement. Ils évoquent la pénibilité de leur métier ou encore leur souhait de partir à la retraite en bonne santé.

La réforme des retraites doit décaler l'âge légal de départ à 64 ans pour de nombreux Français. Mais selon l'âge où chacun a commencé à travailler, sa carrière, elle ne s'appliquera pas de manière identique.

Retrouvez dans ce papier à lire ici 11 cas ficitifs pour bien comprendre les conséquences concrètes de la réforme, si elle adoptée, selon que vous êtes né en 1966, en 1990, que vous avez passé l'ensemble de votre carrière au Smic ou encore que vous avez commencé à 15 ans en apprentissage.

Quel sera l'effet de la réforme des retraites, si elle est votée, sur le niveau des pensions? Ces dernières pourraient-elles baisser? Certains opposants alertent ainsi sur le risque de voir le niveau de certaines pensions s'amoindrir. Qu'en est-il réellement?

>>> Tous les détails dans notre papier à lire ici.

Pouvez-vous faire grève ce jeudi? Dans la très grande majorité des cas, oui. On vous explique tout dans cet article sur comment exercer ce droit garanti par la Constitution.

Une semaine après l'annonce des organisations syndicales d'une première mobilisation contre la réforme des retraites le jeudi 19 janvier, la mobilisation s'annonce massive. La RATP et la SNCF ont notamment détaillé leurs prévisions de trafic qui étaient particulièrement attendues, étant donné que les transports sont traditionnellement un secteur avec un taux élevé de mobilisation.

>> On fait le point sur la journée qui s'annonce dans cet article

Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de la mobilisation sociale contre la réforme des retraites du jeudi 19 janvier 2023.